Posts Tagged ‘consensus’

Science et conscience

dimanche, mai 24th, 2015

foi%20ordiA l’aube du XX° siècle, Teilhard de Chardin tente de mettre en accord son monde de scientifique et sa foi de chrétien par le biais d’une construction  dynamique. La dynamique dans le domaine scientifique pose peu de problèmes ce qui n’est pas le cas du domaine de la foi. C’est ce qui l’oblige à modifier la notion de création (entre autres). C’est aussi ce qui lui vaut d’être tout d’abord condamné par le Vatican qui  peu à peu pourtant lui offre de vivre une réelle réhabilitation [voir en particulier le cardinal Joseph Ratzinger (La foi chrétienne hier et aujourd’hui ) en 1968 il est vrai] ! Néanmoins cette tentation de replacer science et foi dans une même pensée en mouvement est une vraie recherche d’apaisement entre les deux parties qui s’affrontent depuis “la nuit des temps”. Cette querelle reste d’actualité (Opinion: Science & Religion: A Centuries-old War Rages On, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/42938/title/Opinion–Science—Religion–A-Centuries-old-War-Rages-On/),le conflit ne s’est pas apaisé. Il est vrai que la boite à outils de la science  est de plus en plus fournie et efficace et que la foi repose toujours sur le concept d’une cause première qui se doit d’être non démontrable parce qu’indémontrable. La grande question est donc de savoir si éthique et morale ne peuvent être réalisées qu’au moyen de la croyance en une création divine devenue de ce fait indispensable. Nombreux, pourtant sont ceux qui s’entendent sur le fait que “Science sans conscience n’est que ruine de l’âme” ? Mais à l’évidence il s’agit d’un consensus “mou” qui ne permet pas à ceux qui sont en errance de vivre leur foi dans un monde qui cherche la vérité au moyen de la boite à outils de la science ? Le danger serait d’avoir l’impression que le ressenti du besoin d’un Créateur entre en compétition avec l’accomplissement de la vie bonne selon les anciens ! La faute en revient largement à cette quête de cause première qui fait avancer un homme regardant derrière lui.

Cogito ergo sum

mardi, avril 22nd, 2014

esqueleto-trabalhandoExiste-t-il une certitude, si l’on excepte la finitude humaine, dont l’homme puisse se prévaloir ? Dans la mesure où  on se doit de refuser le sophisme du genre, c’est l’absence de certitude qui est la certitude absolue, le “cogito” de Descartes se révèle être le fondement de l’existence d’une certitude. Ce besoin de certitude est une constante de l’homme qui s’exprime aujourd’hui avec d’autant plus de violence que la technicité omniprésente mais incomprise (voire incompréhensible) pour la majorité de ceux qui l’utilisent, est requise à chaque étape de sa vie. Cette recherche va de paire avec la question que pose par la prise de risque, dont il semble que l’on veuille s’éloigner à grands pas, comme en témoigne l’inscription dans la constitution du principe de précaution. Il est facile de rappeler que sans une prise de risque de nombreuses avancées thérapeutiques n’auraient pas vu le jour. Il est aussi facile de rappeler que si les vaccinations ont eu pour certains des effets délétères, les bénéfices sont de loin plus importants. Ainsi est-il intéressant de lire l’article, Opinion: The Pitfalls of Uncertainty (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39702/title/Opinion–The-Pitfalls-of-Uncertainty/) qui a le mérite de traiter de ce sujet largement débattu, qu’est l’incertitude. Parallèlement il n’est pas inopportun d’aborder le domaine du consensus, position indispensable à la gestion conjointe de l’incertitude et de l’agir,  que l’on pourrait assimiler à l’art de permettre aux différences de cohabiter en se refusant à les éliminer.