Quand on évoque le terme intégrité on peut choisir de ne parler que d’intégrité scientifique charge à chacun d’élargir le débat. Une fois n’étant pas coutume, il sera fait référence à des textes français passés largement sous silence puisque les plus anciens datent déjà de près d’un an. Où l’on y apprend qu’il a été créé un Office de l’intégrité contre les pratiques discutables (https://www.sciencesetavenir.fr/sciences/sciences-un-office-de-l-integrite-contre-les-pratiques-discutables_111510) à la suite d’un rapport demandé au PR Corvol en vue de la mise en œuvre de la Charte nationale d’intégrité scientifique (http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid104249/remise-du-rapport-de-pierre-corvol-bilan-et-propositions-de-mise-en-oeuvre-de-la-charte-nationale-d-integrite-scientifique.html). On peut aussi voir comme une prolongation dans ce second article qui prend pour sujet l’information scientifique et ses dérives, Pourquoi l’information scientifique ne parvient-elle pas toujours à convaincre ?- Jim.fr (https://planpsy2011.wordpress.com/2016/12/25/pourquoi-linformation-scientifique-ne-parvient-elle-pas-toujours-a-convaincre-jim-fr/). En cherchant bien on trouve même une Association pour la Science et la transmission de l’Esprit Critique (ASTEC) dont le site en dépit d’une présentation un peu « farfelue » (https://.esprit-critique.org/#story) a le mérite de mettre le doigt sur ce point important qu’est l’esprit critique, lui qui permet de lutter contre les aliénations en tous genres. Ainsi, plus qu’important, essentiel , c’est l’esprit critique qui se trouve pleinement impliqué dans la recherche et la mise en place de l’intégrité scientifique ainsi que de son corollaire, l’information et ses dérives devenues possibles particulièrement quand elle a perdu son devoir d’intégrité. On ne saurait donc trop recommander pour toute lecture, de choisir de prendre son temps, pour permettre l’exercice de son esprit critique à quelque niveau que ce soit (http://www.jim.fr/medecin/jimplus/posts/e-docs/vu_a_la_tele_quand_les_pseudosciences_tiennent_la_vedette__164520/document_jim_plus.phtml) !
Archive for mars, 2017
Esprit critique
dimanche, mars 26th, 2017Combien de réalités …
vendredi, mars 24th, 2017La réalité n’a jamais été un terme univoque : réalité du monde des sens, réalité du mondes des essences, réalités du monde des sciences, réalités de K. Popper. Est-ce parce que c’est la res, la chose, qui lui a donné vie ? Toujours est-il que la technicité ne risque pas de d’améliorer la polysémie du mot lui-même quand on parle aujourd’hui de réalité virtuelle, de réalité augmentée et de réalité mixte ! Et pourtant il est au moins un point positif qu’il convient de retenir à la lecture de l’article, Mathematicians create warped worlds in virtual reality (http://www.nature.com/news/mathematicians-create-warped-worlds-in-virtual-reality-1.21689?WT.ec_id=NATURE-20170323&spMailingID=53682983&spUserID=MTUyNTcxOTczMTcwS0&spJobID=1123821625&spReportId=MTEyMzgyMTYyNQS2). Que l’on se souvienne en effet de la timide incursion de la philosophie lycéenne des années soixante, cette incursion dans le monde de la géométrie non euclidienne. Dans le monde euclidien aucune difficulté de compréhension (ou à peu près !) car tout y est logique. Des parallèles qui se rejoignent à l’infini ne constituent pas un réel questionnement quand on se situe dans la vision de l’espace physique environnant. Les géométries non euclidiennes reposent essentiellement sur le postulat des parallèles (cinquième postulat d’Euclide) où l’on remplace l’énoncé euclidien « par un point extérieur à une droite, il passe toujours une parallèle à cette droite », par l’énoncé suivant selon Poincaré « la droite est ici définie par extension comme la courbe de plus court chemin qui joint deux points de l’espace considéré« , d’où des géométries non euclidiennes qui reposent sur l’idée d’un espace courbe : géométrie hyperbolique (Poincaré, Lobatchevski), géométrie elliptique (Riemann). Il est à l’évidence plus simple de partir d’un postulat qui ressemble à une « évidence » que de postulats « intuitifs », même si tous sont intuitifs (non démontrés) puisqu’il s’agit de postulats !! C’est là qu’intervient la réalité virtuelle qui permet enfin de se promener dans un espace hyperbolique (cf plus haut). Si l’approche de ces autres mondes peut dés lors sembler plus facile, il n’en reste pas moins que le postulat restant « principe de base, qui ne peut être mis en discussion » autorisera toujours la quête de démonstrations !
Platon/Aristote : une actualité qui ne se dément pas
dimanche, mars 19th, 2017Une étude récente pourrait permettre de se ré approprier « scientifiquement » le dialogue, en fait jamais totalement interrompu, entre Platon et Aristote : celui qui part des Idées, celui qui part du Sensible. De cette « opposition » ancienne naquit, pour le plus grand intérêt de tous et de chacun, un premier texte du second à l’encontre du premier, la Métaphysique ainsi qu’un domaine inépuisable de thèses. Celles-ci étant innombrables démontrent par elles-mêmes qu’elles ne sont pas en mesure d’apporter de solution au problème. Mais si la quête n’est pas close et sans avoir mis la main sur la solution, il se pourrait que cette dernière accepte de se laisser mieux cerner. Ainsi faut-il prendre cette étude portant sur la musique Musical Tastes: Nature or Nurture? (http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/48521/title/Musical-Tastes–Nature-or-Nurture-/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=44324353&_hsenc=p2ANqtz-8keKGIZ_o0AcOhJM54Sv9yqWmR6ZFq1nXpsNBJUBXPRgFd1xSOXL2E66Cy5R2kuFXizUZXZ6E8j6UXBTvrHAWER6YP2Q&_hsmi=44324353/). Il y est question d’innéité et d’acquis à propos de dissonance et d’harmonie au sein d’un peuple choisi pour son éloignement du monde de la musicalité reconnue par la plus part. Si l’étude comporte des biais et demande à être complétée, son intérêt est entier en ce qui concerne la possibilité d’apporter des arguments au questionnement proposé en donnant l’occasion de relire les anciens. Et l’on trouvera un complément en ajoutant à l’acquis de la culture une pincée de biologie avec un second article Understanding the Roots of Human Musicality (http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/48593/title/Understanding-the-Roots-of-Human-Musicality/&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=43637124&_hsenc=p2ANqtz-8ljUxXLxB0DoiM7o_Ak_h9At1vgWfaj-wWTxpleEs7g1tleRLfJIgrVtvn7wxruc9QHz-6yUU8l6dYYi4uiDcUpnWX6w&_hsmi=43637124). On verra plus tard ce qu’il en est du monde animal !
Qui sera le premier ou la première ?
mercredi, mars 8th, 2017Dans la série » C’est moi qui serai le premier » voici une première : Meet the First Artificial Embryo Made From Stem Cells (http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/48719/title/Meet-the-First-Artificial-Embryo-Made-From-Stem-Cells/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=43800380&_hsenc=p2ANqtz-8Pt-o19WYyYi3E4NqASAmzbIePQ6QwkMMz-iYGm3dXmMIl_ySL550gsSC_ahuNE3WVBAhf5izgjQtnwyxS2X7cbB-uhQ&_hsmi=43800380) ! Que de questions posées par cet article tant dans son écriture que par son contenu. Tout d’abord la durée de vie de cet organisme reste peu précise : la photo proposée serait celle d’un embryon de quarante huit heures mais a-t-il survécu au delà, les auteurs n’en font pas état. Mais surtout, dans la mesure où cette réussite rendrait possible une expérimentation identique avec des cellules humaines, c’est la technicité même et ses implications éthiques qu’il est impératif de prendre en compte. Dans cette démarche on ne peut que constater avec Heidegger que la volonté de puissance de l’homme sur la nature atteint des sommets, de telle sorte que le dévoiement de la nature signe en réalité en ce qui concerne l’homme, non pas sa suprématie mais sa dépossession totale, sa soumission à une nature mise en demeure (« commise ») qui en retour lui retire sa qualité intrinsèque, celle de son humanité. Il est pourtant un argument largement repris, celui du but utilitaire de toutes ses manipulations envers celui qui est à la fois sujet et objet, l’homme, proposant in fine ce débat traditionnel et ho combien machiavélique de morale philosophique à propos de la fin et les moyens !
CRISP : la révolution
mercredi, mars 1st, 2017Ou quand une endonucléase révolutionne le génie génétique ! En 2012, E. Charpentier et J. Doudna inventent la technique d’édition du génome CRISPR (brin de séquence génétique)/cas 9 (endonucléase) : technique qui s’est vue attribuée le nom de ciseau génétique. Il ne s’agit ni plus ni moins que de couper l’ADN en deux zones actives, une pour chaque brin de la double hélice, le trou laissé vacant pouvant être comblé par n’importe quel fragment d’ADN. Ainsi le génome peut-il être manipulé selon un processus de réécriture dans plusieurs buts dont la réparation, l’amélioration, et celui dont traite l’article Study: Resurrecting Extinct Species Could Harm Living Ones (http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/48641/title/Study–Resurrecting-Extinct-Species-Could-Harm-Living-Ones/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=43529663&_hsenc=p2ANqtz-9kpp_A_3zISLRmIl01aCBRnFxpOVXPT8TCQ7iU1DGAnsXcKQHw9PxbIAEiROJLLB9MVSJsW4B4AW32YRhbbCtKnDsuoQ&_hsmi=43529663). S’il existait déjà une technique (1970), celle de 2012 se révèle beaucoup plus rapide, fiable et aussi moins onéreuse et certains y voient dés lors un outil qui s’intègrerait parfaitement dans un projet de transhumanisme/posthumanisme. Pourtant ce n’est pas et de loin le sujet de l’article sus cité puisque ce dernier aborde la question de la résurrection d’espèces disparues (de-extinction ! ), ce qui, et c’est normal, pose plusieurs questions, parmi lesquelles celle du choix quand on considère les espèces déjà disparues et celles en voie de disparition. La question reste ouverte d’autant que quelle que soit l’option, le coût économique de l’aventure risque d’être dissuasif ! Ne fait pas Jurassic World qui veut !