Pour ne parler que de la population chrétienne, dés le Moyen Age, toute déclaration de naissance s’accompagnait nécessairement de celle du sexe anatomique comme en témoignent d’abord les registres paroissiaux, puis les registres d’état civil, qui précisent que l’enfant a réellement été présenté par son père. Ainsi très tôt et pour longtemps le sexe anatomique a-t-il été le sexe sociétal régit sous un régime binaire : mâle/femelle. Pourtant sexe anatomique et sexe sociétal pouvaient sembler ne pas concorder, Sodome et Lesbos en témoignent plus élégamment que ne le fait le terme d’inverti. Puis ce fut à la théorie du genre de venir bousculer les idées précédentes, dont on peut dire pour certaines qu’il s’agit d’idées recues. Aujourd’hui tout s’explique, mais rien n’est moins simple (Sex redefined, http://www.nature.com/news/sex-redefined-1.16943?WT.ec_id=NATURE-20150219) et les idées sur le sexe s’entrechoquent car les gonades ne sont pas les seuls déterminants et le sexe (anatomique/génétique), peut subir différents types de variations dites modérées ou subtiles. Comme elles peuvent intervenir dans l’un et l’autre des deux cas, les désordres sont obligatoirement multiples, facilement accessibles ou de découverte plus ou moins tardive. Le syndrome de Turner est connu depuis 1938 , d’autres sont à découvrir probablement en grande partie en fonction des consultations ! D’où le retour à l’importance de la détermination du sexe au sein d’une société qui veut expliquer mais ne comprend pas toujours qu’un système peut n’être pas binaire et qu’il n’existe pas d’autre solution que de l’accepter !