
Cette célèbre comptine, « Mon beau sapin, roi des forêts, tu gardes ta parure » composée en allemand (1824) par Ernst Anschütz, et abondamment traduite, pose une question intéressante : pourquoi le sapin de Noël garde-t-il si bien sa verdure qu’il soit ou non coupé en cette période qui lui est souvent fatale ? Certes, chacun sait que passé un certain temps, le tapis sur lequel on l’a dressé se jonche de ses épines qui restent encore pour longtemps toujours aussi vertes. Mais dans cet occurrence, rien que de très normal. Ce qui l’est moins et qu’avait donc remarqué Ernst Anschütz c’est la persistance inaltérable de la couleur verte au fil des mois, avec ou sans ensoleillement. Et c’est justement cet état de fait qui aurait du interroger tous ceux qui entonnent en choeur la comptine citée plus haut. Mais à partir d’aujourd’hui ils pourront chanter apaisés, car la science peut leur fournir la réponse (Conifers can be green because of a photosynthetic short-cut, https://www.sciencedaily.com/releases/2020/12/201223125739.htm). Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un raccourci dans la machinerie qui gère la photosynthèse, un simple problème entre la température et les réactions biochimiques ! Un simple changement au niveau des membranes, particulières aux chloroplastes (connus depuis 1862), autorise un raccourci qui assure la photosynthèse dans ces conditions particulières. Simple, mais il fallait y penser !