
A la question de savoir s’il existe une vie extra terrestre, les mythes de tous les pays ont répondu par l’affirmative. N’en déplaise aux sceptiques une vie autre que terrestre a été imaginée depuis bien longtemps déjà, en particulier par un penseur présocratique Anaximandre qui osa l’hypothèse de la pluralité des mondes. Sept siècles av. J.-C, l’audace ne manquait pas à ce philosophe puisqu’il avait également postulé que la terre était suspendue sans support dans le ciel. K. Popper qualifia cette idée d’ « une des idées les plus audacieuses, les plus révolutionnaires, les plus prodigieuses de toute l’histoire de la pensée humaine« . et E. Renan en avait peut-être eu connaissance quand il introduisit le terme de « miracle grec« . Si pluralité des mondes il y a , l’hypothèse est loin d’être abandonnée même si la science s’appuie sur des concepts différents, l’homme est toujours à la recherche d’habitants extra terrestres et il ne peut s’empêcher de s’étonner de leur absence. Or absence ne signifie pas non existence, c’est pourquoi si on lit l’article Why have aliens never visited Earth? Scientists have a disturbing answer on a toute raison de s’inquiéter. Les auteurs s’appuient en effet sur un thème largement d’actualité, celui du modèle de croissance. Si Descartes envisage un contrôle de la nature, l’idée d’un progrès ne pouvant qu’être utile pour l’humanité prend naissance avec le siècle des lumières et s’accroit avec la scientifisation du XIXème portant l’idée que le salut réside dans la maitrise totale du futur. Il se pourrait néanmoins qu’existât une limite, un point de crise où bascule la demande d’énergie quand on la rapporte au degré d’innovation. Sans appeler de ses voeux la décroissance, il faudrait tendre vers un point d’homéostasie sans lequel la disparition de la civilisation considérée devient inéluctable ! Métis pas plus que Prométhée n’ont jamais dû être interrogés sur cette funeste fin mais il semble bien que l’équilibre du cosmos si chère aux anciens reste d’actualité.