
Si l’on connait depuis le fin du XVII° siècle de nombreuses variantes, esssentiellement finales, à cette comptine enfantine, personne n’a jamais pris en compte ce qu’exprimait la dite souris. Quand “Je la prends par la queue” si l’on en croit l’article, Facial Expressions Decoded in Mice (https://www.the-scientist.com/news-opinion/facial-expressions-decoded-in-mice-67370?utm_campaign=TS_DAILY%20NEWSLETTER_2020&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=85706789&_hsenc=p2ANqtz-9oazO-L6JBoIRaV-L-4Z2qkH85V4eWNBm37A5JPeBO2k39KzZH23zu-RvgCw1zel9_-Lvw-35MlDFMp3Dm8j5W3_5M4g&_hsmi=85706789), elle ne devrait pas être aussi détendue que lorsqu’elle a plaisir à déguster quelques copeaux de fromage. L’éthologie s’intéresse depuis longtemps au comportements des animaux et l’étude des expressions faciales en fait partie, Charles Darwin en avait déjà fait mention en 1872 (The Expression of the Emotions in Man and Animals) . On connaissait celles des grands singes, plus récemment celles des chiens et des chats, la souris exprime donc également des états émotionnels dont l’étude montre les corrélations avec des circuits neuronaux. Communiquer c’est porter une information à la connaissance de l’autre et ce sont la gestuelle et la voix qui en sont les premiers acteurs. On sait que les animaux, surtout ceux vivant en société, ont la possibilité de s’exprimer en appelant, avertissant leurs congénères. La science a donc mis en évidence l’existence d’un large spectre d’émotions chez la souris qui comporte un versant expressionnel au niveau de sa face et un circuit neuronal qui lui est rattaché. L’animal machine de Descartes n’était pas une machine dépourvu de sensations, mais c’était bien une machine puisque l’auteur interprétait l’action comme n’étant que le résulttat d’une boucle de type stimulus/réflexe. L’étude actuelle prouve bien que la souris peut s’exprimer mais une suite indispensable serait de montrer que la souris qui lui fait face l’a comprise !