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Balayage sélectif

samedi, janvier 2nd, 2016

6webPourquoi plus encore que comment la domestication, est une question qu’il conviendrait de se poser aujourd’hui quand ce processus qui s’est mis en route dés l’apparition de la vie sur terre se voit, a tout le moins, modifié par la main de l’homme. La sélection naturelle telle que Darwin la définissait c’est : ” … [qu’] une variation si insignifiante qu’elle soit,  se conserve et se perpétue si elle est utile …”. Et il est de fait que les espèces vivantes, animales et végétales ont évolué lentement mais surement vers ce qu’elles sont aujourd’hui. Si naturellement elles ne sont pas pour autant fixées, elles le sont d’autant moins que l’humanité, également depuis la nuit des temps, s’emploie à introduire d’autres modifications qu’elle estime lui être plus favorables et ce, dans un temps racourci par rapport à celui que suit la nature spontanément. A l’utilité inscrite dans le processus de survie de l’homme, est venue s’ajouter une autre requête que l’on pourrait qualifier d’accessoire, jusqu’à en être parfois superflue. Ainsi est-il indispensable d’obtenir des caniches de couleur rousse, des chiens de berger plus obéissants etc. … ? Toujours est-il que, comme il est habituel, on se trouve confronté au revers de la médaille  et à l’acte dit à double effet puisqu’il  s’avère  (in Domestication’s Downsides for Dogs, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/44889/title/Domestication-s-Downsides-for-Dogs/) qu’a pu se mettre en place une succession de mutations désavantageuses en relation avec une sélection directionnelle ajoutée. La sélection directionnelle est incluse dans la sélection naturelle, mais dans le cas d’une selection directionnelle  imposée, il y a  perte de polymorphisme. Une conséquence en est, une diminution de l’effectif de la population d’origine, d’où une nouvelle population de structure allélique totalement différente. Ce phénomène est appelé goulet d’étranglement et serait une cause directe de la dérive génétique ce qui dans un deuxième temps agit à son tour négativement sur la sélection naturelle ! Ainsi certaines des mutations pathogènes ne seraient-elles pas apparues dans le cadre de la sélection naturelle libre. S’il est sûr, qu’il est plus facile de se promener avec un chien en laisse qu’avec un loup (comme le pensait Jean de La Fontaine) on n’est pas obligé d’avoir un chien de la couleur de son vêtement !