Comme chacun le sait, il y a artefact et artefact selon celui qui utilise le terme. Ainsi la lecture d’une photographie, d’une image radiologique, d’une image histologique peut-elle se révéler parasitée par une autre image sans rapport avec celle qui est l’objet de l’attention : il s’agit d’une image construite et non pas de l’image brute. Cette image ne participe pas à la réalité et doit donc être soustraite. Pour l’archéologue, au contraire, l’artefact est une construction de l ‘homme à laquelle il convient d’apporter une signification. Ce qui est troublant c’est que dans ces deux éventualités, il s’agit d’une construction, dont on tiendra ou non compte selon qu’il y aura eu ou non intentionnalité, ! Dans l’histoire des artefacts, une période en est particulièrement riche, le paléolithique. Mais dans le cas présent il ne s’agit pas de l’homme de néandertal mais du Sapajus libidinosus actuel ! (One sharp edge does not a tool make, http://www.nature.com/news/one-sharp-edge-does-not-a-tool-make-1.20824?WT.ec_id=NATURE-20161021&spMailingID=52572798&spUserID=MTUyNTcxOTczMTcwS0&spJobID=1023853150&spReportId=MTAyMzg1MzE1MAS2). En effet, ce charmant petit animal se livre à une occupation consistant à briser en de nombreux morceaux, des pierres, créant ainsi des formes aux arêtes multiples et acérées. L’homme de néandertal ne faisait pas autre chose et on admet que plus les arêtes sont nombreuses, plus sophistiqué est son objet. On se perd donc en conjectures en ce qui concerne ce singe capucin. Quant à l’auteur de l’article, ne pourrait-ce être enfin une réponse à certaines des questions posées par Stanley Kubrick en 1968 ?
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