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Etre en phase !

lundi, juillet 17th, 2023

L’existence des ondes cérébrales est reconnue depuis la découverte de l’Electroencéphalogramme (EEG) et l’exploitation de ses enregistrements. Il fallut amplifier le signal recueilli pour que plusieurs types d’ondes deviennent exploitables et soient rapportées à différents états physiologies dont les plus simples veille et sommeil. Les félidés furent largement exploités à cette époque et les expérimentateurs n’hésitaient pas à implanter des électrodes intracérébrales. Loin de ces pratiques barbares, on utilise aujourd’hui d’autres procédés dans les études cérébrales en particulier l’IRMf et la spectroscopie fonctionnelle. Les résultats des tests de neurophysiologie collective viennent de donner des bases solides à l’expression “être en phase avec” (The mystery of brain-wave synchrony) : “Des études ont montré que lorsque deux personnes interagissent de manière étroite, leurs activités cérébrales peuvent se synchroniser. Cela signifie que les patrons d’activité neuronale dans leurs cerveaux se ressemblent et se coordonnent”. Cette découverte est rien de moins que fascinante ! Les études effectuées sur les chauve-souris ont mis en évidence l’implication du phénomène dans les interactions sociales, phénomène retrouvé chez l’homme ! L’enregistrement de l’activité des neurones séparément a même montré qu’il existe une possibilité que des neurones codent différemment pour le soi ET l’autre ! Ces études portant sur le phénomène de synchronie sont loin d’avoir été décryptées dans leur totalité mais, ne serait ce que leur implication dans les interactions sociales ouvrent un champ d’une immensité incroyable dans les études de sociologie comportementale des groupes d’individus.

Recherche/Moyens/Résultats

mardi, juin 2nd, 2015

Kon-Tiki13Qui se souvient aujourd’hui encore de l’épopée du Kon Tiki ? Le 27 avril 1947, après des préparatifs longs et difficiles,  une équipe scientifique conduite par l’anthropologue  Thor Heyerdahl s’embarque pour une traversée périlleuse.  L’idée est de vérifier l’exactitude d’une ancienne légende d’un roi-dieu qui aurait conduit son peuple de la cordillère des Andes pour la Polynésie, ce qui  implique la traversée du Pacifique. En 1947, l’idée que des populations des îles du Pacifique puissent être originaires d’Amérique semble particulièrement peu vraisemblable, car la traversée sur un radeau construit en balsa est peu crédible. C’est donc pour infirmer ou confirmer cette hypothèse que l’anthropologue norvégien embarque avec son équipe sur une embarcation aussi proche que possible de celle de la légende. Aujourd’hui si les pérégrinations des peuples passionnent toujours, l’aventure fait appel à beaucoup moins d’endurance physique, à moins que de compter pour telle de longues journées, voire de longues nuits dédiées aux techniques de laboratoire encore que la part du travail réalisé par les machines compte pour beaucoup. Démonstration avec ce récent article,  Genomes Point the Way (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/43088/title/Genomes-Point-the-Way/). Existe-t-il une seule origine africaine à l’humanité ou non, théorie du Out of Africa contre théorie du Out of nowhere, ce qui est important c’est donc de trouver les voies de cheminements migratoires et la génétique est une aide d’autant plus précieuse que fiable et beaucoup moins risquée ! Ainsi après les expéditions, les découvertes archéologiques, la génétique appliquée aux populations vient-elle comme un outil supplémentaire dans cette quête de l’origine de l’homo sapiens. Celui qui ne semble pas si sapiens que cela quand il parle de son (ses) origine(s) ! Mais que l’on se rassure, les discussions ne sont pas terminées, la génétique n’a pas tout dit !