
C’est ce qui devrait se produire, malheureusement ce n’est que rarement le cas et il arrive bel et bien que l’exemple ne devienne pas matière d’expérience. Que l’on en juge (Masking Up, 1619 to present). Charles de Lorme, fils du médecin de Catherine de Médicis et lui-même médecin de plusieurs membres de la famille royale fut à l’origine du costume des médecins « de la peste » au XVIIème siècle : »le costume comprenait un bec rempli de parfums et un chapeau et des vêtements en cuir levantin, tous destinés à empêcher un médecin de tomber malade de la peste bubonique lors de la visite de patients malades en quarantaine« . Peu seyant certes il jouait probablement un certain rôle dans la protection d’autant que le porteur du masque était également tenu à observer une certaine distanciation par rapport à son malade. Il est intéressant de noter que déjà en ce siècle des critiques s’élevèrent contre ceux qui adoptaient la dite tenue. Les germes n’étaient pas connus et donc si responsable il y avait c’était le médecin que l’on moquait pour son goût du lucre ! Avec la connaissance des germes et de quelques uns des modes de contamination, le masque devait acquérir une certaine légitimité mais dans des limites identiques à celles qui se sont fait jour avec la survenue de la pandémie de Covid 19 (novembre 2019, Wuhan). A la suspicion d’inefficacité de ce moyen de protection est venue s’ajouter la théorie d’un complot mondial que la vaccination mise sur la marché « trop rapidement » n’a fait qu’amplifier. Les processus cognitifs de l’humanité dont les biais sont une plaie pour son amélioration ne changent pas. Pire, ils se servent des progrès de la technique pour les amplifier et ne sont donc pas prêts de disparaitre !