Pour procastiner, remettre à demain ce que l’on pourrait/devrait faire le jour même, comme pour précastiner, agir immédiatement, il doit exister un système apte à rendre la perception agissante : comprendre qu’il existe un futur réalisable, passer d’une sensation à son accomplissement. Encore une prérogative de la boîte noire qui vient d’être explorée (‘Brain-Wide’ Dynamics of Making Decisions Uncovered, https://www.labmanager.com/brain-wide-dynamics-of-making-decisions-uncovered-32812?). Le processus décisionnel est en effet loin d’être simple. Retirer rapidement sa main d’une source de chaleur ne rentre pas dans ca cadre, puisqu’il s’agit simplement d’un acte réflexe dont le trajet neuronal est connu depuis longtemps grâce aux sacrifices de nombreuses grenouilles dont le destin s’est brusquement interrompu. Dans l’étude sus citée, il s’agit d’actes décisionnels plus complexes s’appuyant sur la perception du changement de vitesse d’un motif visuel donnant lieu à une réponse spécifique. Il est heureux de constater une réelle différence avec la voie du reflexe médullaire puisque les auteurs ont en effet mis en évidence que de nombreux neurones dans des zones différentes étaient impliqués. Il existe néanmoins des différences selon que l’animal a ou n’a pas appris à répondre. Mais s’agit-il réellement d’une découverte, dans le sens où jamais on aurait pu imaginer le résultat obtenu ? Non seulement la réponse est NON mais encore elle reste particulièrement frustre par rapport à la question posée ! Peut mieux faire !
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C’est comment décider ?
lundi, septembre 16th, 2024Erreur de conjonction
lundi, décembre 26th, 2016Relativement peu employé, le terme “erreur de conjonction” répond pourtant à une expérience courante dont on sait peu de choses alors même qu’on la pratique pourtant régulièrement et ce ne sont pas les conjonctions de coordination qui sont en cause ! Que l’on en juge grâce à l’article, Place your bets for a white Christmas (http://www.nature.com/news/place-your-bets-for-a-white-christmas-1.21208?WT.ec_id=NATURE-20161222&spMailingID=53046054&spUserID=MTUyNTcxOTczMTcwS0&spJobID=1064092277&spReportId=MTA2NDA5MjI3NwS2) grâce auquel on peut prendre connaissance du large domaine auquel se réfère l’expression. D’une façon générale il s’agit d’un sujet dont on dit qu’il est particulièrement prisé outre manche, celui des paris, mais il faut bien être conscient qu’il s’agit en fait d’un domaine plus que sérieux puisqu’il embrasse celui de la prise de décision, incluant statistique et psychologie cognitive. C’est ce qui devient possible quand on envisage “l’individu face au risque” et le champ d’investigation en est passionnant puisque plusieurs théories s’y affrontent. Chronologiquement parlant, la première d’entre elles considère la prise de décision selon la théorie de l’utilité de John von Neumann et Oskar Morgenstern (Theory of Games and Economic Behavior , http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01440/oskar-morgenstern-et-la-theorie-des-jeux.html), puis vient celle de Daniel Kahneman et Amos Tversky (https://www.cairn.info/revue-idees-economiques-et-sociales-2010-3-page-15.htm) qui vient considérablement “chambouler” la précédente puisqu’elle inclut l’importance de biais décisionnels reposant principalement sur la notion d’heuristique de jugement, une opération mentale, rapide et intuitive. C’est ainsi que l’on a pu introduire la notion d’intelligence émotionnelle impliquée dans la gestion managériale ….. Les bookmakers en ont-ils eu conscience pour s’en servir au mieux ? On ne peut que l’espérer …. pour eux ….