Le génie latin était « un dieu particulier à chaque homme qui veillait sur lui dés sa naissance, partageait toute sa destinée et disparaissait avec lui « (Gaffiot, 1934, p 708). Evidemment le génie biomédical (terme qui doit être largement préféré à celui de bioengeneering !) n’est pas destiné à disparaître avec l’ingénieur (du même nom, dans la même discipline) mais qui, au contraire, est destiné à suivre de plus en plus d’hommes dans un temps qui devrait être sans fin. Peut-être ne s’agit-il pas du même génie que celui décrit dans la définition, mais il est réconfortant de savoir que ces génies ont traversé les siècles et ont su s’adapter. Parfois, il semble s’être glissée une étape intermédiaire entre l’homme et son génie, mais ce n’est que pour mieux le servir et dans l’exemple choisi, l’heureux élu est le porc, qui du reste, n’en est pas à son coup d’essai.Grâce à cet animal oh combien complaisant du fait de sa proximité avec l’homme ! il est possible de reprogrammer , pour une durée limitée, des cellules myocardiques en cellules nodales (Next Generation: Biological Pacemakers, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/40505/title/Next-Generation–Biological-Pacemakers/). Il s’agit donc d’une reprogrammation à court terme mais qui permettra de prendre le relais d’un dispositif médical de type « pace maker » défaillant chez un malade nécessairement fragile. Mais là où l’on voit que la machine (telle quelle est aujourd’hui) reste moins performante que le vivant, c’est que ce biodispositif à une capacité d’adaptation .Un vrai génie !
Tags: cardiomyocytes, cellules nodales, génie biomédical, porc