Archive for mai, 2013

Don’t be afraid !

vendredi, mai 31st, 2013

C’est à la vieille Europe que s’adresse l’article “Opinion: Don’ fear GM Crops, Europe (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/35578/title/Opinion–Don-t-Fear-GM-Crops–Europe-/) ! Ce n’est rien de moins qu’un jugement sur l’attitude adoptée par l’Europe au regard des OGM dont les champs font régulièrement l’objet de représailles vengeresses de la part d’écologistes certains de leur bon droit. A première lecture on croit comprendre que ce refus européen résulterait de l’affrontement entre deux domaines politiques opposés, économie versus sécurité. Puis en seconde lecture, on croit percevoir que la sécurité ne serait invoquée que comme un prétexte permettant de faire l’impasse sur le problème économique ! La conclusion s’inscrit dans un futur de sinistrose ….. pour ce qui est de  l’Europe. Alors que faut-il faire ? Lire, si ce n’est déjà fait, relire dans le cas contraire, Max Weber “Le savant et le politique ! Oser reprendre les critères de l’éthique de conviction et de l’éthique de responsabilité pour pouvoir enfin entrer dans l’ère de la discussion.

Surprenante nature !

mercredi, mai 29th, 2013

Les Latimerioidei (coelacanthe) ne sont pas une espèce fossile sinon ils serait en désaccord avec la théorie génétique de l’évolution, par contre le Raphus cucullatus  (Dodo) lui a bel et bien disparu. Il est vrai que certains voudraient le voir renaître comme les dinosaures de Jurassic Park. Entre ces deux extrêmes, il est bon de savoir que de nouvelles espèces tant animales que végétales sont découvertes chaque année sans que le public en ait suffisamment connaissance. Ainsi n’est-il pas trop tard pour lire l’article ” Top New Species Announced ” (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/35730/title/Top-New-Species-Announced/), que l’on peut aussi compléter par l’article du Monde ” Cafard luminescent, éponge “lyre”, singe : le top 10 des nouvelles espèces ” (http://www.lemonde.fr/planete/portfolio/2013/05/27/cafard-eponge-singe-le-top-10-des-nouvelles-especes-decouvertes_3418181_3244.html). Il est évident que ces nouvelles espèces ne sont pas là pour remplacer celles qui ont disparu ou en voie de l’être. Mais elles sont là pour rappeler à l’homme qu’il est loin de tout connaître et qu’il lui reste encore beaucoup à découvrir sur sa propre planète bleue.

L’Harmonia axyridis est un loup pour la Coccinella septumpunctata

dimanche, mai 26th, 2013

Plaute l’avait bien dit ” Quand on ne le connaît pas, l’homme est un loup pour l’homme“. Cette expression s’est à ce point imposée comme une vérité première que nombreux furent ceux qui s’en emparèrent dont Hobbes à qui on l’attribue souvent. L’homme n’est plus le seul puisque  la coccinelle asiatique se révèle être un loup pour la coccinelle à sept points (Ladybird Bioterrorists, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/35588/title/Ladybird-Bioterrorists/). Le prédateur interspécifique est un des acteurs de l’écologie, le prédateur intraspécifique met en danger la-dite écologie. C’est la raison pour laquelle l’homme va devoir certainement réfléchir à deux fois avant d’introduire un loup non pas dans la bergerie mais dans la tanière du loup lui-même. Il s’agit là encore de la démonstration de l’action à double effet, thèse de philosophie morale, que l’on attribue habituellement à Thomas d’Aquin. Elle vise à expliquer dans quelles circonstances il est permis de commettre une action ayant à la fois de bonnes et de mauvaises conséquences d’où le qualificatif.  Ph. Foot  en remettant à l’honneur la philosophie morale d’Aristote a tenté de différencier les conséquences de l’action : ont-elles été délibérément projetées ou bien étaient-elles inévitables sans que l’on aie voulu en faire un moyen ou une fin. Il ne restera plus, avant d’invoquer l’écologie, qu’à résoudre l’éternel problème du tramway ou celui du médecin (Philippa Foot et la doctrine du double effet, http://blog.philotropes.org/post/2010/10/23/Philippa-Foot-et-la-doctrine-du-double-effet) ! Est-ce pour ne rien faire, que l’on a choisi le principe de précaution ?

Copier/coller !

vendredi, mai 24th, 2013

Il ne se passe pas de jour que la presse ne se fasse l’écho  de ce que l’on est en droit d’appeler un vol intellectuel. La technique informatique facilite des emprunts qui au demeurant ont toujours existé. Tous les lecteurs des bibliothèques d’antan étaient parfaitement au courant de pratiques identiques quand en parcourant un ouvrage ils s’apercevaient à leur grande consternation que des pages en avaient été arrachées. Quand il fallait après s’être rendu à la bibliothèque, chercher une cote puis attendre patiemment que le document demandé vous soit apporté, il ne faut plus aujourd’hui qu’interroger MR Google ou Mme Wikipédia. Ces deux personnages mettent rapidement à disposition une multitude d’informations que le lecteur s’approprie aussi rapidement qu’ils lui ont été fournis. Dans l’article  “Rampant Plagiarism in two Journals” ( http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/35662/title/Rampant-Plagiarism-in-Two-Journals/) une nouvelle étape est franchie puisque ce sont des journaux eux-mêmes qui commettent le délit. On retiendra un argument, celui du droit à  l’information des pays en voie d’émergence et de l’abandon du droit de propriété lorsqu’un article est paru ou s’affiche sur la toile, il n’en reste pas moins vrai que l’auteur lui, garde le droit d’être cité. Plusieurs tentatives de mise en commun des acquisitions scientifiques ont vu le jour avec plus ou moins de bonheur comme La Boutique de science française, partenaire du programme européen TRAMS. Par ailleurs il existe auhjourd’hui des possibilités d’accès à tous les articles dès leur parution, à condition d’être inscrit   à une ou plusieurs revues, sans le passage obligé par l’abonnement ce qui a priori (mais non a posteriori) aurait du limiter le pillage. Au moyen-âge, les moines copistes avaient recours à l’art du palimpseste, on ne peut imaginer que le copier -coller en soit la version moderne !

Se voir penser ?

mercredi, mai 22nd, 2013

Se voir marcher dans la rue était jusqu’à maintenant considéré comme une boutade de philosophe, s’acheminerait-on vers la possibilité de se voir penser ? Pour l’instant c’est l’homme qui regarde le zebra fish lorsque ce tout petit poisson transparent mémorise( Watching the Brain Remember, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/35596/title/Watching-the-Brain-Remember/) ! Parmi les questions que soulève ce processus, l’idée d’une représentation de zones dédiées à des fonctions spécifiques restera toujours d’actualité tant que la technique ne sera pas capable de délimiter ces zones en leur affectant un rôle précis. En 1939, H. Bergson écrivait  “… il n’y a pas, il ne peut y avoir dans le cerveau une zone où les souvenirs se figent et s’accumulent …” L’imagerie métabolique a donné de grands espoirs comme en témoigne, en janvier 2004, l’article de Michael Anderson (département de psychologie de l’Université Eugène, Oregon). L’auteur affirmait avoir visualisé les zones cérébrales impliquées dans le phénomène de l’oubli (Psychologists offer proof of brain’s ability to suppress memories, http://news.stanford.edu/news/2004/january14/memory-114.html). Aujourd’hui, dans le cas du zebra fish, il ne s’agit encore que de la visualisation de quelques circuits neuronaux mais le but se rapproche !

L’homme et son chien

mardi, mai 21st, 2013

 

Vivre avec son chien comporte au moins une facette méconnue jusqu’à cette récente publication Dog and Human Genomes Evolved Together (http://news.nationalgeographic.com/news/2013/13/130514-dogs-domestication-humans-genome-science/). Chien et maître se ressembleraient au bout d’un certain temps de vie côte à côte ? Encore une affirmation de la vulgate populaire  dont il ne faut pas se gausser puisqu’il existe entre ces deux espèces une simultanéité d’évolution du génome comme  en témoigne cette mise au point. Bien sûr, il ne s’agit pas là de la conclusion la plus importante de l’étude puisqu’elle permet également de préciser le moment de divergence entre le loup et le chien ainsi que l’époque de la domestication. Mais il est aussi intéressant de prendre conscience qu’il n’est pas anodin de partager un environnement et des conditions de vie comparables puisque de telles conditions permettent d’évoluer de concert.

Morale ou Ethique ?

jeudi, mai 16th, 2013

A l’heure où la morale va devenir l’objet d’un enseignement couvrant la large période allant du CP à la terminale (“La morale laïque fait le pari de la liberté de jugement de chacun, http://www.lemonde.fr/ecole-primaire-et-secondaire/article/2013/04/22/vincent-peillon-cree-un-enseignement-de-morale-laique-du-cp-a-la-terminale_3164055_1473688.html), il apparaît que beaucoup plus tard dans le cursus des études, l’éthique doive également être enseignée (Opinion: Ethics Training in Science, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/35543/title/Opinion–Ethics-Training-in-Science/).  Ces deux exemples permettraient-ils de faire enfin la distinction entre morale et éthique ? Dans les deux cas, il est certain qu’il s’agit du bien agir : soit dans l’acceptation du concept kantien de l’impératif catégorique, soit en mettant en place une réflexion argumentée en vue du bien agir. Faudrait-il donc réfléchir sur l’impératif catégorique en  fonction des situations ? Quoiqu’il en soit, aujourd’hui si l’on ne s’étonne pas à la lecture des faits rapportés par l’auteur du second article, on reste confondu par cette conclusion : “Finally, and most importantly, we need more money” ……..

Travailler en s’amusant !

lundi, mai 13th, 2013

Le choix du conte peut être difficile, mais une fois trouvé, il est rare qu’un enfant n’écoute pas avec attention ce qu’on lui lit ou qu’on lui raconte. Aussi ne semble-t-il pas si extraordinaire d’obtenir d’eux un moment d’immobilité alors qu’ils regardent un programme qu’ils affectionnent (Big-Bird Brain, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/35245/title/Big-Bird-Brain/). Que la qualité des résultats obtenus conduisent à une meilleure interprétation du fait même de l’attention soutenue du sujet est déjà un point positif. La suite semble plus du domaine de la spéculation quand en comparant l’activité de zones connues comme le sillon intrapariétal ou l’aire de Broca chez l’adulte et chez l’enfant, on imagine en fonction des résultats être en droit de faire des prédictions en ce qui concerne les mathématiques ou le QI ! Le rôle de Thyrésias était de prédire, celui d’Esculape de soigner. Dans la scientifisation de la médecine un tel type de prédiction ne peut prendre le dessus par rapport aux avancées dans les domaine  du diagnostic et des soins. D’autant que dans l’article relaté, reste cette question majeure : comment mettre en relation l’activation cérébrale et la performance ?

 

Le poids de la société

dimanche, mai 12th, 2013

Qui aurait pu le croire, mais la plasticité du cerveau de la souris est un encouragement pour la plasticité de celui de l’homme (The Neurobiology of Individuality, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/35514/title/The-Neurobiology-of-Individuality/) ! Qu’on se réfère un instant à l’histoire de cet Enfant Sauvage de l’Aveyron que le DR J. Itard, contre toutes les idées scientifiques de l’époque, décide d’insérer dans la société. Il faut rappeler que cet enfant, découvert à l’âge de 10 ans, n’était pas en possession de l’expression verbale. Dans ces conditions il devenait possible d’essayer de répondre à certaines des questions posées par les philosophes des lumières concernant le développement intellectuel de l’homme. Vierge de tout contact avec la société durant au moins les cinq premières années de son développement, il ne devait les acquisitions qu’il avait pu faire qu’à ses propres capacités. Ainsi le DR J. Itard avait-il pu écrire ” le Sauvage de l’Aveyron était bien moins un adolescent imbécile qu’un enfant de dix ou douze mois“. Mais le plus qu’apporte la souris, c’est le rapport de la quantité/qualité de l’expérimentation au monde extérieur rapportée à la neurogénèse. Cette notion vient donc en complément de celle concernant la croissance des épines dendritiques au regard des stimulations. Le raisonnement par analogie voudrait que cette notion de plasticité cérébrale soit appliquée à l’homme à partir des résultats obtenus chez la souris. Selon ce même raisonnement, retenons aussi que toutes les souris (même génétiquement identiques) ne sont pas égales devant les mêmes tâches ce qui laisse un grand espoir dans les capacités propres à chaque humain !

Les cigales sont de retour

vendredi, mai 10th, 2013

Dans le Livre de l’Exode, les insectes sont largement présents puisqu’ils comptent pour trois des dix plaies d’Egypte. Ce sont d’abord les poux ( Exode 8:16-19), puis les mouches ou les taons/bêtes sauvages (Exode 8:20-32), enfin les sauterelles (Exode 10:13-14,19) qui ont ravagé le royaume de Pharaon après qu’il eût refusé le départ des fils d’Israël. Aujourd’hui il ne serait pas de mise de rechercher une notion de  représailles dans le fait que des billions de cigales sont prêtes à déferler sur la côte Est des Etats Unis d’Amérique ((The Cicadas Are Coming,http://www.the-scientist.com//articles.view/articleNo/35490/title/The-Cicadas-Are-Coming). On sait maintenant qu’après 17 ans d’un développement souterrain la Magicicada septemdecim ne vivra sa vie terrestre qu’une journée, et l’on s’étonne plus que de la simultanéité de cette éclosion, puisqu’elle correspond à une simultanéité identique de la ponte de milliers d’individus. De même que les cyclopes aussi bien que les sirènes des tribulations d’Ulysse ne sont probablement que la transcription de malformations qui ont toujours existé, il faut garder à la transmission orale toute sa place. Elle est l’outil indispensable qui permet d’inscrire le magique dans le réel.