Archive for septembre, 2021

Savoir faire le mort

vendredi, septembre 24th, 2021

Arcane sans Nom Tarot : TOUTES les significations - Le-Chariot

Même s’il s’agit d’un processus apparemment comparable, les éthologues différencient réflexe involontaire et comportement adaptatif chez les animaux qui pratiquent ce que l’on appelle “l’immobilité tonique” ou la “thanatose” (‘Playing possum’ shows animals know death, https://aeon.co/essays/animals-wrestle-with-the-concept-of-death-and-mortality?utm_source=Nature+Briefing&utm_campaign=b1e8359524-briefing-dy-20210921&utm_medium=email&utm_term=0_c9dfd39373-b1e8359524-43241421). Dans les deux cas il s’agit d’une technique de défense que va choisir la proie envers son prédateur. La thanatose est commune à de nombreuses espèces dont un mammifère marsupial, l’opossum, qui occupe une place de choix parmi les meilleurs comédiens. Il est ainsi parfaitement capable de berner son agresseur à condition toute fois que ce dernier n’appartienne pas à la famille des charognards auquel cas il en deviendrait plus attirant que repoussant ! Mais ce qui est particulièrement intrigant dans ce processus, c’est sa complexité. Et les éthologues se sentent en droit de (se) poser la question suivante : le prédateur est-il en possession du concept de mort ? En effet la supposée proie ne se contente pas de jouer l’immobilité flasque, elle y ajoute un certains nombre de manifestations physiques accompagnant normalement le processus de la mort. Si l’on considère que la thanatose exprimée par la proie est un réflexe de survie acquis au cours de l’évolution, il existe du côté du prédateur une interprétation de la situation dans laquelle il reconnaîtrait une impossibilité de retour à la vie, car si ce n’était pas le cas, il saurait faire fi de cette illusion ! Alors, même s’il n’a pas conscience de sa finitude le prédateur abusé aurait conscience de la mort de celui dont il voulait faire sa proie !

Un outil performant

jeudi, septembre 9th, 2021
Quand l'ADN fossile redessine le passé... | Les Echos

Il n’y a aucun doute, les anciens avaient pleinement raison : la nature a horreur du vide et elle fait bien les choses. En voici encore un exemple que les découvertes scientifiques du monde d’aujourd’hui racontent lorsque l’on veut bien tendre l’oreille et leur accorder une bienveillante attention. Depuis la découverte de l’ADN en 1869, et celle de sa structure en double hélice en 1953, l’idée qu’un but avait été atteint n’a heureusement jamais été évoquée tandis que celle d’un extraordinaire outil s’imposait. Ainsi en est-il de cette découverte concernant ces fragments d’un ADN que l’on attendait pas, qui ont eu l’heureuse idée de s’intercaler et que l’on débusque au sein de ceux dont on avait déjà connaissance. Que confirment-ils ? (The Extinct Species Within) Que des “mélanges” ont toujours eu lieu, en tous temps, en tous lieux ! Qu’apprennent-ils ? Qu’il manque des étapes dont il ne persiste que le fantôme ! Et donc parmi les espèces qui se sont croisées, il manque des protagonistes dont on ne retrouve qu’une portion d’ADN, telle la fiche qui objective dans le rayon d’une bibliothèque le livre qui y fut emprunté. Cette découverte porte un nom : introgression adaptative. Mais si le mot est nouveau, le processus ne l’est pas et l’homme l’utilise depuis longtemps de même que MR Jourdain philosophait sans le savoir .. Mais surtout, l’homme a tout intérêt à prendre connaissance de son héritage et de celui des vivants avec lesquels il vit car il ne devrait pas y avoir de mal à pouvoir se faire du bien !