Rien de définitif dans ce récent article sur ce qui pourrait être des nouveautés essentielles à propos des différences homme/femme …. (Crossed Wires, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/41919/title/Crossed-Wires/) puisque depuis des siècles on continue cette recherche essentielle de ce en quoi la gente masculine diffère de la gente féminine. L’explication selon laquelle ces deux entités figurent les deux moitiés d’une pomme, idée selon laquelle il existerait une complémentarité entre les deux sexes ne satisfait pas, à l’évidence, un grande partie des deux populations. Il est donc de bon ton de pointer ces différences, en s’appuyant entre autre sur les différences de fréquence dans la survenue d’une même maladie en fonction du sexe. Aujourd’hui, c’est un organe noble, s’il en fut, qui est sur la sellette, soit en d’autres termes : le cerveau a-t-il un sexe ? Impossible de se faire une idée précise quant à la réponse tant les avis semblent « mal » partagés, tant les conditions mêmes de l’étude semblent insuffisamment décrites ! Si l’on s’est intéressé à la taille, au poids, voire au nombre de neurones (!!!), il s’agit ici du « câblage » que l’on peut distinguer en homolatéral et controlatéral. Même s’il existe effectivement des différences entre l’homme et la femme, ce qui n’est pas évident à la lecture de l’article, on est en droit de se poser la question de savoir comment s’est fait le choix des deux échantillons dans le but de les comparer : neuf cent quarante huit individus (quatre cent vingt huit mâles et cinq cent vingt et une femelles) entre huit et vingt deux ans. Même s’il s’agit d’individus jeunes, et donc en reconnaissant que les expériences vécues sont moins nombreuse à huit ans qu’à vingt deux, il n’en est pas moins vrai que ces expériences existent, qu’elles sont fonction du milieu dans lequel elles interviennent et que les réponses apportées ne peuvent être identiques. D’où la question du primum movens, câblage vs situation : la situation modèle-t-elle le câblage, un câblage différent a-t-il modifié la réponse ? La science a ses limites. Il est heureux de se voir confirmer que l’homme n’est pas réductible à des données quantitatives seules.
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