Des chiffres et nombres signifiants, il en est de connus : 7, 13. Des chiffres et des nombres essentiels, il en est de connus : 3,141, 2,718. Mais qui connait le numéro de Dunbar ? “nombre maximum d’individus avec lesquels une personne peut entretenir simultanément une relation humaine stable” (Are humans limited to 150 friends?). C’est le résultat auquel a abouti l’anthropologue Robin Dunbar en 1992 à partir d’un étude portant sur la taille du néocortex de différents primates comparée au nombre d’individus de leurs groupes respectifs. Ces résultats ont ensuite été extrapolés aux humains chez lesquels cette zone se caractérise par sa très grands complexité et son implication dans les fonctions cognitives supérieures. Entretenir des relations humaines stables est un processus qui a du se modifier au fil du temps, dépendantes qu’elles sont de la richesse de la société dans laquelle se situe l’individu étudié, du maintien de son intégrité eu égard à l’agressivité de l’environnement. De même l’expression de “relation humaine” peut recouvrir une large palette de perceptions sensorielles et tout autant d’expressions pouvant aller de l’empathie à un simple comportement social. Plus encore et même peut-être premier point, chaque individu se caractérise par son attitude de repli ou d’ouverture à l’autre. On voit donc combien ce nombre, dont “l’inventeur” a dit lui-même qu’il n’était qu’un nombre moyen, doit être retenu avec précaution. A l’heure des réseaux sociaux, la question se pose avec plus d’acuité encore : que sont les “followers” individus réels d’un groupe virtuel et les participants réels d’une rencontre festive ?