Posts Tagged ‘évolution’

Une évolution régressive !

dimanche, janvier 22nd, 2023

Encore une oxymore ? Peut-être ou bien peut-être pas, tout pourrait dépendre de la définition que l’on donne au processus de l’évolution. Et en particulier est-on en droit d’assimiler évolution à complexification ? Selon le dictionnaire de l’Académie française en Biologie : ” Se dit de l’ensemble des transformations qui ont affecté ou qui peuvent affecter les espèces vivantes“. Pour Lamarck, comme pour Darwin, “toutes les espèces vivantes ont évolué au cours du temps à partir d’un seul ou quelques ancêtres communs ” Et si le second devint pour l’éternité, le père de la théorie de l’évolution c’est parce qu’il a avancé dés son époque la possibilité de transmission des caractères acquis. L’idée générale que l’évolution est une amélioration repose sur la “transformation du monde vivant au cours de génération” transformation qui suit toujours le chemin d’un perfectionnement en éliminant les anomalies et en préservant le meilleur. L’article Does evolution ever go backward?, reprend le terme dévolution régressive pour démontrer que “l’évolution ne revient pas sur ses pas“. Le terme d’évolution régressive date de 1943 (Georges Salet et Louis Lafont) mais leur point de vue reposait sur un substratum théologique qui leur faisait parler d’âge d’or évoquant celui d’Hésiode. Ce dont il est question ici, repose sur la constatation qu’il existe un possible processus de disparition. Or lorsqu’un tel fait se produit il ne s’agit ni plus ni moins que d’une adaptation à un nouveau milieu par exemple. La disparition est donc une amélioration qui a sa place dans le processus même de l’évolution : elle n’est pas perte mais gain. Ainsi pourrait-on voir la conclusion du conte du dragon bleu et du dragon jaune :”Enfin, la dernière peinture est celle que l’artiste a reportée sur le paravent, un trait bleu et l’autre jaune… Dans ces deux dernières images est contenue toute la puissance de tous les dragons que le peintre avait représentés durant tout ce temps…”. La nature réalise ce qu’il y a de mieux à l’instant donné, et chaque individu est ce qui est le plus abouti dans son domaine en ce même instant. Mais l’évolution, c’est aussi un processus dont on ne connaît pas encore de fin, une construction une “poièse“. Et l’homme lui même, n’est pas en reste, il développe encore de nouveaux gènes, Humans Are Still Evolving Thanks to Microgenes. Ce sont de microgènes dont toutes les possibilités ne sont pas encore répertoriées, qui codent pour de nouvelles protéines qui auront ou non un impact sur l’homme du futur. Ce qui est fascinant c’est que cette zone d’inconnu du futur explique peut-être des étapes du passé !

Elle sait prendre son temps !

jeudi, août 4th, 2022
Mythologie grecque : Gaia

Un pingouin qui a des ailes pour voler (Over 60 million years ago, penguins abandoned flight for swimming. Here’s how) et un requin qui marche dur terre (‘Walking sharks’ caught on video, astound scientists) ! La nature n’en finira pas d’étonner celui de ses habitants qui parle le plus fort, l’homme. C’est lui, le créateur de l’anthropocène, cette nouvelle ère incluse dans le cénozoïque et qui, si les prédicateurs de l’apocalypse ont raison, pourrait aussi être celui qui y mettra un terme. Pourtant si l’on en croit les études sus citées, il y a soixante millions d’années, les pingouins volaient tandis qu’aujourd’hui les requins Hemiscyllium ocellatum, peuvent grimper sur des récifs et regagner l’élément liquide quand la profondeur en redevient suffisante. Autre merveille, inspirante, l’immortalité possible de la Turritopsis dohrnii qui a la possibilité de redevenir polype avant de reprendre sa forme de méduse (The longest-living animals on Earth). Mais les découvertes n’ont pas encore dit leur dernier mot ! Une méga faune marine vient en effet d’être découverte au fond de l’océan pacifique dont des espèces parfaitement inconnues (‘Gummy squirrel’ found in deep-sea abyss looks like a stretchy half-peeled banana). Ne serait-on donc pas en droit de se poser la question de savoir si toutes ces projections défaitistes ne sont défaitistes que parce qu’elles ne tiennent pas compte (mais le peuvent-elles ?) des échelles de temps consubstantielles aux systèmes évolutifs. Si des extinctions biologiques ont bel et bien eu lieu, à l’évidence aucune d’entre elle n’a été définitive ! La théorie selon laquelle la Terre se comporte comme une entité autorégulatrice (Gaia Theorist James Lovelock Dies at 103) pourrait ne pas être totalement absurde !

Ecologie et évolution

samedi, mai 8th, 2021
Licorne — Wikipédia

Où il est question d’un nouveau facteur de l’évolution qui peut être mis en rapport avec des modifications écologiques. En 1859, Charles Darwin publie “De l’origine des espèces” dont émergent deux grandes idées : l’unité et la diversité du vivant s’expliquent par l’évolution, et le moteur de l’évolution adaptative est la sélection naturelle. En 1866, Gregor Mendel publie les bases théoriques de la génétique et de l’hérédité, “Recherches sur des hybrides végétaux”. En 1869, Friedrich Miescher, décrit une nouvelle protéine nucléaire. En 1888, Wilhelm Waldeyer donne le nom de chromosomes à de petits filaments réfringents disposés dans le noyau cellulaire au cours de sa division. En cinquante ans à la fin du XIXème siècle, tout est en place pour que cent ans plus tard, en 1953, la découverte de la structure en double hélice de l’ADN vienne compléter le tableau. Tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes, à condition d’ignorer les anti évolutionnistes. Et aujourd’hui on se pose la question de savoir ce que vont penser ces derniers à la lecture de l’article Hybrid Animals Are Not Nature’s Misfits. Non seulement des animaux d’espèces différentes peuvent avoir des descendants mais ceux-ci peuvent être fertiles. Lorsque le produit de ce croisement était stérile comme dans le cas du bardot ou du mulet, tout était conforme aux désirs de la nature puisque celle-ci ne pouvait pas accepter que ces croisements “inadaptés” puissent à leur tour procréer. Mais quand ils le peuvent, c’est le monde à l’envers, et ce d’autant plus qu’il s’agit probablement d’une possibilité que cette diablesse d’évolution avant dans sa manche et dont on ne tenait pas compte pas plus que des écosystèmes dont les modifications jouent aussi leur partition. Quand on croit avoir en main tous les outils , on s’aperçoit que la nature en a gardé en réserve !

Transfert de gène

lundi, mars 29th, 2021
Transferts horizontaux de gènes et arbres phylogénétiques - SVT Lyon

A l’heure où celui qui ne sait pas, s’inquiète qu’un vaccin a été construit en utilisant un ARN messager (et s’il avait l’idée absurde de s’incorporer au génome du receveur !), la nature nous montre qu’il existe des transferts d’un type particulier mais peut-être pas si inhabituel (Gene transfer from plant to insect). Bien sûr dans le cas présent, ne sont en présence qu’une plante et un insecte, et l’homme n’y apparaît pas. L’affaire a du se dérouler il y a quelques millions d’années et il semble bien qu’elle ne soit pas si banale que l’on pourrait le croire. Si l’homme peut tirer profit de ce rapt pour lutter efficacement contre les effets néfastes de certains insectes, il n’en est pas l’auteur et restent les questions du pourquoi et du comment. Pour le comment, interviendrait un intermédiaire peut-être de nature virale ? Pour le pourquoi, ce gène incorporé au génome du dit insecte lui permet de résister aux toxines de la plante incriminée. En fait ce que l’on nomme transfert horizontal de gènes est connu depuis environ cinquante ans et s’avère être un processus important de l’évolution (https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2012/09/medsci2012288-9p695/medsci2012288-9p695.html). Il s’étend en effet à de nombreux règnes du vivant et finalement l’homme en fait bien partie : on estime qu’environ deux cent gènes seraient redevables à ce processus d’être inclus dans le génome humain. Quelles sont les conséquences de ce phénomène ? En premier lieu il est apparu que dans ces conditions, il n’était pas aussi facile d’établir un arbre phylogénétique puisqu’au processus de transfert vertical vient s’ajouter le transfert horizontal, ce qui, conséquence anecdotique, rend plus difficile la mise en évidence des parentés entre des groupes d’êtres vivants. Par contre l’insecte qui est devenu apte à résister au végétal qui lui était toxique ne peut lui, que se féliciter d’une telle aubaine. Par contre si ce même processus est responsable d’une augmentation de la résistance de microorganismes pathogènes chez l’homme, celui-ci n’aura pas lieu de se réjouir. C’est probablement un des facteurs de la résistance à l’antibiothérapie qui s’est progressivement développée. Pour résumer le cas présent : une cause responsable au minimum de trois effets reconnus. D’où la question : comment établit-on une certitude ?

A droite toute !

mardi, novembre 12th, 2019

La dextre et la senestre annoncent déjà la couleur ! Pour la première c’est tout bon, pour la seconde, c’est vraiment tout mauvais ! Le nombre d’individus droitiers sur terre dépassant très largement le nombre de gauchers, il était évident que l’anomalie résidait chez les seconds et que ceux-ci auraient facilement pu appartenir au monde des sorciers. Les gauchers partageaient du reste cet honneur avec les individus arborant une chevelure rousse, témoignent d’une malignité certaine. La fréquence des uns et des autres ne s’est pas modifiée avec les siècles, mais leur acceptation s’améliore, peut-être aussi parce qu’il existe d’autres sujets de rejet (?). Quoiqu’il en soit un article parle de l’anomalie citée en titre, Why Are People Left- (or Right-) Handed? ( https://www.livescience.com/what-causes-left-handedness.html?utm_source=Selligent&utm_medium=email&utm_campaign=9888&utm_content=20191110_LS_Essentials_Newsletter+-+adhoc+&utm_term=3192375&m_i=fM1fXBifEslYpV8Lnj57GCGWYIl_dVaMPio2d6zNOLKUGA6fubOeUOZWqkMiB0gF2wLj3EJELchuTRVbDkoMRz4ALMdm9Hyvf8 ). Si l’on peut associer portions du génome à latéralisation développement et structure du cerveau, on peut aussi se poser la question de savoir pourquoi l’évolution a consacré ce choix et pourquoi la répartition entre gauchers et droitiers n’a pas évolué. Et là une surprise attend le lecteur attentif : c’est parce que le gaucher déstabilise le droitier qu’il existe(ra?) toujours …. D’où la conclusion qui s’impose : le petit fils du gaucher, s’il est gaucher lui-même ne pourra que remercier son grand père !

Pourquoi meilleur ?

mercredi, octobre 9th, 2019

S’il est un sujet ardemment débattu aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain c’est bien celui qui a trait aux rapports Homme Nature, mais il en est un autre tout aussi important c’est celui qui régit les rapports Homme Homme. Hobbes contre Aristote, “Homo homini lupus est” contre “L’homme est un ête sociable, la nature l’a fait pour vivre avec ses semblables”. Un article récent, Neuroscience is starting to unravel the evolutionary underpinnings of mammals’ selflessness ( https://www.the-scientist.com/reading-frames/opinion–why-mammalian-brains-are-geared-toward-kindness-66433?utm_campaign=TS_DAILY%20NEWSLETTER_2019&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=77745415&_hsenc=p2ANqtz-_nxYmHf3goSOad4bCAOfQK5gZ-h7fUnj3kG6JpqI4dVGm3TbTXkwxlTkelNVd8IwyvF8N-VD3KN9wwm02t53eQUQEvTQ&_hsmi=77745415 ) veut accréditer des explications relevant du plus favorable de ces deux avis (voir également un extrait du livre dont il est question :Book Excerpt from Conscience, https://www.the-scientist.com/reading-frames/book-excerpt-from-conscience-66509). N’en déplaise à l’anthropocentrisme, l’altruisme n’est pas une exclusivité de l’humain, l’idée de conscience est elle plus spécifiquement humaine d’où certainement la complexité de sa définition et des mécanismes impliqués. Mais comme rien ne doit résister à l’analyse, pourquoi ne pas chercher à expliquer le pourquoi de cette particularité ? La démonstration proposée semble plutôt procéder d’une tautologie, d’un procédé de réthorique que d’une approche scientifique. L’auteur soulève néanmoins un point important. Avant que d’admettre (pour s’y soumettre ?) la prééminence morale absolue d’un groupe se souvenir que chacun est pourvu d’un matériel identique, fruit d’une évolution commune de l’humanité.

Appel à témoignage

mardi, juin 11th, 2019

Qu’est-ce que la “trypophobie” ? Tout réponse indiquant qu’il s’agit d’une phobie ne serait pas la bonne puisque le trouble que le terme recouvre n’est pas répertorié comme tel dans la Classification internationale actuelle des maladies. Pourtant il s’agit bien de l’expression d’une peur irraisonnée : Phobos étant celui qui inspire une peur panique quoique peu irrationnelle à l’époque puisqu’il accompagne son père Arès, dieu de la guerre. Donc, dans le cas présent il ne s’agit ni plus ni moins que de la peur
qu’une simple photographie peut déclencher lorsqu’elle montre des trous (Why This Image of a Woodpecker Is Creeping People Out,
https://www.livescience.com/65667-woodpecker-image-trypophobia.html?utm_source=ls-newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=20190608-ls ). La particularité consiste en ce que celui qui en souffre n’a pas peur des trous mais de leur image ! Mise en jeu du Système nerveux sympathique ou parasympathique, là n’est pas réellement l’affaire quand on ne connaît pas encore à quoi renvoie l’image du trou ! Peur ou dégoût ne sont probablement pas les responables, aussi évoque-t-on le rôle de l’histoire évolutive de l’espèce. Si l’apprentissage est action, le terrain sous jacent pourrait être miné par des siècles d’humanisation que chacun en tant qu’individu ne peut maîtriser !

L’immuabilité n’est pas de ce monde !

samedi, novembre 17th, 2018

Il n’est pas impossible que la transformation d’un temps circulaire en un temps linéaire ait été une des conditions indispensable à la mise en place progressive de la théorie de l’évolution. Deux bretteurs s’affirmèrent contre la théorie du fixisme, Jean Baptiste de Lamarck s’appuyant sur le transformisme et Charles Darwin sur l’évolutionnisme. Il manqua à ce dernier, la possibilité d’expliquer les mécanismes que la génétique pu prendre en charge quelques décennies plus tard.   Mais à ceux qui pensèrent alors que la boucle était bouclée, manquait un nouveau concept, celui de l’épigénétique. Si on peut voir une expression du  fatum dans la transmission génétique de parent à enfant, l’expérience prouve que leur expression ne suit pas la même transmissibilité. C’est alors que survient l’épigénétique qui sans modifier le patrimoine génétique introduit des modifications qui peuvent être transitoires, pérennes, transmissibles ou non ! Parce qu’elle  peut être d’origine accidentelle ou environnementale, l’exploration de son/ses domaine(s) est particulièrement ardue et ses frontières restent à délimiter comme en témoigne cet article récent : Opinion: The New Frontiers of Epigenetics (https://www.the-scientist.com/news-opinion/opinion–the-new-frontiers-of-epigenetics-65076). Si les nouvelles techniques constituent une avancée réelle dans le domaine médical avec un certain degré de certitude il n’en est pas de même dans le domaine sociétal qui englobe l’environnement dans son ensemble. S’il ne s’agit pas d’un parfait “trait pour trait”, il existe bel et bien un air de ressemblance avec le naturalisme de la fin du XIX° siècle quand Zola tentait d’expliquer l’importance du milieu sur le comportement.  Après la génétique, l’épigénétique, quelle sera la prochaine étape, celle qui expliquera la liberté du comportement humain ?

Qui y gagne, y perd !

dimanche, juin 24th, 2018

A la question du jour : “Qui perd, gagne”, l’homme n’est peut-être pas le mieux loti parmi les espèces vivantes existantes et peut être également ne devrai-il pas continuer à se réjouir de ses performances ! Un peu de modestie de sa part pourrait être de rigueur. Darwin avait fait siennes les idées de Lamarck concernant l’évolution des espèces vivantes à partir d’un ou plusieurs ancêtres communs en y ajoutant le rôle de la sélection naturelle. Dans le grand et touffu arbre de l’évolution, c’est l’homo sapiens qui émerge en tant qu’espèce distincte des hominidés. Avec lui apparaissent diverses qualités parmi lesquelles sa bipédie, l’augmentation du volume de son cerveau et la diminution de sa pilosité. Parallèlement ses capacités accrues aussi bien dans le domaine pratiques que dans celui de la conceptualisation  vont accroitre les différences avec le monde animal non humain. Il semble que toutes ces modifications ne soient pas que des processus amélioratifs dans la mesure où il existerait bel et bien une contrepartie. Selon l’article Aging-Related Diseases May Be a Negative Outcome of Human Evolution (https://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/54716/title/Aging-Related-Diseases-May-Be-a-Negative-Outcome-of-Human-Evolution/&utm_campaign=TS_OTC_2018&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=63847960&_hsenc=p2ANqtz-8bDoo9vUHD1S4jjCjczBoZd6AC392QDnMAN9dPJ7s04xh0Pb8PW1-ujJ1YWf61eW7EJNXI-rRSTU68uotz-D6QQmg_UA&_hsmi=63847960) les gènes utiles dans les premières années du développement tournent casaque en devenant délétères avec les années. Il s’agit là de la théorie de la pléiotropie antagoniste élaborée par le biologiste George C. Williams en 1957 qui s’intéressait à la[les ] cause[s] du vieillissement. C’est aussi ce qu’exprime J. Epelbaum (in Rythmes biologiques et hormonaux, Lavoisier, INSERM, 2009) avec la phrase suivante qui pourrait également servir de conclusion “Vieillir serait le prix à payer pour de meilleures aptitudes à la reproduction” !

La complexité s’impose

lundi, novembre 20th, 2017

“Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué” le plus célèbre des aphorismes shadokiens relève d’une réalité de tous les jours. Il s’applique de plus à la définition même de type cellulaire et avec encore plus d’acuité à la population neuronale humaine. Ce fut une vraie bataille que de faire accepter le concept de cellule comme unité fondamentale de tous les êtres vivants. Il a fallu attendre presque deux cents ans pour que la cellule découverte par Hooke acquiert son statut d’universalité grâce à Schwann. Au niveau des organismes multicellulaires (eucaryote) la cellule répond à un patron qui convient à toutes avec des adaptations menant à la définition du type cellulaire, transformant le prêt à porter en un sur mesure. Mais aujourd’hui le concept même de type cellulaire unique doit être revu à la hausse. La différenciation qui permet la mise en place d’une cellule adaptée en lieu et place à son rôle serait beaucoup plus compliquée encore qu’il n’y parait : c’est ce qui est montré au niveau des neurones (Advancing Techniques Reveal the Brain’s Impressive Diversity, https://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/50700/title/Advancing-Techniques-Reveal-the-Brain-s-Impressive-Diversity/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=58116133&_hsenc=p2ANqtz–5m_lAFcbfDfKR4krsJTViQIR2mqJBCsvJ7dWxfyeMEESiHkKxlKnoYdHoYANx0Nlgaks54A6_8OqlOASxJ-xb850pwQ&_hsmi=58116133). Il en découle cette question princeps, comment définir un type cellulaire (Opinion: How to Define Cell Type,https://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/50848/title/Opinion–How-to-Define-Cell-Type/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=58116133&_hsenc=p2ANqtz–5m_lAFcbfDfKR4krsJTViQIR2mqJBCsvJ7dWxfyeMEESiHkKxlKnoYdHoYANx0Nlgaks54A6_8OqlOASxJ-xb850pwQ&_hsmi=58116133). Ainsi a-t-il pu être tenu compte de la forme, de la fonction, et plus récemment d’une classification selon un modèle hiérarchique. Quoiqu’il en soit le raffinement technologique n’a certainement pas fini de trouver des différences substantielles entre des cellules primitivement décrites comme appartenant au même type. Il pourrait sembler plus simple d’adopter l’attitude philosophique qui lorsque l’on parle de feuille ne la voit ni verte, ni rouge, pas plus sur sa branche qu’à terre. Ainsi en fut-il de la première d’entre elles !