Ni une ni deux

Mnémosyne, fille d’Ouranos et de Gaïa, aimée de Zeus, mère des neuf muses, déesse de la mémoire, n’aurait en fait rien à voir avec cette faculté qu’est la mémoire que se partage largement les acteurs du règne du vivant. S’il faut manger pour vivre et non vivre pour manger, pourquoi donc faut-il se souvenir ? On peut imaginer que se rappeler de bons souvenirs serait bon pour la santé, mais alors qu’en serait-il des mauvais ? En fait il semble que cette faculté de mémorisation soit indispensable à une adaptation à la vie en société. Il s’agirait d’une fonction d’apprentissage en vue d’une gestion adaptée aux péripéties de la vie. L’expérience a largement prouvé que certains faits ne sont mémorisés qu’a partir d’un certain âge, que d’autres disparaissent, mais que certaines circonstances peuvent en faire réapparaitre. Ainsi rien n’est-il simple dans cette faculté. Le mystère s’épaissit-il ou bien est-il en cours de résolution ? Selon ‘l’article The Brain Creates Three Copies for a Single Memory, New Study Reveals (https://www.labmanager.com/the-brain-creates-three-copies-for-a-single-memory-new-study-reveals-32695?), il existerait plusieurs copies d’un même souvenir encodé dans des neurones différents au cours du développement embryonnaire : des neurones précoces, des neurones tardifs avec pour les premiers la possibilité d’une réactivation ! Il ne s’agit donc pas d’un simple archivage dans une bibliothèque poussiéreuse mais d’un fond dynamique dans lequel les informations vont changer de place au fur et à mesure où le demandeur en aura besoin !

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