Où comment comparer en pourcentages sonnants et trébuchants la morale s’appuyant sur la religion de la morale sans le support de la religion (The Negative Association between Religiousness and Children’s Altruism across the World, http://www.cell.com/current-biology/abstract/S0960-9822(15)01167-7), puis chercher l’erreur ! Pour restreindre “quelque peu” le domaine de la morale, seul a été retenu l’altruisme que l’on compare entre deux populations d’enfants éduqués au sein de familles pratiquant ou non une des trois grandes religions monothéistes, le bouddhisme (religion /philosophie sans dieu) et l’hindouisme ( sans fondateur ni église). Qu’est-ce donc que l’altruisme pour être choisi comme représentatif de la morale ? Définition du Littré (Gallimard-Hachette, 1968) : ensemble des penchants bienveillants, opposé à l’égoïsme. Etymologie selon Gaffiot (ed E. Pigelet 1955) : alter, l’un des deux ou l’un, l’autre. L’idée principale est donc l’autre par rapport à soi. Envisager l’altruisme c’est aussi nécessairement évoquer sa motivation et son utilité, c’est encore revisiter le domaine de l’éthique et celui de la morale. On navigue dés lors dans des eaux plus agitées qu’il n’y paraît au premier regard d’où une lecture difficile. Quant à la conclusion, elle laisse un goût amer : comment la religion peut-elle influer négativement sur le comportement prosocial ! Il conviendrait peut-être alors de se mettre d’accord (au minimum) sur les deux termes de la proposition : religion et comportement prosocial.