Dans la série Vérités et Mensonges ( (Why False Beliefs Are Hard to Shake, https://www.livescience.com/63554-why-false-beliefs-stick.html) il faudra maintenant demander un daxxy. Sous ce néologisme anglais, encore dépourvu de traduction à l’heure actuelle, se cache une question importante posée dans un article de la revue Open Mind (aout 2018) sous le titre Certainty Is Primarily Determined by Past Performance During Concept Learning (in abstract : https://www.mitpressjournals.org/doi/abs/10.1162/opmi_a_00017), idée reprise dans l’article : Pourquoi nous en tenons-nous aux fausses croyances? ( http://news.berkeley.edu/2018/09/04/certaintystudy/). C’est là une question à laquelle on ne peut échapper et ce d’autant plus irritante que certaines circonstances laissent sans voix. Ainsi les données scientifiques peuvent-elles n’être d’aucun secours devant un individu qui acquis à l’idée de la platitude de la terre ! D’autant que pour l’individu en question il n’existe aucun désaccord entre cette théorie et le phénomène des équinoxes qui s’explique parfaitement (How Do Flat-Earthers Explain the Equinox? We Investigated., https://www.livescience.com/63648-flat-earth-explanation-for-the-equinox.html?utm_source=ls-newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=20180922-ls). Si l’interlocuteur troublé ne peut faire tomber les barrières de ces fausses croyances au moins est-il en mesure d’en comprendre leur pourquoi ! Et c’est là où intervient le daxxy : A “daxxy” was defined as a structure with a particular color, shape and size, but the participants had no idea which color, shape and size were right. Il s’agit donc d’une structure que le sujet de l’expérience doit reconnaître sans la connaître tandis que l’expérimentateur lui, la connaît puisqu’il l’a définit (concept paradoxal?) ! Même si la définition semble déconcertante, le résultat de l’étude est partiellement intéressant puisqu’il s’agit d’un essai de démonstration du processus des fausses croyances : il se pourrait que l’accumulation de preuves ne conforte aucunement la certitude de la véracité d’un fait ! Mais il convient d’insister sur le fait que le résultat est biaisé car il ne s’agit que d’une partie du problème. Les auteurs prennent en effet le problème en cours de route. Si les bases sont bonnes, pas d’inquiétude à avoir c’est dans le cas où elles sont inexactes, que tout est à craindre ! D’où la question suivante : pourquoi l’avènement du règne des “fake news” ?