Existe-t-il une certitude, si l’on excepte la finitude humaine, dont l’homme puisse se prévaloir ? Dans la mesure où on se doit de refuser le sophisme du genre, c’est l’absence de certitude qui est la certitude absolue, le « cogito » de Descartes se révèle être le fondement de l’existence d’une certitude. Ce besoin de certitude est une constante de l’homme qui s’exprime aujourd’hui avec d’autant plus de violence que la technicité omniprésente mais incomprise (voire incompréhensible) pour la majorité de ceux qui l’utilisent, est requise à chaque étape de sa vie. Cette recherche va de paire avec la question que pose par la prise de risque, dont il semble que l’on veuille s’éloigner à grands pas, comme en témoigne l’inscription dans la constitution du principe de précaution. Il est facile de rappeler que sans une prise de risque de nombreuses avancées thérapeutiques n’auraient pas vu le jour. Il est aussi facile de rappeler que si les vaccinations ont eu pour certains des effets délétères, les bénéfices sont de loin plus importants. Ainsi est-il intéressant de lire l’article, Opinion: The Pitfalls of Uncertainty (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39702/title/Opinion–The-Pitfalls-of-Uncertainty/) qui a le mérite de traiter de ce sujet largement débattu, qu’est l’incertitude. Parallèlement il n’est pas inopportun d’aborder le domaine du consensus, position indispensable à la gestion conjointe de l’incertitude et de l’agir, que l’on pourrait assimiler à l’art de permettre aux différences de cohabiter en se refusant à les éliminer.
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