Monogamie animale : État des animaux qui forment un couple exclusif, au moins pendant la période du rut. Le récent article, Time for divorce (https://www.the-scientist.com/features/animal-divorce-when-and-why-pairs-break-up-70035) apporte un éclairage tout autant nouveau qu’inattendu sur les ménages aviaires dont il était néanmoins connu qu’ils étaient globalement monogames en comparaison des mammifères globalement polygames. Mais qu’en est-il de la monogamie aviaire, est-elle intemporelle et si ce n’est pas le cas à quels critères ce non respect répond-il ? Quand le mâle choisit l’appartement, c’est l’accord du couple qui confirme le choix, mais en cas de conflit, la quête reprend. S’il n’y a pas de possibilité pour une garde partagée en cas de progéniture, la séparation devient inévitable. Mais ce qui est peut-être plus intéressant c’est la distinction que les auteurs font quand ils identifient une monogamie génétique et une monogamie sociale ! Ainsi confirme-t-on le rôle et le poids de l’environnement sur la stabilité du couple. D’une façon générale, la polygamie assure un meilleur brassage génétique que la monogamie. Il n’est donc pas impossible de voir dans la diminution des performances reproductrices, pour causes extérieures entre autres, l’explication de certains des divorces constatés. A l’évidence il est d’autres facteurs plus ou moins faciles à déterminer mais on ne peut nier qu’il existe des airs de ressemblance entre les diverses sociétés dans le règne animal dont l’homme fait partie !
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Il y a monogamie et monogamie !
mardi, juin 7th, 2022Oies de Lorenz, pigeons de Kacelnik
mardi, décembre 13th, 2016Un article paru dans The Scientist du mois de décembre 2016, Birds Have Skills Previously Described as “Uniquely Human”(http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/47486/title/Birds-Have-Skills-Previously-Described-as–Uniquely-Human-/) s’intéresse aux études effectuées sur la gente aviaire par Damien Scarf et Michael Colombo (Department of Psychology, University of Otago, New Zealand). Cet article cite largement d’autres travaux, parmi lesquels ceux d’Alex Kacelnik (professeur d’écologie comportementale à Oxford) ayant pour objet l’étude des pigeons (Columba, famille columbidae) aussi bien que des corbeaux (Corvus monedula) ou du Chouca des tours. Il ne s’agit ni plus ni moins que faire évoluer cette idée largement partagée selon laquelle certaines capacités sont l’exclusive propriété de la gente humaine ( on ne précisera pas le sexe …..). Mais il ne s’agit plus de démontrer leur capacité à conceptualiser l’outil, mais celle de reconnaître des lettres, ce qui remplacerait la finalité de l’instrument par la construction de séquences significatives représentant de ce fait un tout autre champ de capacité cognitive. Dans ce domaine que l’on n’oublie pas se référer aux études de Conrad Lorenz (Prix Nobel de physiologie ou médecine en 1973) dont il n’est aucunement question. Peut-être en raison des controverses sur son appartenance au parti nazi et souffrant comme Alexis Carrel d’un rejet tout à la fois rationnel dans son courant politico idéologique mais aussi irrationnel dans son courant scientifique, Lorenz n’apparait plus comme référence dans les recherches en éthologie/écologie comportementale. Il avait pourtant ouvert une vraie brèche dans la théorie du behaviorisme par sa théorie de l’empreinte psychologique : soit à revisiter le pourquoi/comment du déclenchement comportemental. Mais sans aller si loin, si Lorenz parlait à ses oies, Scarf et Colombo vont peut-être arriver à faire lire leurs pigeons !
Pigeon vole …..
jeudi, mars 27th, 2014Doit-il/peut-il exister des limites à l’utilisation du séquençage de l’ADN ? En tout cas, si elles existaient, le moins que l’on puisse dire c’est que l’on est en train de les faire reculer jusqu’à des domaines où on ne les aurait certainement pas attendues. C’est ce que montre l’article: Air Traffic (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39208/title/Air-Traffic/). Sans aller jusqu’a l’attitude franchement inquiétante des Oiseaux de Hitchcock, des rencontres aussi inattendues que violentes pour les uns comme pour les autres, se produisent régulièrement entre volatiles et avions (Midair Collision, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39292/title/Midair-Collision/). Mais avant même le temps de l’aviation, l’homme tentait déjà d’éviter certaines de ces rencontres, comme celles qui avaient pour lieu ses champs de culture, d’où l’utilisation d’épouvantails en haillons devenus plus tard des épouvantails sonores, au demeurant rapidement peu efficaces. Comme il s’agit d’un sujet économiquement sensible, pourquoi ne pas mettre au goût du jour une technique moderne permettant de préciser ce qui permettrait à l’homme d’interdire aux oiseaux le survol de ces pistes d’envol et d’atterrissage. Comme l’un des facteurs d’attraction des oiseaux consiste en la nourriture qu’ils peuvent trouver, il n’y a plus qu’à identifier les mets préférés des oiseaux occis par les avions. Pour ce faire, rien de plus simple que d’établir les séquençages ADN des restes alimentaires au milieu des débris des oiseaux ! CQFD ! Ainsi n’imagine-t-on jamais toutes les possibilités qu’offre une nouvelle technique. La technique née du fait de l’homme dans le but de lui être utile, est d’abord confinée dans un domaine élitiste. Heureusement sa démocratisation en faisant baisser le coût de son utilisation, lui permet de retourner vers son destin premier, celui de servir à tous.