Et le Nobel est attribué à …

Que les noms des différents récipiendaires des prix Nobel soient pour la plus part d’entre eux inconnus du public, n’est peut-être pas une raison suffisante pour ne pas discuter des deux dernières attributions. En effet, à y regarder de près l’IA semblerait bien être la gagnante, non pas encore toute catégorie, mais au moins dans deux disciplines, Physique et Chimie. Si les deux nominations concernent bel et bien des personnes physiques dont les noms ont été donnés, l’IA n’est pourtant pas absente et pour certains il devrait en être tenu compte. Quel est l’objet du débat ? La mise en concurrence de deux aspects de la recherche (AI wins two Nobels — sparking debate) : la théorie et la pratique dont il semble aujourd’hui que la séquence d’utilisation se soit inversée. L’hypothèse première, déterminant l’utilisation d’outils dédiés a été remplacée par l’utilisation première d’outils qui ne seront dédiés que secondairement en fonction des résultats qu’ils auront permis d’obtenir ! Ne serait-ce pas « mettre la charrue avant les bœufs ! » Il faut néanmoins reconnaître que cette nouvelle méthode de l’utilisation de l’IA n’est pas dénuée d’avantages et que même si le système enclanche de lui-même un auto processus réflexif et constructif, il repose bel et bien sur une démarche première dont l’humain n’est pas absent. Par ailleurs les recherches se révèlent être de plus en plus interdisciplinaires car il s’avère que la structure cause-conséquences n’est plus qu’exceptionnellement univoque. Enfin mais peut-être pas à la fin, l’IA peut donner à appréhender de façon plus large la réalité en permettant de comparer ce qu’elle est capable de construire et ce qui existe voire, pourrait exister. Ainsi l’intrusion de l’IA comme co-chercheuse n’exprime-t-elle que l’adéquation entre l’actualité sociétale et l’actualité scientifique.

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Vous n'êtes pas un robot, n'est-ce pas ? *