Le temps est-il circulaire, linéaire ou bien possède-t-il ces deux caractéristiques simultanément ? L’antiquité a plutôt accrédité l’idée de la circularité tandis que les temps modernes plutôt celle de la linéarité, pourtant le poids du sensible porte plus sur le premier que sur le second. Si l’on perçoit facilement les macro-cycles de la nature, on a également déjà eu connaissance de micro-cycles comme celui de la photosynthèse végétale, intimement liée au cycle de l’illumination. Un nouveau cycle vient d’être mis à jour qui pourrait évoquer une période de sommeil chez le végétal (en version courte :Trees seen resting branches while ‘asleep’ for the first time, https://www.newscientist.com/article/2088833-trees-seen-resting-branches-while-asleep-for-the-first-time/?cmpid=NLC%7CNSNS%7C2016-2605-newGLOBAL&utm_medium=NLC&utm_source=NSNS, une version longue : Quantification of Overnight Movement of Birch (Betula pendula) Branches and Foliage with Short Interval Terrestrial Laser Scanning, http://journal.frontiersin.org/article/10.3389/fpls.2016.00222/full). Les conditions de la surveillance étant maitrisées, la première interprétation qui vient à l’esprit met en rapport mouvement/turgescence/photosynthèse, ce qui est parfaitement logique. Ce qui pourtant n’empêche pas les auteurs de se poser la question qui divise : l’action répond-elle exclusivement à un processus passif ou bien peut-on faire l’hypothèse de l’existence d’une processus actif, et donc de l’existence d’un rythme nycthéméral ? Ce que l’on sait parfaitement bien et depuis longtemps, c’est que l’héliotrope (d’où son nom !) se tourne vers le soleil (photonastie), que la sensitive Mimosa pudica replie ses feuilles la nuit (nyctinasie) et si elle n’a pas été réalisée, Linné (1751) avait pourtant imaginé une horloge florale où de nombreuses fleurs s’ouvrent et se ferment à des moments particuliers du jour, indiquant précisément l’heure ! Les rythmes biologiques existent donc et sont connus depuis longtemps, mais ce qui prête à discussion/sourire (?), c’est une fois encore, l’anthropomorphisme assumé par l’article. L’arbre a une histoire profondément ancrée dans l’imaginaire humain puisqu’il appartient tout autant à la vie qu’au savoir, qu’il a été placé entre Dieu et ses créatures, et que nombreux d’entre eux sont porteurs d’une symbolique personnalisée. Alors pourquoi ces rappels paganiques n’autoriseraient-ils pas l’arbre à sommeiller pour prendre du repos !
Archive for mai, 2016
Un cycle nycthéméral pour tous
vendredi, mai 27th, 2016L’empreinte du passé
jeudi, mai 26th, 2016Remonter le temps reste (restera ?) : une question ouverte ? un désir insatisfait ? un vœu pieux ? un fantasme ? Choisir la bonne réponse (il ne peut y en avoir qu’une !). Deux attitudes s’affrontent dont une plus suivie que l’autre (Second thoughts, http://www.nature.com/news/second-thoughts-1.19934?WT.ec_id=NATURE-20160519&spMailingID=51405876&spUserID=MjA1NTExOTM5MgS2&spJobID=922260423&spReportId=OTIyMjYwNDIzS0; Teach students the biology of their time, http://www.nature.com/news/teach-students-the-biology-of-their-time-1.19936?WT.ec_id=NATURE-20160519&spMailingID=51405876&spUserID=MjA1NTExOTM5MgS2&spJobID=922260423&spReportId=OTIyMjYwNDIzS0). Dans le premier cas, la philosophie des sciences enseigne que l’épistémologie est une étape indispensable dans la construction de la pensée scientifique et comme outil, également indispensable à l’avancée scientifique. Dans le second cas, on devrait faire table rase du passé (mais le pourrait-on réellement ?) ; cette attitude se rapprochant en fait de la dialectique concernant la connaissance : innéité vs acquisition. Mais surtout comment peut-on imaginer ce qui se serait passé en l’absence de ce qui s’est passé ! Cette disposition correspond en fait à ce que l’on donne comme définition de l’absence. En effet comment apprécier ce qui n’est pas, sinon en se référant à ce qui est : le vide n’existe que par rapport au plein, que serait le chaos sans l’harmonie, que serait la prose sans les vers et ainsi de suite … Pourtant en imaginant que Untel n’ait pas été à l’origine de certaines lois, lorsque celles ci se trouvent validées il n’est pas absurde de penser qu’elles auraient, malgré tout, vu le jour même à partir de raisonnements différents. Il est surtout évident que la connaissance du passé est indispensable à l’esprit critique en dehors duquel point de salut. Les romans d’anticipation peuvent remonter le temps et permettre des incursions dans le passé, pourtant la question suivante reste ouverte : doit-on agir sur le présent à partir d’un passé revisité ?
Pour ne pas s’empêcher de méditer !
dimanche, mai 22nd, 2016Qu’est-ce qu’un paradoxe sinon une idée surprenante se situant hors du sens commun de Kant et proche en réalité du bon sens de Descartes ayant donc de ce fait valeur universelle : c’est un savoir ordinaire partagé par tous. Mais parce que ce savoir est ordinaire, il est aussi l’expression de la société à un temps t, de telle sorte que les paradoxes se succèdent dans le temps sans pour autant disparaître. Parce qu’il est objet de curiosité, le paradoxe en devient sujet de réflexion. Qu’on en juge à la lecture de “The impossible barber and other bizarre thought experiments” (https://www.newscientist.com/article/2087688-the-impossible-barber-and-other-bizarre-thought-experiments/?cmpid=NLC%7CNSNS%7C2016-1905-newGLOBAL&utm_medium=NLC&utm_source=NSNS). Au lecteur de choisir son préféré, mais qu’il remarque bien que si le paradoxe n’a pas d’âge comme en témoigne Zénon d’Elée, les auteurs sont tous d’accord pour aller plus loin qu’il n’est habituel dans la réflexion en faisant de l’étonnement un socle indispensable et solide, ce qui devrait être LE primum movens. Condition nécessaire (et suffisante ?), savoir choisir la bonne question, celle dont la réponse logique, rationnelle ne rentre pas dans l’ordre établi et semble conduire à l’absurde. La motivation qui en découle est telle que ces anomalies ont été, sont et seront encore de puissants moteurs faisant avancer l’homme dans sa compréhension de l’univers, sa quête de la vérité. Mais aussi et peut-être surtout en acceptant l’absurde, ce qui le dépouille de toute connotation. Parce qu’ils l’avaient parfaitement compris, c’est la place que lui ont donnée les surréalistes comme en témoigne André Breton dans son Manifeste du surréalisme (1924) ” … automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale …” .
Nouveau gendarme
mardi, mai 17th, 2016Comment “hacker les hackeurs“, ou comment opposer la virtualité d’une mise en ligne de l’information à la virtualité de son détournement. On pourrait dire que sans propriété il n’y a pas de vol d’où la célèbre formule “la propriété c’est le vol “. Un nouveau domaine est venu s’ajouter à tous les précédents, de ceux qui appartenaient en propre à la matérialité, celui de la virtualité dans laquelle il apparaît qu’il est tout aussi facile de se mouvoir. Les serrures les plus sophistiquées peuvent être apposées aux portes les plus appropriées, il n’en reste pas moins vrai qu’avec le temps, seules peu d’entre elles demeurent inviolables. Qu’en est-il des données informatiques, de celles qui voyagent sans qu’il puisse être tenu compte d’une quelconque distance, d’une quelconque frontière ? Aucune abri possible aussi bien pour le particulier que pour l’état et l’on pourrait même dire qu’il existe plusieurs niveaux du vol : de particulier à particulier (PAP !), de particulier à état (PAE), d’état à état (EAE). Mais quelque soit le niveau envisagé, les systèmes de protection se doivent d’être performants et aujourd’hui doivent dépasser le simple stade des logiciels de sécurité informatique. C’est, ni plus ni moins le sujet de l’article : How to hack the hackers: The human side of cybercrime (http://www.nature.com/news/how-to-hack-the-hackers-the-human-side-of-cybercrime-1.19872) où l’on passe par l’étude de l’individu pour envisager la société, faisant intervenir sciences économiques et comportementales dans le but d’une cyber sécurité. Malheureusement il y aurait de quoi s’inquiéter puisque les pirates auraient une très large avance sur leurs cibles. D’où l’idée que les processus de défense ne doivent plus passer par des murs de nature numériques mais par une étude du comportement de la société pour y détecter les erreurs humaines et y pallier, sans oublier au delà de ces murs, l’impact de l’économie souterraine engendré par ces actes de piraterie. On ne saurait trop recommander au lecteur de prendre le temps de lire la totalité des textes qui se terminent par l’option “accepter“, on ne saurait trop lui recommander de prendre le temps de faire le jeu du mot de passe ! Mais attention aux changements répétitifs de ce dernier, car il existe psychologiquement une graduation dans la difficulté de leur choix et ce n’est peut-être pas LA solution !
Après l’oral, l’écrit !
dimanche, mai 15th, 2016S’agit-il d’un progrès, s’agit-il d’un nouveau type d’espionnage ? Toujours est-il qu’après les corrélations physico-vocales, l’étude de l’écriture utilisée dans les courriels permettrait de mettre à jour de lourds secrets, de ceux que l’on préfère enfouir plutôt que de les exposer (Do you have a secret? The way you write emails may give it away, https://www.newscientist.com/article/2087118-do-you-have-a-secret-the-way-you-write-emails-may-give-it-away/?cmpid=NLC%7CNSNS%7C2016-1205-newGLOBAL&utm_medium=NLC&utm_source=NSNS). Si la graphologie s’intéresse au dessin de l’écriture, la typographie parait peut sujette à interprétation à l’exception, peut-être, de la signification que l’on peut donner à l’utilisation modérée, excessive, ou sélective des signes de ponctuation. Certains auteurs en effet ne sont-ils pas friands des points de suspension, exclamation, interrogation et autres. Certaines langues anciennes en étant par ailleurs dépourvues, la ponctuation s’est révélée indispensable lors de la traduction de ces textes pour en améliorer la compréhension. Mais en ce qui concerne la typographie actuelle, reposant essentiellement sur l’utilisation d’un clavier (azerty/qverty, pour l’alphabet latin) ce n’est pas par l’écriture que passera le déchiffrage de ce qui s’y cache. Comme il est (par définition) particulièrement difficile de faire cracher un secret à celui qui en a un (au moins) l’échantillonnage n’a pas été facile à obtenir, pourtant soixante et un individus ont répondu aux critères d’inclusion. Et que croyez vous qu’il advint : ceux qui cachent sont ceux qui écrivent le plus, partant du principe que la forêt est ce que l’on fait de mieux pour cacher l’arbre et ce dans quelque domaine que ce soit. Maintenant, dans quel but avouable pourrait-il être intéressant de décrypter un texte si ce n’est quand on est à la recherche d’une falsification quelle qu’elle soit. Des programmes visant à confondre les auteurs de texte “copiés” existent déjà, les prochains devraient débusquer les auteurs de faux en tous genres, touchant expériences aussi bien que résultats. La chasse aux faux est ouverte et pour ce faire, l’humain va laisser place à la machine !
Vous avez dit “crooner”
jeudi, mai 12th, 2016Il est difficile de donner une date d’apparition au mot “crooner” et il semble être tout aussi difficile de lui donner une origine. Et pourtant chacun en connaît le sujet et les caractéristiques : un chanteur dont la voix chaude crée une intimité émotionnelle. Le crooner est plutôt homme que femme, ce qui sous entend une voix qui se situe volontiers dans les fréquences basses plutôt que hautes, riche en harmoniques (fréquence fondamentale et fréquences secondaires multiples de la première). On peut traiter de la voix dans une infinité de domaines et au hasard, ou peut-être pas, on pourrait tout aussi bien évoquer la physique, la médecine que la culture. C’est ainsi que la psycho acoustique se rattache à la première. Ne met-elle pas en rapport la physique des ondes sonores, la physiologie de l’audition et la phase interprétative du fait de l’implication des centres supérieurs sans oublier, mais en connait-on le poids, la part qui revient à la construction individuelle. La voix est culturelle et tient une une place toute particulière quand elle est utilisée pour contrôler les individus comme dans le roman d’anticipation de Franck Herbert, Dune. Elle devient enfin matière expérimentale quand elle voyage du texte de Cocteau au registre mélodique de Poulenc ! Aujourd’hui elle aborde un nouveau rivage, celui qui s’ouvre sur des aspects tellement inattendus (What’s in a Voice? http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/45854/title/What-s-in-a-Voice-/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=29419954&_hsenc=p2ANqtz–U_vWrUDif9qQiMUkUuj5oPRYdOdU9N5x70IZ731QoADGNPNhXp7oKZG1c5CD9mlviUC9R9LP6915Ahd_yy0g6YUw1Rg&_hsmi=29419954) qu’ils prêtent à sourire. On pourrait mettre en évidence des corrélations entre la voix et des mensurations corporelles, ces corrélations étant par ailleurs mieux vérifiées chez la femme ! Des corrélations que l’on pourrait appeler physico-vocales ! S’il y a bien une différence homme/femme, on peut imaginer que le facteur hormonal puisse être en cause. Au delà de la physiologie, ne pourrait-on pas imaginer (mieux que la boule de cristal) un nouveau spectacle magique uniquement basé sur l’écoute des voix !
Ce n’est peut-être pas vraiment étonnant !
jeudi, mai 5th, 2016Un article récent, The Social Origins of Sustained Attention in One-Year-Old Human Infants (http://www.cell.com/current-biology/fulltext/S0960-9822(16)30202-0), aborde par une de ses faces, un thème général largement et longuement débattu ; que l’on se réfère en particulier à l’opposition maintes fois commentée qui agite depuis le siècle des lumières les rousseauistes et les voltairiens. Il ne s’agit ni plus ni moins que de l’implication de la société dans la construction de l’individu. Ce n’est pas s’éloigner de cette question que de constater curieusement qu’il existe deux versions concernant l’enfant élevé en dehors de la société humaine : une mythologie de l’enfant élevé par la gente animale qui se révèle différente des cas (parfois contestables) d’enfants dits sauvages. Dans le premier cas, il s’agit plus volontiers de personnages héroïques voire de Dieux de l’antiquité tels Zeus élevé par la chèvre Amalthée, ou Romulus et Remus élevés par une louve, ce qui se rapproche également du thème de Mowgli dans le Livre de la Jungle. Dans le second cas, l’enfant est loin de se réaliser en tant qu’individu, il est qualifié de “sauvage”. D’où l’on pourrait émettre l’hypothèse selon laquelle la société animalière permettrait à l’homme d’acquérir sa part d’humanité, ce que livré à lui-même il serait incapable de réaliser. Dans l’article cité ci dessus, l’étude porte sur une population d’enfants âgés d’environ 12 mois soumis à différents tests centrés sur le problème de l’attention dont l’expression passe par l’activité manuelle et les manifestations faciales, les tests étant pratiqués en présence active/passive ou en l’absence des parents. En résumé, il semble que bien qu’une attention conjointe et participative portée par les parents soit un facteur positif dans l’attention que porte à son tour le nourrisson, et cette complémentarité entre les deux protagonistes va dans le sens d’une valorisation des acquisitions du plus jeune. Si différents facteurs comme l’attention soutenue, l’attention partagée, les mouvements oculaires, la gestuelle ont donné lieu à des mesures d’une grande précision, d’où un label scientifique accordé à la démarche, on peut douter qu’il s’agisse d’une réelle nouveauté pour les parents qui s’occupent de leurs enfants. Mais peut-on réellement imaginer que ceux qui ne s’en occupent pas changent d’attitude quand bien même on les obligerait à lire cet article dans une revue de vulgarisation !
Est-il déjà trop tard ?
dimanche, mai 1st, 2016L’intelligence artificielle, dite aussi (pour les initiés) AI (en anglais, bien sûr !) également titre éponyme d’un film de Steven Spielberg vieux déjà de 15 ans, compte parmi l’un des nouveaux croque-mitaines en charge de faire frémir au moins une partie de la société. Depuis l’utilisation des pointes taillées, l’homme ne semble avoir parmi ses besoins immédiats que l’envie de soulager sa peine quand pour certains il ne serait sur terre que pour y travailler “à la sueur de son front”. Ainsi le progrès a-t-il au minimum comme but de soulager, d’améliorer les conditions de vie de la société humaine. Si l’idéologie du progrès de nature scientiste, héritée du XIX° siècle réussit à imposer cette idée majeure selon laquelle le salut réside dans la maitrise totale du future, le XXI° siècle a lui inventé l’heuristique de la peur selon laquelle, après H. Jonas, les avancées technologiques induisent sur la nature des bouleversements inexistants jusqu’alors, qui mettent en péril l’humanité elle-même d’où l’émergence du principe de responsabilité. Le robot qui n’était jusqu’à récemment que science fiction, s’est installé dans les chaines de montage et ce n’est pas le Charlot des temps modernes qui s’en serait plaint ! Néanmoins le temps est certainement venu de faire la part du vrai et du faux dans ce nouvel épouvantail à moineaux. Ce qui ne pourra être fait que dans la mesure où d’une part ses bienfaits non seulement seront supérieurs à ses méfaits mais aussi d’autre part où ses bienfaits profiteront à l’ensemble de la société. En médecine il existe déjà des applications telles qu’il ne viendrait (plus) à l’idée de personne de les rejeter. Mais il existe au moins deux domaines où cette intrusion non contrôlée peut être imaginée comme plus redoutable pour la société : le remplacement et le contrôle de l’homme par la machine. C’est alors que pour éviter un post modernisme où se fragmentent société et individu, il est urgent de pouvoir et savoir anticiper (Anticipating artificial intelligence! http://www.nature.com/news/anticipating-artificial-intelligence-1.19825?WT.ec_id=NATURE-20160428&spMailingID=51249830&spUserID=MjA1NTExOTM5MgS2&spJobID=903461217&spReportId=OTAzNDYxMjE3S0). Pour contrer le luddisme, ce conflit industriel violent né de la révolution industrielle qui bouleversa l’Angleterre du début du XX° siècle, pourquoi ne pas utiliser le programme informatique AlphaGo. S’il a finalement triomphé de son compétiteur humain il saura anticiper son implication dans la société de ceux qui l’ont créé.