Les nuages ont ceci de bien, c’est que leur nom reflète parfaitement leur aspect dans le ciel. Le cirrus évoque une boucle de cheveux, le stratus une étendue, le cumulus une boursouflure. S’ils peuvent sembler plus ou moins éloignés, c’est qu’ils se situent à des hauteurs différentes de la stratosphère. Pour les philosophes de l’Antiquité, la nature humide des nuages est acquise puisqu’ils émanent de la mer et des cours d’eau. Parce qu’il peut être plus ou moins vaporeux ou menaçant, il n’est pas vraiment incongru de se demander quel peut bien en être le poids ? Jusqu’à aujourd’hui il pouvait sembler difficile de répondre à la question à moins que de peser des millions de gouttelettes ! Mais ce n’est plus le cas puisque l’article How much does a cloud weigh? donne la solution. En assimilant, pour le cumulus par exemple, la forme du nuage à celle d’un cube et en tenant compte de la densité des gouttelettes d’eau, Margaret LeMone estime le poids à environ cinq cent cinquante tonnes , soit à peu près le poids correspondant à cent éléphants. on comprend que les gaulois aient eu peur que le ciel ne leur tombe sur la tête ! D’où la question corollaire : pourquoi ces cinq cent cinquante tonnent ne tombent-elles pas sur les épaules de la pauvre humanité au décours des épisodes pluvieux ? Pour ne pas être pris de panique, il n’y a qu’à penser à la taille des gouttelettes dans le nuage, aux courants des vents et à la convection thermique. Après quoi, toute inquiétude aura définitivement disparue …