La poignée de main chez l’homme est porteuse de significations différentes selon la manière dont elle est réalisée. Mais aujourd’hui les conditions sanitaires l’on reléguée au rang des gestes prohibés parce que potentiellement dangereuse. On peut désormais se taper le coude, le pied ou peut-être plus élégant pratiquer la salutation, dite Namasté. Les chimpanzés non encore avertis de ce changement de comportement chez les humains (!), continuent de pratiquer la dite poignée de main mais il ne s’agit pas d’un geste unique répété à l’identique : en effet certains se pratiquent paume contre paume chez les femelles alors que les mâles se serrent plus volontiers les poignets (Chimp Groups Have Their Own Distinct “Handshakes”) Il existe également des agrippements, des applaudissements et des manifestations lors du toilettage. Et justement parce que ces contacts manuels non seulement ne sont pas uniques mais encore sont permanents on est tenté de les voir porteurs de significations appropriées et l’on est même tenté de chercher à établir des comparaisons avec la pratique humaine, même s’il ne s’agit pas d’une manifestation culturelle universelle. Ce type de contact privilégié fait partie d’un code de sociabilité probablement simple, où dans le groupe l’un reconnaît l’autre comme autre que lui avec comme corollaire l’indication une supériorité de l’un sur l’autre. L’homme ne traite pas différemment cette gestuelle et donc existe-t-il des rapports avec la société des chimpanzés ? Est-il raisonnable d’envisager une évolution convergente ?
Archive for juin, 2021
La sociabilité passe par les mains
samedi, juin 26th, 2021« Le nouvel esprit scientifique »
jeudi, juin 10th, 2021En 1934, paraît Le nouvel esprit scientifique de l’épistémologiste, Gaston Bachelard, texte que l’on pourrait être en droit de qualifier d' »iconoclaste » tant sa vision du processus scientifique révolutionne ce qu’il était alors, habituel de penser. Il est vrai que le positivisme d’A. Comte était passé par là, même s’il n’avait eu qu’un temps et un poids limités. Un nouvel exemple de l’importance de la rupture épistémologique aborde un sujet qui a déjà beaucoup fait parlé de lui tout au long des siècles avec quelques « climax » et l’article Hippocampal Cell Communication Is Bidirectional: Study pourrait en faire partie. Le neurone, primitivement accolé à l’expression « cellule noble » a au fil du temps perdu de son aura. Néanmoins c’est une cellule qui a déclenché des passions. Ayant du attendre l’idée géniale de Golgi en 1873, que Cajal allait améliorée (ce qui leur permis d’obtenir le prix Nobel en 1906), la contiguïté neuronale prit la place de la continuité ce qui permis à la zone de contact entre deux neurones, la synapse, de prendre toute son importance. Elle est le plus souvent de type chimique et autorise le passage d’une information dans un sens : élément pré synaptique, fente synaptique, élément post synaptique. Il y a donc une cellule émettrice et une cellule réceptrice que régit le dogme suivant » le passage se fait de la première à la seconde ». Dans l’article sus cité, il s’agit des cellules granulaires de l’hippocampe qui ont été particulièrement bien étudiées du fait de leurs caractéristiques morphologiques. Or il semble bien qu’elles ne soient pas si bien connues que cela puisqu’on vient à leur propos de découvrir une propriété tout à fait inattendue : il leur est possible de délivrer des informations de façon rétrograde d’où leur capacité à réguler la cellule présynaptique ! Que le calcium soit impliqué dans ce processus n’est peut-être pas le point le plus surprenant. Ce qu’il va falloir revoir, ce sont les résultats obtenus précédemment et interprétés selon la doxa en cours et revoir les effets du calcium post synaptique sur l’élément présynaptique. Il faut s’attendre à de nouvelles révélations dans un domaine qui en a connues déjà beaucoup !
Canulars célèbres !
samedi, juin 5th, 2021Ce n’est un secret pour personne, l’homme aime les secrets ! Lorsqu’il est confronté à l’un d’entre eux, il fait tout pour le percer, et s’il pense avoir découvert ceux que la nature lui cache, il aime à en créer. Le premier à être célèbre fut une femme du nom de Pandora qui ne put résister à l’attrait d’ouvrir une boîte éponyme. Quand on est malveillant on parle de curiosité, quand on est Aristote, on parle de passion du savoir. On peut aussi vouloir être celui par qui nait le secret et là les motivations peuvent adopter deux directions opposées : volonté de reconnaissance doublée d’une certaine duplicité, ou simple malice sans implication de malignité. Quoiqu’il en soit il existe de part le monde un certain nombre de ces nouvelles à ce point curieuses qu’elles excitent l’imagination jusqu’à mettre la raison en péril. Parmi les plus récentes et traitant d’un sujet à la fois universel et intemporel, celui des extra terrestres, La guerre des Mondes d’après le livre H.G. Wells, écrite et interprétée par Orson Welles en 1938 et le film de l’autopsie d’un extraterrestre qui aurait eu lieu en 1947, présentée en 1995. L’émission radiophonique de 1938 a rapidement été reconnue comme une prestation théâtrale. Par contre, la panique qui aurait saisi les auditeurs aurait été montée de toute pièce par ceux qui craignaient déjà la trop grande place accordée aux médias. A l’inverse, l’affaire Roswell a continué de faire parler d’elle, malgré différents témoignage voire jusqu’à ce dernier datant de 2017. Pourtant le sujet n’est peut-être pas épuisé, et il se pourrait que le mystère Roswell poursuive sa survie au delà des soixante dix ans (1947 ‘alien autopsy’ film frame is up for auction as an NFT). On n’insistera jamais trop sur l’exactitude de la formule créée par Jean Cau dans les années 1960, « Le choc des mots, le poids des photos » !