Archive for mai, 2019

Canis lupus familiaris

lundi, mai 27th, 2019

Ce sont probablement des chasseurs cueilleurs du paléolithique qui domestiquèrent le canis lupus, dit encore loup gris, pour l’aider à capturer les animaux dont ils se nourrissaient. Devenu animal de compagnie depuis des millénaires, on lui attribue le qualificatif de meilleur ami de l’homme et c’est à ce titre que l’on reconnait qu’il s’est tissé entre l’homme et le chien des liens particuliers comme par exemple la possibilité d’une réelle compréhension entre les représentants de ces deux espèces. Ce sont ces liens privilégiés qui sont objet de recherche tant il est vrai que l’on voudrait comprendre pourquoi l’homme est attiré par le chien (
(Being a Dog Lover May Be in Your Genes,
https://www.livescience.com/65537-dog-affinity-dna.html?utm_source=ls-newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=20190523-ls ) tout autant qu’être certain qu’il est bien capable de sourire à son maître (Are Dogs Really Smiling at Us?
https://www.livescience.com/65506-are-dogs-smiling.html?utm_source=ls-newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=20190526-ls ) et ce d’autant plus qu’une campagne publicitaire vante les bienfaits du dit animal sur la santé de l’humain qui le possède. Aujourd’hui il n’y aurait pas encore de réponse ce qui risque fort de ne rien changer aux comportements des deux protagonistes !

Paradoxal,dilemme ou simple question ?

samedi, mai 25th, 2019

Ennoncée par Fermi en 1950, la phrase suivante « S’il y avait des civilisations extraterrestres, leurs représentants devraient être déjà chez nous. Où sont-ils donc ? » continue presque soixante dix années plus tard d’attendre sa réponse tout en faisant débat sur sa signification : paradoxe, dilemme ou simple question. Selon le dictionnaire Larousse, on pourrait parler de paradoxe si la phrase exprimait un défi à la logique en raison de contradictions. On pourrait parler de dilemme s’il s’agissait d’un choix entre deux propositions incompatibles. C’est pourquoi il ne s’agit peut être que d’une simple question que se pose l’humanité depuis la la nuit des temps. Le ciel avant d’être techniquement accessible a émerveillé ceux qui l’observaient en invitant à y chercher d’autres vies. Oumuamua découvert en 2017, relance le débat en 2019 : étrange astéroïde ou vaisseau spatial d’origine extraterrestre là est bien la question. “Savoir quoi, ce n’est pas l’affaire” comme l’a si bien dit MR de La Fontaine et même si Avi Loeb, l’auteur-astrophysicien semble plutôt appartenir au club des auteurs de Fantasy (Oumuamua : “Si j’ai raison, c’est l’une des plus grandes découvertes de l’Histoire”, https://www.parismatch.com/Actu/Sciences/Oumuamua-Si-j-ai-raison-c-est-l-une-des-plus-grandes-decouvertes-de-l-Histoire-1600466 ) les aliens ont cette vertu de permettre à l’homme de remettre les pieds sur terre (Could Dead Aliens Help Save Humanity?, https://www.livescience.com/65561-dead-intelligent-aliens-save-humanity.html?utm_source=ls-newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=20190524-ls ). Leur existence tout autant putative que leur disparition doivent être regardées comme matière d’enseignement pour la gente humaine.

Une autre archéologie

samedi, mai 18th, 2019

Si les arbres phylogénétiques se sont construits par analogie avec l’arbre de Porphyre, ils en différent considérablement dans la mesure où dès Lamarck il s’agit bel et bien d’établir une filiation des êtres vivants pour aboutir avec Darwin à L’Origine des espèces, publiée le 29 novembre 1859. En 1937, E. Chatton propose les termes de procaryote et eucaryote, le dernier se distinguant du premier par la présence d’un noyau défini. Aujourd’hui l’arbre phylogénétique du vivant fait appel au séquençage des gènes d’ARN ribosomique des organismes étudiés ce qui a amené à scinder le règne des procaryotes en deux domaines distincts les bactéries et les archées. Les études les plus récentes ne vont pas conduire le monde scientifique vers un accord complet en ce qui concerne ce mystérieux groupe des archéas (The trickster microbes that are shaking up the tree of life,
https://www.nature.com/articles/d41586-019-01496-w?utm_source=Nature+Briefing&utm_campaign=9f8bbd0a81-briefing-dy-20190515&utm_medium=email&utm_term=0_c9dfd39373-9f8bbd0a81-43241421 ) et ce d’autant moins que le chamboulement peut aller jusqu’à l’origine de l’humain. Mais le combat n’est pas récent puisqu’il avait débuté dès la distinction entre les porteurs de noyaux et ceux qui en sont dépourvus. L’eucaryote (et donc l’origine de la vie) n’a pas fini de faire parler de lui d’autant plus que l’impression de revenir en arrière s’impose avec en particulier la question de la mitochondrie résultant ou non d’une endosymbiose entre archées et bactéries. En réalité ce qui manque cruellement c’est une machine à voyager dans le temps et on imagine que l’épistémologie serait la première à vouloir s’en servir.

C’était il y a soixante quinze ans …

samedi, mai 11th, 2019

En 1944, Erwin Schrödinger, qui depuis dix ans s’amusait déjà beaucoup avec son chat, commet un ouvrage de vulgarisation dans lequel il pose une question essentielle : Qu’est-ce que la vie ? La question semble tout aussi difficile à résoudre que la question de la définition du temps à laquelle Saint Augustin avait apporté la réponse suivante : “Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne m’interroge, je le sais ; si je veux répondre à cette demande, je l’ignore “. Et c’est un peu en le paraphrasant que François Jacob avait répondu sans répondre ” ..chacun de nous sait ce qu’est la vie”. C’est avec plus d’acuité encore que se pose de nouveau la question au regard des robots et autres dérivés de l’Intelligence Artificielle (Opinion: How to Define Life, https://www.the-scientist.com/news-opinion/opinion–how-to-define-life-65831 ), cette dernière n’arrêtant pas de s’améliorer. La question est d’autant plus prégnante que l’industrie en cause se mobilise pour définir à son profit des lois à propos de la robotique, autres que celles d’Isaac Asimov ! (Don’t let industry write the rules for AI,
https://www.nature.com/articles/d41586-019-01413-1?WT.ec_id=NATURE-20190509 ). Un robot ne s’est-il pas vu attribué une nationalité ? Parmi tous les critères proposés, il en est certains auxquels répondent les produits de l’IA et on pourrait poser comme indispensable qu’ils répondent à tous. Il en est pourtant deux qui jusqu’à aujourd’hui sont encore spécifiquement humains : l’évolution darwinienne mais aussi la connaissance qu’a l’homme de sa finitude. Mais il ne peut s’agir là que d’une réponse à l’aune des connaissances actuelles. L’expression “Demain est un autre jour” reste on ne peu plus pertinente !

A l’intérieur par l’intérieur

lundi, mai 6th, 2019

Boîte plus si noire que ça, le cerveau de l’homme comme celui de l’animal était resté un mystère malgré les avancées de la technique. Cette condition est en train de changer comme le démontrent les publications ci-dessous et le chemin emprunté a peu de chances de revenir en arrière ! Que l’on y réfléchisse(Cerebral Inception,
https://www.the-scientist.com/editorial/cerebral-inception-65757), que l’on expérimente (Building a Silicon Brain,
https://www.the-scientist.com/features/building-a-silicon-brain-65738 ), que l’on conceptualise (Infographic: Brain-Like Computers Provide More Computer Power,
https://www.the-scientist.com/infographics/infographic–brain-like-computers-provide-more-computer-power-65799 ) tout porte à prédire longue vie à la puce neuromorphique. Il faut avoir conscience que l’on vit probablement aujourd’hui une révolution scientifique comparable à celle que Claude Bernard a conceptualisée en 1865 dans l’Introduction à l’étude de la médecine expérimentale. La démarche scientifique qui a déjà vu le passage du in vitro au in vivo,  remplace aujourd’hui la puce informatique par la puce neuromorphique dont une des caractéristiques concerne les pics d’énergie qui sont l’équivalent des PA (potentiel d’action) des neurones biologiques. Les espoirs sont immenses concernant des mécanismes physiologies cérébraux comme l’apprentissage ou la mémorisation. Contrairement à l’affirmation selon laquelle on ne peut pas se regarder marcher dans la rue, on va pouvoir se voir penser !

Passé/Présent/Avenir

samedi, mai 4th, 2019

Voici trois questions essentielles auxquelles les réponses actuelles sont pour la majorité de l’humanité assez peu évidentes : Pourquoi la terre tourne-t-elle (Why Does the Earth Rotate?
https://www.livescience.com/63408-why-does-earth-rotate.html?utm_source=ls-newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=20190427-ls )? Quelle fin pour l’univers ( How Will the Universe End?, https://www.livescience.com/65299-how-will-the-universe-end.html?utm_source=ls-newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=20190424-ls ) ? Et pour ajouter à la confusion entre ces deux extrêmes : La terre tournerait trop rapidement (The Universe Is Moving Too Fast and Nobody Knows Why, https://www.livescience.com/65332-hubble-wrong-speed.html?utm_source=ls-newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=20190428-ls ) Le commencement et la fin, deux périodes privilégiées pour lesquelles l’homme n’a toujours que peu d’indices mais qui lui tiennent particulièrement à cœur puisqu’elles se calquent sur sa destinée et ce mouvement   dans lequel il vit mais qui lui échappe pourtant. Pour les Anciens le Cosmos était ordre et beauté et l’homme en faisait partie. Aujourd’hui la science propose des hypothèses parfois opposées quand il existait déjà une certaine chronologie chez Hésiode : Chaos, Gaïa, Chronos … Parmi les hypothèses envisagées aujourd’hui, le Big Crunch symétrique du Big Bang aurait plu, la rotation inverse de Vénus (Aphrodite) s’inscrirait assez bien dans ses capacités à faire tourner les têtes comme celle de Paris (en particulier). Enfin Atlas fatigué, comme l’avait constaté Héraclès, préférerait certainement ne plus avoir à s’occuper de la Terre. La naïveté des anciens s’est scientifisée mais les réponses tardent.