Quand il est toujours question d’une certaine inégalité dans la façon de traiter la gente féminine qu’il s’agisse de la parité en terme de représentativité aussi bien qu’ en terme d’accès aux postes de responsabilité avec comme corollaire le traitement qui y est affecté, il n’est pas inintéressant de prendre connaissance de l’article : Women in science: A temporary liberation (http://www.nature.com/news/women-in-science-a-temporary-liberation-1.15477?WT.ec_id=NATURE-20140703). L’auteur Patricia Fara est senior tutor au Clare College de l’Université de Cambridge au Royaume Uni (A Four Thousand Year History and Scientists Anonymous: Great Stories of Women in Science). Si certains des faits rapportés peuvent prêter à sourire, l’article dans son ensemble arbore des couleurs peu chatoyantes au regard de la société de ce début du XX° siècle. Réformer les institutions, comme celle d’instaurer l’égalité entre les hommes et les femmes est un thème ancien dont la révolution française ne s’est pas vraiment emparé. En ce qui concerne le simple droit de vote, Olympe de Gouges avait bien tenté “Les droits de la femme et de la citoyenne” à l’exemple “Des droits de l’homme et du citoyen” mais sans succès (!). Avant 1900 quelques états américains avaient néanmoins franchi ce pas, chemin suivi après par la majorité des pays : 1918, pour le Royaume Uni, 1919 pour l’ensemble des Etats Unis d’Amérique, et bien plus tard, puisqu’il fallut attendre 1944 pour la France. La femme avait pourtant entre baillé la porte de son entrée dans le monde des diplômes, avec le premier baccalauréat féminin en 1861. Qu’il ait fallu attendre l’absence des hommes (partis à la guerre), dans la société civile pour que la femme se glisse dans l’espace ainsi laissé libre, mais qu’elle n’ait pas pu garder cette place définitivement après leur retour pourrait faire accroire l’idée que remplacement ne vaut pas placement. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui, si l’on se pose la question de savoir pourquoi le ministre de l’Education Nationale fait semblant d’interrompre l’expérimentation des ABCD, la question primordiale reste en fait de comprendre pourquoi cette expérimentation a été initiée !