Posts Tagged ‘sexe’

Le sexe des anges

vendredi, juillet 14th, 2017

On pourrait dire de l’ange qu’il a bel et bien pris la place d’Hermès,  puisque ce dernier, comme son homologue Mercure, était messager des dieux, de Zeus en tout premier lieu mais aussi passeur vers l’au delà entre autres fonctions. Il appartient aux trois religions monothéistes et apparaît très tôt dans les textes sacrés. Il est plutôt aimable dans l’Annonce faite à Marie, mais il peut aussi se battre avec Jacob toute une nuit. Enfin il peut aussi désobéir et être puni, déchu à l’image du plus célèbre d’entre eux, Lucifer. Le problème, c’est que normalement invisible il peut se laisser voir et que la question se pose de savoir à quelque sexe il appartient. En fait il se pourrait bien que n’ayant pas réellement de corps il ne puisse pas plus avoir d’attributs. Si cette querelle byzantine sur le sexe des anges s’acheminait plutôt vers l’extinction, elle reprend de l’actualité avec le sexe des robots ce qu’Asimov n’avait jamais évoqué (Let’s talk about sex robots, http://www.nature.com/news/let-s-talk-about-sex-robots-1.22276?WT.ec_id=NATURE-20170713&spMailingID=54477173&spUserID=MTUyNTcxOTczMTcwS0&spJobID=1201858239&spReportId=MTIwMTg1ODIzOQS2) ! Si l’on excepte la sexualisation du robot version intelligence artificielle en réponse à une situation différemment gérée selon celui ou celle qui est concerné,  ce qui est en cause aujourd’hui c’est l’importance que peut prendre une autre application du robot dans ce domaine aussi vieux que le monde, celui de la sexualité. Quand la poupée gonflable est dépourvue d’une réelle interactivité, il n’en est pas de même avec le “robot sexuel” de telle sorte que tous les problèmes inhérents à la sécurité informatique devront être pris en compte et viendront s’ajouter à l’éthique et à l’économie de ce marché. Il ne s’agit donc plus de reprendre le chemin de ces discussions interminables vouées à l’échec mais de faire en sorte que l’intelligence artificielle bien qu’artificielle soit intelligente !

Sexe et société

mardi, février 24th, 2015

afiay965off6mwvPour ne parler que de la population chrétienne, dés le Moyen Age, toute déclaration de naissance s’accompagnait nécessairement de celle du sexe anatomique comme en témoignent d’abord les registres paroissiaux, puis les registres d’état civil, qui précisent que l’enfant a réellement été présenté par son père. Ainsi très tôt et pour longtemps le sexe anatomique a-t-il été le sexe sociétal régit sous un régime binaire : mâle/femelle. Pourtant sexe anatomique et sexe sociétal pouvaient sembler ne pas concorder, Sodome et Lesbos en témoignent plus élégamment que ne le fait le terme d’inverti. Puis ce fut à la théorie du genre de venir bousculer les idées précédentes, dont on peut dire pour certaines qu’il s’agit d’idées recues. Aujourd’hui tout s’explique, mais rien n’est moins simple (Sex redefined, http://www.nature.com/news/sex-redefined-1.16943?WT.ec_id=NATURE-20150219) et les idées sur le sexe s’entrechoquent car les gonades ne sont pas les seuls déterminants et le sexe (anatomique/génétique), peut subir différents types de variations dites modérées ou subtiles. Comme elles peuvent intervenir dans l’un et l’autre des deux cas, les désordres sont obligatoirement multiples, facilement accessibles ou de découverte plus ou moins tardive. Le syndrome de Turner est connu depuis 1938 , d’autres sont à découvrir probablement en grande partie en fonction des consultations ! D’où le retour à l’importance de la détermination du sexe au sein d’une société qui veut expliquer mais ne comprend pas toujours qu’un système peut n’être pas binaire et qu’il n’existe pas d’autre solution que de l’accepter !

Du nouveau ?

mardi, janvier 20th, 2015

homfembel4Rien de définitif dans ce récent article sur ce  qui pourrait être des nouveautés essentielles à propos des différences homme/femme …. (Crossed Wires, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/41919/title/Crossed-Wires/) puisque depuis des siècles on continue cette recherche essentielle de ce en quoi la gente masculine diffère de la gente féminine. L’explication selon laquelle ces deux entités figurent les deux moitiés d’une pomme, idée selon laquelle il existerait une complémentarité entre les deux sexes ne satisfait pas, à l’évidence, un grande partie des deux populations. Il est donc de bon ton de pointer ces différences, en s’appuyant entre autre sur les différences de fréquence dans la survenue d’une même maladie en fonction du sexe. Aujourd’hui, c’est un organe noble, s’il en fut, qui est sur la sellette, soit en d’autres termes : le cerveau a-t-il un sexe ? Impossible de se faire une idée précise quant à la réponse tant les avis semblent “mal” partagés, tant les conditions mêmes de l’étude semblent insuffisamment décrites ! Si l’on s’est intéressé à la taille, au poids, voire au nombre de neurones (!!!), il s’agit ici du “câblage” que l’on peut distinguer en homolatéral et controlatéral. Même s’il existe effectivement des différences entre l’homme et la femme, ce qui n’est pas évident à la lecture de l’article, on est en droit de se poser la question de savoir comment s’est fait le choix des deux échantillons dans le but de les comparer : neuf cent quarante huit individus (quatre cent vingt huit  mâles et cinq cent vingt et une femelles) entre huit et vingt deux ans. Même s’il s’agit d’individus jeunes, et donc en reconnaissant  que les expériences vécues sont moins nombreuse à huit ans qu’à vingt deux, il n’en est pas moins vrai que ces expériences existent, qu’elles sont fonction du milieu dans lequel elles interviennent et que les réponses apportées ne peuvent être identiques. D’où la question du primum movens, câblage vs situation : la situation modèle-t-elle le câblage, un câblage différent a-t-il modifié la réponse ? La science a ses limites. Il est heureux de se voir confirmer que l’homme n’est pas réductible à des données quantitatives seules.