Archive for juillet, 2021

Des horloges à ne pas savoir qu’en faire !

mardi, juillet 27th, 2021
Vaisseaux page 15

Encore une ! Pourra-t-on jamais connaître le nombre des horloges qui règlent la vie de l’homme ? Quoiqu’il en soit, voici la toute dernière en date : l’horloge de l’inflammation. Horloge ou horodateur, son propriétaire n’a pourtant pas la possibilité d’y remettre une pièce pour modifier les règles en vigueur. Par contre celui qui sait la lire pourrait prévenir le dit propriétaire du temps qui s’affiche ! En fait ce n’est pas exactement ce à quoi il faut s’attendre, mais en raisonnant simplement, voici ce que l’on pourrait proposer (‘Inflammation clock’ shows immune age). Les processus inflammatoires peuvent être aigus ou chroniques et ces derniers jouent un rôle important dans la genèse des maladies cardio vasculaires, neurodégénératives, néoplasiques. Le système immunitaire étant largement partie prenante dans la résolution des dits processus inflammatoires son inefficacité signe le début de la fin. D’où la solution suivante : avoir connaissance de l’état de vétusté du système protecteur pour pouvoir y pallier. En d’autres termes savoir quand procéder au contrôle technique en voyant s’afficher au compteur le taux de cytokine, CXCL9. Après quoi il n’y aura plus qu’à jouer sur le gène qui la code ! Facile …. et efficace pour une agréable vieillesse en bonne santé !

Questions ou leçons d’éthique ?

mercredi, juillet 14th, 2021
Charlie Hebdo et les droits des animaux : un engagement qui s'écrit  toujours au présent - Cause animale - Wamiz

En 1865, L’introduction à l’étude de la médecine expérimentale fait figure de tournant dans l’histoire des sciences tout autant que cent ans plus tard, Le normal et le pathologique. Médecine et sciences irrémédiablement liées, sont en effet source de questionnements alors qu’étant dans le même temps réponses. Pour Cl. Bernard, l’observation, premier temps fait naître la question ; c’est de cette expérience reconstruite que sortira l’explication assise sur une méthodologie rigoureuse. Ce qui n’empêche pas l’auteur d’affirmer qu’ « On a le droit de pratiquer sur l’homme une expérience toutes les fois que l’on peut lui sauver la vie ». G. Canguilhem installe l’individu au centre de sa réflexion attitude sans laquelle il est impossible de définit le normal et la pathologique. En cent ans, l’éthique s’est heureusement installée aux commandes et c’est la raison pour laquelle des expériences qui ne reposent sur aucune observation tout en s’accordant mal avec le vécu de l’individu, doivent questionner. C’est le cas traité par l’article  » ‘Pregnant’ male rats kindle bioethical debate » puisque l’expérience menée consiste à « coudre ensemble un rat mâle et un rat femelle, pour obtenir la naissance de jeunes vivants ». A quoi ont donc pensé les apprentis sorciers responsables : prouver la possibilité d’une gestation mâle et mettre ainsi fin à la discrimination insupportable que représente cette capacité exclusivement féminine ou bien rechercher simplement une notoriété de mauvais aloi ! Existe-t-il la moindre possibilité d’une implication thérapeutique pour le bien être de l’humanité. Et pour clore le tout, il est évident que la déclaration des droits des animaux est tout, sauf universelle !

De la génétique des cucurbitacées

dimanche, juillet 11th, 2021
Fichier:Pierre-Auguste Renoir - Still Life with Melon (Nature morte au  melon) - BF966 - Barnes Foundation.jpg — Wikipédia

Chercher à savoir d’où viennent ses fruits et légumes pour ne pas impacter l’empreinte carbone est une attitude préconisée aujourd’hui et reconnue digne d’éloges. Chercher à savoir d’où viennent les pastèques ne participe pas de la même démarche mais n’en est pas moins intéressante . En effet, génétique, histoire et futur se combinent quand on prend le temps d’étudier pastèques sauvages et pastèques domestiquées, qualificatifs qu’il n’est pas habituel d’utiliser pour cette herbacée de la famille des cucurbitacées (https://www.livescience.com/where-do-watermelons-come-from.html?). Que Toutankhamon ait été enterré avec des graines de pastèque ne signe pas l’origine géographique du sus dit fruit mais prouve qu’il l’appréciait suffisamment pour qu’il l’accompagne par delà la mort. Par contre, la similitude génétique entre la pastèque sauvage soudanaise et la pastèque domestiquée laisse à penser que les pastèques appréciées des égyptiens anciens pouvaient ne pas provenir du croissant fertile mais bien plutôt d’un pays plus au sud, le Soudan. La transformation de la première en la seconde s’est probablement faite par l’application de sélections successives de la part des agriculteurs. Quand on pense à l’origine africaine de l’Homo sapiens on peut donc lui associer la pastèque ! Mais cette pastèque sauvage a un intérêt autre qu’historico-anecdotique dans la mesure où elle pourrait être utilisée dans le but d’améliorer ses capacités en particulier au regard des changements climatiques en voie d’installation. Il est toujours bon de regarder en arrière pour aider le futur !

Défectuosité

mercredi, juillet 7th, 2021
Illusion d'optique ... pour vérifier l'activité du cerveau !

Pour atteindre la paix de l’âme, jusqu’à « l’ataraxie » des anciens, plusieurs chemins ont été empruntés et le sont encore. Le septique compare et questionne, le stoïcien accepte le moment comme il se présente et l’épicurien satisfait ses désirs naturels, à condition qu’ils soient nécessaires. Thomas le didyme appartient à une autre famille, celle qui ne croit que ce qu’elle voit et c’est là que réside le problème. Faire confiance à l’un de ses cinq sens et se priver de l’apport du moindre raisonnement peut être lourd de conséquences. Ainsi la vision est-elle une grande pourvoyeuse d’erreurs quand c’est le cerveau lui-même qui ne répond pas présent pour rétablir la vérité. Que celui qui n’a pas « vu » les rayons lumineux du soleil traversant les nuages se fasse connaître (A new type of optical illusion tricks the brain into seeing dazzling rays). L’image de l’objet regardé lorsqu’elle se forme sur la rétine, est une image inversée, mais le cerveau la redresse. Il existe pourtant des situations où c’est bien lui qui induit en erreur le spectateur. Si les rayons du soleil traversant les nuages forment bel et bien des faisceaux lumineux, l’étoile scintillante elle, est bel et bien une illusion d’optique dont le cerveau est le responsable. Comme l’écrit l’auteur de l’article, le cerveau reconstruit le monde ! Sur quelles données s’appuie-t-il pour établir des lignes en reliant des points ? Cette capacité est-elle innée ou bien s’acquiert-elle avec la confrontation entre la perception visuelle et la connaissance puis la reconnaissance des objets du monde ? En d’autres termes, que sont les illusions sinon des constructions du cerveau non pas ex nihilo, mais bien « ex aliquo« . Parce que le cerveau cherche à mettre du sens, parce qu’il n’accepte pas l’absence de sens, il va toujours tenter de redonner sens. Il existerait dés lors une possibilité de le tromper que l’on pourrait peut être utiliser pour remédier à certaines anomalies de perception.