La question se pose depuis des temps immémoriaux : comment aborder simultanément deux domaines caractéristiques de l’humain mais qui semblent parfaitement antithétiques, à savoir la foi et la raison ? La science gage de progrès du XIXème siècle et qui se doit de cheminer vers la vérité se refusait à aborder ce problème, car comment passer de l’observation à la reproduction par le biais d’une expérience construite pour établir une loi universelle ? Le défi semble de taille dans la mesure où on suppose qu’il existe des sciences plus exactes que d’autres. Les neurosciences, étude de la structure cérébrale et de son fonctionnement, ont été regardées comme des sciences peu exactes jusqu’à l’utilisation d’une technologie appropriée. C’est le sujet qu’aborde l’article, Why neuroscientists should study religion. Pour rappel, si les voix entendues par Jeanne d’arc avait déjà été mises sur le compte d’une épilepsie, temporale, il a pu être décrit “un point de Dieu” dans ce même lobe temporal ! De même a-t-il peu être rapporté un rôle du système sérotininergique. En réalité les zones et les circuits sont multiples et LA question reste quand même toujours de savoir faire la différence entre corrélation et cause. En réalité, l’article pose plus de questions et propose plus d’expériences qu’il n’apporte de certitudes conclusives. Il lève également le voile sur un grand danger, celui d’un pouvoir de manipulation à grande échelle !
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Scientifique ou pas scientifique ?
jeudi, juillet 4th, 2024Avant/Après
mercredi, août 2nd, 2017Une frise chronologique ou historique, dite encore ligne du temps, utilise en représentation linéaire une suite d’évènements historiques singuliers. En 1582, le calendrier grégorien voit le jour et la datation se base sur la naissance de Jésus Christ comme an premier, d’où la période dite avant JC et celle dite après JC, et la mise en place d’un avant et d’un après. Aujourd’hui on parle d’un autre avant et après, avec la prise en compte d’un évènement que les moins de vingt ans ne peuvent retenir comme tel puisqu’ils sont nés avec lui. Il s’agit du monde de l’informatique qui du stade de (presque) confidentiel en est venu à contrôler les procédés de communication. Il y a donc au XXI° siècle coexistence avec cohabitation de deux populations : ceux qui sont nés avant et ceux qui sont nés après. Un regard rapide aurait tendance à établir une franche distinction entre les deux, les seconds considérant les premiers comme des infirmes. En fait il n’en serait rien (The digital native is a myth, http://www.nature.com/news/the-digital-native-is-a-myth-1.22363?WT.ec_id=NATURE-20170727&spMailingID=54575327&spUserID=MTUyNTcxOTczMTcwS0&spJobID=1204202138&spReportId=MTIwNDIwMjEzOAS2). Ce qui est en cause est de première importance puisqu’il s’agit ni plus ni moins que de politique d’éducation. On assiste régulièrement à des ajustements, adaptations/modifications des méthodes d’enseignement en imaginant que des approches multiples auront plus de chances de correspondre à l’époque dans laquelle vit celui que l’on enseigne sans réellement tenir compte de celui qui enseigne ! Le résultat de l’étude de P. A. Kirschner and P. D. Bruyckere (Teach. Teach. Educ. 67, 135–142; 2017) tendrait à remettre les pendules à l’heure. L’étudiant né après 1980 ne diffère pas de celui né avant lui dans la demande, l’utilisation et l’aptitude aux multitâches simultanées que ses ancêtres en informatique ! Certaines options éducatives devraient être révisées de toute urgence et à cet effet, on pourrait également lire une étude un peu plus ancienne des Dr Christopher Jones et Ms Binhui Shao sur le sujet, parue en 2011, The Net Generation and Digital Natives, Implications for Higher Education au moins pour s’informer !
Un débat dépassé ?
dimanche, octobre 5th, 2014C’est un “vieux” débat que celui qui insiste sur l’opposition entre la prothèse et l’implant quand on se situe dans le cadre de la médecine curative. Un exemplaire du Scientist dans sa totalité, traite de la vision, avec en particulier quelques unes des avancées techniques dans ce domaine. Certains de ces articles sont à lire en raison de leur implication dans un possible future de différents types de cécités (The Bionic Eye, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/41052/title/The-Bionic-Eye/). Sous le qualificatif d’œil bionique, il s’agit de montrer comment à partir de l’anatomie des tuniques de l’œil mais aussi de la cytoarchitectonie rétinienne, différents types de prothèse peuvent être proposés pour une récupération qui tout en restant certes partielle, améliore de façon sensible une vision défectueuse voire inexistante. Et c’est là où se situe justement la question première à propos de la prothèse et de l’implant, pas tant à propos de la définition (selon le Larousse Médical), mais plutôt en ce qui concerne le patient lui même. Si l’on sait depuis les premières greffes du cœur qu’il n’est pas nécessairement aisé de faire du cœur greffé son cœur, existera-t-il un problème particulier à la mise en place d’un appareillage spécifique. Quand on se souvient que le PR Sicard (Président du Comité consultatif national d’éthique de 1999 à 2008), n’était pas favorable à la recherche systématique des défauts de l’audition chez les nouveaux nés en vue d’un possible implant cochléaire (année 2008), on pense à de nouvelles réticences à propos de cette biotechnologie. N’est-il pas, au moins, aussi important de savoir ce qu’en pensent les intéressés ?