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Comme quoi !

dimanche, décembre 4th, 2022

L’archéologie est un merveilleux domaine en ce qu’il offre à celui qui s’y consacre une lucarne sur le passé qui a conduit à l’homme d’aujourd’hui. Si la première étape consiste en des difficultés matérielles lors de la mise a jour de l’artefact, la seconde n’en est pas moins périlleuse. C’est celle de l’interprétation de la “chose découverte” et depuis que l’homme arpente son histoire, nombreuses furent les explications proposées, récusées, modifiées sans qu’il soit possible d’être certain que la dernière exégèse soit la bonne et donc garde sa place. En témoigne l’exemple suivant Ancient Egyptian mummification was never intended to preserve bodies, new exhibit reveals. Il était établi que l’homme était le “seul” du règne vivant reconnu pour enterrer ses morts. Certains animaux pourtant suivent des procédures spécifiques envers leurs congénères morts, comme les insectes, les éléphants, les chimpanzés. Pourtant ils ne suivent pas de processus rituels comme ceux dont l’homme fait preuve et dont il semble bien être le seul capable. Une manifestation de ces pratiques consiste dans le procédé de momification que l’on a retrouvé sous différents cieux. Le titre de l’article sus cité interroge d’emblée. Pourquoi expliquer la momification “uniquement” par le besoin de conserver les corps quand ceux-ci sont accompagnés à tout le moins d’objets de la vie courante du défunt ? Est-il difficile d’imaginer qu’une vie autre que terrestre est envisagée et que dans cette hypothèse, le mort a besoin de partir dans l’au delà avec une partie de ses biens. Peut-on vraiment croire que l’on procédait à la momification des corps comme on procédait à la conservation des poissons en se basant sur une similitude des produits utilisé pour ce faire ! D’où vient donc une telle interprétation, qui a jamais pu croire que l’on gardait les corps comme on conservait le poisson, sous entendu, pour le déguster plus tard ? Honte aux chercheurs victoriens. Par contre, la découverte de momies aux langues d’or (Gold tongues found in 2,000-year-old mummies in Egypt) peut-être parce que les temps sont autres propose d’emblée une interprétation plus conforme à l’idée de divin attaché au précieux métal. Que faut-il retenir ? Le poids de l’époque au regard de l’interprétation et/ou le rôle de l’origine de celui qui interprète ? Quoi qu’il en soit savoir ne pas se précipiter.