Pour paraphraser Simone de Beauvoir « On ne nait pas femme, on le devient » il n’est pas inopportun d’imaginer Elisabeth Badinter écrivant « On ne nait pas mère, on le devient » tant l’amour maternel semble redevable des conditions de vie et du siècle que l’on explore. Quant à l’amour paternel il est de fait qu’il a beaucoup moins fait parler de lui tant il est de notoriété publique qu’il n’aurait pas lieu d’exister puisqu’il n’a pas cet immense privilège de cohabiter neuf mois avec « le futur petit homme ». Attention il s’agit d’un qualificatif non genré contrairement à ce que laisserait croire l’emploi d’un masculin de convention ! Quoiqu’il en soit, ce dont il est question concerne les deux sujets impliqués dans l’expression de la parentalité, le père et la mère. Il y a quelques années déjà ce sujet était à l’ordre du jour, il réapparait aujourd’hui et s’appuie sur un article de 2018 « Neural Circuit of Parental Behavior Mapped in Mice » (https://www.the-scientist.com/neural-circuit-of-parental-behavior-mapped-in-mice-30096). Comment/pourquoi des parents font-ils leur possible pour que leur comportement vise à protéger leur progéniture ? Ce sont essentiellement les études neurobiologiques menées sur des rongeurs qui ont fait progresser la compréhension des mécanismes moléculaires, cellulaires et les circuits présents dans ces processus comportementaux complexes. Les cellules impliquées sont des neurones à galanine (neuropeptide) présents dans les deux sexes responsables de plusieurs fonctions. Les informations leur proviennent de différentes zones cérébrales et les circuits se font également dans plusieurs directions. L’ensemble particulièrement complexe reste d’interprétation délicate dans la mesure où leur présence et l’intégrité des circuits ne préjugent pas de la réalité du dit comportement. Comment la classe sociale et les us et coutumes de l’époque considérée peuvent-ils influer sur leur fonctionnement?
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