Découvrir : ôter ce qui couvre, montrer à la vue (il ne s’agit pas là du dévoilement heideggerien). Ainsi en est-il des découvertes, qui peuvent être fruit du hasard comme, vraie solution à fausse question ou à l’inverse fausse solution à vraie question, mais dans tous les cas, d’une acquisition à prendre en compte. Quelques exemples fameux ont marqué l’histoire parmi lesquels deux viennent immédiatement à l’esprit : l’Amérique de Christophe Colomb, la pénicilline de Flemming. D’autres sont moins connus qui appartiennent pourtant au domaine du quotidien : le four à micro ondes, le Post-it, le téflon, le velcro …. Ce que l’on sait encore moins, c’est qu’il existe un terme la sérendipité qui est le fait de « trouver autre chose que ce que l’on cherchait » (http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9rendipit%C3%A9). On peut, à l’évidence, utiliser ce concept à l’encontre de la p53 comme le montre de façon particulièrement instructive parce qu’universelle, l’article Setbacks and Great Leaps (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/42463/title/Setbacks-and-Great-Leaps/). Faut-il pour autant cesser de chercher comme l’évoque de façon humoristique le dessin ci dessus ? La réponse est à l’évidence non. Depuis Aristote, l’accent a toujours été mis sur la recherche des causes premières et Descartes ne l’a certes pas contredit, lui qui a mis le doute comme démarche première avec le Cogito, ergo sum, première certitude à partir de laquelle le doute peut être utilisé comme méthode. Et donc, s’il existe une scientifique attitude, elle ne peut résulter que d’une combinaison équilibrée entre rigueur et doute, doute et rigueur, chacun à tour de rôle et en refusant que le terme conclusion devienne synonyme de vérité absolue et définitive, en d’autres termes que le débat n’y trouve plus sa place.
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