Un “gyre océanique” est un “vortex de déchets : il en existe cinq de par le monde marin. Chaque gyre océanique possède un vortex de déchets. Le vortex de déchets du Pacifique Nord a reçu le qualificatif de septième continent, c’est assez dire son étendue ! Il s’agit donc d’une grande zone d’ordures dont le moindre mal n’est pas de servir de plats de résistance à de nombreuses espèces marines trompées par l’apparence de cette poubelle qui navigue au grand air. Non seulement cet amas de déchets de matière plastique est impropre à la consommation, mais encore il étouffe un certain nombre des animaux qui s’en nourrissent et introduit dans la chaîne alimentaire les polluants qui s’y sont fixés. Mais miracle de la nature, il a également un nouveau rôle qui vient d’être reconnu. Il est devenu terre d’accueil pour quantité d’espèces qui, elle, en font leur choux gras (Creatures are breeding in the garbage patch) : ce sont les communautés néopélagiques. Pourquoi, parce que des communautés côtières se sont “aperçu” qu’elles pouvaient survivre et prospérer loin de leur lieu de vie habituelle. Il risque donc de se produire une compétition entre les espèces pélagiques historiques et cette nouvelle population qui joue le rôle d’envahisseur. Que va-t-il se passer, que risque-t-il de se passer. Cette invasion n’est pas nécessairement porteuse d’une amélioration environnementale !
Archive for avril, 2023
Le septième continent
mercredi, avril 19th, 2023L’art du pliage
samedi, avril 15th, 2023Savoir plier du papier pour en faire une cocotte constitue la toute première étape dans l’art des origamis. Le mot vient du japonais, peut-être lui-même importé du chinois, mais quoiqu’il en soit il s’agit d’un art populaire ancien remis au goût du jour et qui permet la réalisation de structures d’une grande complexité. Il s’agit d’oeuvres ornementales mais c’est leur concept qui a servi de modèle, pour la création de l’origami ADN par Paul Rothemund en 2006. A partir d’une longue chaîne d’ADN linéaire dont on connaît la séquence, on localise les points où la molécule doit être pliée pour obtenir la forme désirée. C’est à partir de ces nouvelles structures que des formes assimilables à de petites cages ont été créées capables d’englober de petites particules virales. Des blocs de taille supérieure en forme de triangle ont été réalisés, puis ceux-ci sont assemblés (“Origami” DNA Tps Could Keep Large Viruses From Infecting Cells) en des corps creux en forme d’icosaèdre dont la cavité interne peut atteindre 280nm (https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/des-nano-objets-en-origami-dadn-pour-le-piegeage-de-virus-102598/#:~:text=Une%20%C3%A9quipe%20internationale%20de%20chercheurs,inhiber%20efficacement%20une%20infection%20virale). Il suffit alors “tout simplement” d’enduire la face interne du volume creux ainsi créée d’une substance piège qui retiendra le virus ciblé ! Le point positif : le piège serait supérieur au traitement par anticorps. Le point d’interrogation : l’introduction de ces dispositifs peut-elle entraîner des effets délétères ? Ce serait intéressant de le savoir !
Bizarre, vous avez dit bizarre …
jeudi, avril 13th, 2023Encore un monde inconnu à explorer bien qu’exploité depuis la nuit des temps. Depuis l’animal machine de Descartes et l’homme machine de de la Mettrie qui en est issu, le regard que pose l’homme sur des règnes autres que le sien a bien changé. Cette nouvelle vision le porte même à parler d’une culture autre que la culture humaine. C’est le thème que soutient Le philosophe D. LESTEL, pour lequel il faut penser la culture dans sa globalité. D’une part la culture humaine n’est qu’une de ses composantes tandis que d’autre part, il faut arrêter d’opposer culture et nature ! En effet, l’homme ne peut plus ignorer l’existence d’une culture animale dans la mesure où la culture étant consubstantielle au vivant il faut abandonner son versant exclusivement anthropomorphique. Mais si l’on admet que pour qu’il y ait culture, il faut qu’il y ait modification de l’environnement, il faut que l’on admette également que les modifications apportées par les vivants, bactéries, protistes, champignons, végétaux et animaux expriment une culture. Peut-être alors faut-il envisager que “seuls certains types de modifications” peuvent participer de la culture ? Il persiste néanmoins un problème non résolu lorsque l’on adopte cette théorie : il s’agit du rapport entre culture et civilisation , car il reste encore aujourd’hui difficile de définir des civilisations autres qu’humaines. Quoiqu’il en soit, le règne végétal serait en passe de rejoindre, à sa façon, le monde de ceux qui conversent entre eux. En effet un article récent se penche sur la communication au sein du règne végétal (Stressed plants ‘cry’ in ultrasound) quand les plans de tomates et de tabac émettent des sons en cas de stress, “sons” qui pourraient de plus être perçus par certains animaux, mais pas encore par l’homme. Ainsi la Nature constituerait un tout qui s’exprime et communique et dont l’Homme serait exclu ! D’où l’assertion possible selon laquelle l’homme ne serait pas naturel !!!
Comment choisir la bonne recette
mardi, avril 4th, 2023Mathusalem a, dit-on, vécu 969 années solaires : il avait pour père Hénoch, 365 ans et pour fils Lamech, 777 ans ! A l’évidence il s’agissait d’une famille, où les hommes, ce qui est plus rare, dépassaient facilement les cents ans ! L’homme a toujours espéré une longue vie et ce d’autant plus que ce ne devait pas être le cas à l’aube de l’humanité. Maintenant que l’espérance de vie s’est considérablement améliorée, il existe de par le monde un certain nombre de centenaires, certains ayant même dépassé ce nombre respectable d’années. D’où la question “Mais comment font-ils ?” Comme le suggère la Bible, il existe des familles caractérisées par leur longévité, d’où l’idée qu’il existe des gènes spécifiques dont une certaine version du BPIFB4 ferait partie (The secrets to extreme longevity may be hiding with nuns… and jellyfish) mais pas que … En effet il se pourrait bien que les conditions de vie ne soient pas à négliger comme en témoignent les congrégations religieuses de nonnes ce qui constitue une piste sérieuse à explorer. Mais comme il existe aussi des animaux remarquables il faudra également se pencher sur une autre population, celles des méduses qualifiées d’immortelles, pourtant sans rapport avec les précédentes ! Mais alors quelle serait la limite atteignable ? Dans ce domaine qui pourrait faire suite au précédent, les avis divergent (We’re nowhere near reaching the maximum human life span, controversial study suggests). Peut-être parce que les résultats sont obtenus par modélisation et qu’ils ne sont pas le fruit d’une étude basée sur des faits observés, reproduits, vérifiés selon la méthode expérimentale chère à Cl. Bernard !