Archive for octobre, 2022

150 : Nombre fatidique !

lundi, octobre 31st, 2022

Des chiffres et nombres signifiants, il en est de connus : 7, 13. Des chiffres et des nombres essentiels, il en est de connus : 3,141, 2,718. Mais qui connait le numéro de Dunbar ? nombre maximum d’individus avec lesquels une personne peut entretenir simultanément une relation humaine stable” (Are humans limited to 150 friends?). C’est le résultat auquel a abouti l’anthropologue Robin Dunbar en 1992 à partir d’un étude portant sur la taille du néocortex de différents primates comparée au nombre d’individus de leurs groupes respectifs. Ces résultats ont ensuite été extrapolés aux humains chez lesquels cette zone se caractérise par sa très grands complexité et son implication dans les fonctions cognitives supérieures. Entretenir des relations humaines stables est un processus qui a du se modifier au fil du temps, dépendantes qu’elles sont de la richesse de la société dans laquelle se situe l’individu étudié, du maintien de son intégrité eu égard à l’agressivité de l’environnement. De même l’expression de “relation humaine” peut recouvrir une large palette de perceptions sensorielles et tout autant d’expressions pouvant aller de l’empathie à un simple comportement social. Plus encore et même peut-être premier point, chaque individu se caractérise par son attitude de repli ou d’ouverture à l’autre. On voit donc combien ce nombre, dont “l’inventeur” a dit lui-même qu’il n’était qu’un nombre moyen, doit être retenu avec précaution. A l’heure des réseaux sociaux, la question se pose avec plus d’acuité encore : que sont les “followers” individus réels d’un groupe virtuel et les participants réels d’une rencontre festive ?

L’eau et la vie

lundi, octobre 17th, 2022

Toujours posée jamais résolue est l’origine de la vie sur terre. Jamais, peut-être pas, puisque un chemin semble se dessiner depuis l’idée de “la soupe primordiale” publiée par Alexandre Oparine en 1924. Selon ce biochimiste, il y aurait eu “… synthèse prébiotique d’acides mainés, de bases azotées des acides nucléiques, de sucres et d’acides gras à partir des éléments présents dans l’atmosphère de cette époque, susceptibles de former des coacervats. Ce qui, aujourd’hui attire l’attention, c’est ce peu connu “coacervat“. Oparine avait fait l’hypothèse de l’existence “d’une petite gouttelette sphéroïdale de particules colloïdales en suspension, dont la cohérence par rapport au liquide environnant est assurée par les forces hydrophobes du contenu“. Or s’il est maintenant établi que la vie a pris naissance dans le milieu liquide, il est aussi connu que la synthèse des protéines nécessite la perte d’une molécule d’eau ( https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/chimie-101156/). Il convenait donc de résoudre ce qui pourrait s’appeler l’aporie de la gouttelette d’eau sans eau ! Solution en vue grâce aux recherches menées par une équipe de l’Université de Purdue selon laquelle “The fountain of life: Water droplets hold the secret ingredient for building life” (https://www.purdue.edu/newsroom/releases/2022/Q4/the-fountain-of-life-water-droplets-hold-the-secret-ingredient-for-building-life.html?) : l’eau ne serait pas mouillée partout ! Il existe aux marges de la gouttelette d’eau une zone différente où les réactions de synthèse se font à une vitesse accélérée selon un processus qui ne nécessite pas de catalyseurs. Cette nouvelle approche de la synthèse des protéines ouvre plusieurs fenêtres de recherche parmi lesquelles l’apparition de la vie sur d’autres planètes mais aussi plus proches de l’homme la possibilité de synthétiser de nouvelles molécules thérapeutiques. L’origine de la vie sur Terre, c’est aussi l’amélioration de la vie sur Terre.

De quelle mémoire s’agit-il ?

dimanche, octobre 9th, 2022

Il y a le mémoire, les mémoires, la mémoire …, c’est un terme qui devrait plaire à la société d’aujourd’hui puisque son genre est variable, masculin ou féminin de même que le nombre qui s’y rattache, singulier ou pluriel. Par ailleurs ce substantif, est d’autant plus singulier que même uniquement au féminin, il peut s’agir de différents types de mémoire. Le premier qui vient à l’esprit est celui qui concerne cette merveilleuse faculté de réminiscence, elle même riche de toutes les ressources sensorielles visuelle, tactile etc.. qui peuvent à leur tour être agréables ou désagréables. On pourrait presque à l’infini multiplier ce que l’homme peut mémoriser d’autant plus que cette capacité s’inscrit dans le temps, et que la mémoire est dite à court ou long terme. Il n’est donc pas étonnant qu’il s’agisse d’un sujet que l’on n’est pas près de connaître dans sa totalité. L’article dont il est question s’interroge sur un versant particulier de la mémoire : Is it possible to avoid unwanted thoughts? Les pensées dont on dit qu’elles traversent l’esprit sont en fait des instantanés d’évènements antérieurs qui ont laissé leurs traces, bonnes ou mauvaises et qui réapparaissent à l’occasion d’une situation ayant sens. Serait-il possible d’effacer celles d’entre elles qui impactent l’émotivité de celui qui la subit ? Un tel effacement se traduirait en fait par un renforcement de la pensée indésirable qui deviendrait alors “très indésirable” ! La conclusion s’impose : il faut savoir gérer consciemment ces pensées inconscientes !

La botanique dans tous ses états !

dimanche, octobre 2nd, 2022

C’est environ depuis six mille ans que les humains utilisent le peyotl pour son alcaloïde, la mescaline. Son absorption induisait des phénomènes hallucinatoires que les chamans des tribus indigènes du Mexique utilisaient en différences circonstances parmi lesquelles des cérémonies religieuses ou divinatoires. Ses effets psychotropes permettait en effet à l’officiant d’assurer son pouvoir d’intercesseur auprès des dieux. Mais cet usage n’était pas le seul, car d’autres propriétés étaient déjà reconnues au Lophophora williamsii en particulier celle d’antidote à certains venins de serpents. Quant au silphium, ombellifère du genre férula, il aurait été donné aux hommes par Aristée, fils d’Apollon et de Cyrène ce qui témoigne, à tout le moins d’une certaine ancienneté. Avant d’être utilisé par les romains comme condiment, ses propriétés antalgiques avaient été utilisées par les médecins grecs. Si le petit cactus n’a pas disparu, la mescaline a été synthétisée quant au silphium, c’est probablement la férula drudeana qui le remplace. Or dans les deux cas, (Mescaline as medicine, Is this the Romans’ favourite spice?) la pharmacopée actuelle retient du règne végétal deux de ces “enfants” que les anciens connaissaient déjà. Ce ne sont pas les seuls, loin de là, la nouveauté ne concerne pas tant les effets que leur exacte composition. Mais on conduit bien une voiture sans connaître avec précision ses composants …