Aucun objet roulant, volant, navigant ne serait capable d’accomplir l’une ou l’autre de ces actions, rouler, voler, naviguer sans son GPS et son tachymètre personnels. Il en est de même pour l’homme qui (depuis toujours …) possède en propre au moins l’un de ces deux appareillages au sein de son système nerveux ; le thème de l’article étant justement la mise en évidence du second. Les cellules de grilles (grid cells) sont connues depuis 1971 chez la gente murine. Elles ont valu le prix Nobel partagé de Médecine-Physiologie à John O´Keefe, May‐Britt Moser et Edvard I.Moser et comme le souligne le communiqué de presse du 6 octobre 2014, il a enfin été possible de répondre à une question tout autant scientifique que philosophique : “comment le cerveau fait-il pour créer une carte de l’espace qui nous entoure et comment pouvons nous trouver notre chemin à travers un environnement complexe “(http://www.nobelprize.org/nobel_prizes/medicine/laureates/2014/press.pdf). Aujourd’hui, comme hier, c’est chez le rat que ces cellules de vitesse viennent d’être identifiées (Mental Speedometer Cells, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/43517/title/Mental-Speedometer-Cells/). Avec la preuve qu’il existait une population cellulaire dédiée à la géolocalisation, il était logique d’imaginer qu’il existait également des cellules dédiées à la vitesse de déplacement, mais si ce qui est logique n’est pas preuve d’exactitude, c’est une incitation à en faire la recherche. Ce qui fut fait, ne reste plus qu’à les mettre en évidence chez l’homme. Il n’est pas interdit, néanmoins, de terminer sur une question : le touriste qui ne retrouve pas facilement son chemin après des déambulations en terre inconnue, doit-il être assimilé à une fourmi ou à un crabe ?