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Après la dactyloscopie ?

samedi, novembre 21st, 2020
Qu'est-ce que la biométrie ? IDEMIA vous répond !

Même si le nom de Bertillon reste attaché en criminologie à l’utilisation des empreintes digitales dès 1902, les papilles et crêtes dermiques étaient connues depuis 1678 et déjà utilisées en 1880. En réalité, Bertillon n’y croyait pas trop ! Pourtant leur valeur signalétique fut reconnue à la hauteur “de tout autre ensemble de caractères physiques”. Aujourd’hui les empreintes digitales restent utilisées dans différentes situations : ainsi celle de l’index gauche est indispensable pour l’établissement de la carte d’identité française, une autre peut servir de clef pour remplacer la saisie d’un mot de passe : c’est donc bel et bien une donnée biométrique. Alors qu’en est-il de cette nouvelle application de l’IA, à savoir l’utilisation de la reconnaissance faciale, toute nouvelle donnée biométrique. Car à cette donnée se rattache un questionnement éthique absent du recueil des empreintes digitales (Ethical questions confront facial recognition). La biométrie est selon la CNIL une “Caractéristique physique ou biologique permettant d’identifier une personne”, c’est ce que permet l’empreinte digitale, l’ADN, la voix tout autant que les relevés de biométrie foetale indispensables aux études de datation ou de trophicité dans la surveillance d’une grossesse à risque. Quelles sont alors les conditions pour que le recueil de paramètres morphométriques interroge l’éthique ? Les conditions d’obtention et/ou les conditions d’utilisation ? Chacun sait qu’à la technique ne s’attache aucune qualité : elle n’est ni bonne ni mauvaise, c’est ce que l’homme en fait qui peut poser question. Ainsi en est-il de la finalité du marteau ! Avant que d’être traitées, les informations ont dû être obtenues : c’est le comment qui est en cause par exemple le volontariat de l’individu. Enfin le troisième point important est le paramètre lui-même et dans le cas présent, la reconnaissance faciale. Car si le visage est le médiateur à la relation d’autrui selon Levinas, cette capture subie le dépossède de sa qualité essentielle, sa responsabilité envers l’autre.