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Pour le plaisir des yeux

dimanche, novembre 10th, 2019

Ou « quand art et écologie marchent de concert ».
C’est bien ce qui ressort des images prises par Richard Smith (Slideshow: Images from The World Beneath, https://www.the-scientist.com/slideshows/slideshow–images-from-the-world-beneath-66666 ) et qu’il est conseillé de regarder de toute urgence. En effet les images ne sont pas seulement belles comme le sont les modèles, elles sont également à l’instant T la preuve de l’existence d’espèces animales marines que l’on ne voudrait pas voir disparaitre (How Underwater Photography Propels Marine Biology, https://www.the-scientist.com/reading-frames/how-underwater-photography-propels-marine-biology-66588?utm_campaign=TS_DAILY%20NEWSLETTER_2019&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=78977356&_hsenc=p2ANqtz-8t0AEtIe8zq77v4tdQM3P5Ckob3Ah_VZ-OEraDAzsAzwSNsU3tJMlkgVWFMo2Nrai5ihxOfN08ztg_MY97zCUzFNcF4w&_hsmi=78977356) . La représenttion visuelle en cause est une/des photographie(s) dont on espère qu’aucune n’a été « photoshopée » pour répondre aux canons des stars de la vie sous marine. Car l’image est un domaine lourd de significations (L’image et les signes, Matine JOLY, Nathan, 1994, 188 p, Sylvie Thiéblemont-Dollet, https://journals.openedition.org/questionsdecommunication/7557 ). Si l’on exclue l’idée antique selon laquelle « l’image a été soupçonnée de menacer le langage », il n’en reste pas moins vrai surtout à l’époque actuelle, qu’à l’image « imitation » s’attache un soupçon de possible mensonge. Pour s’assurer que ce n’est pas le cas, il ne reste qu’à suivre l’auteur dans ses périgrinations.

Des épines dynamiques !

lundi, avril 15th, 2019

En 1906, Golgi et Cajal eurent l’insigne honneur de partager le prix Nobel de physiologie ou médecine. L’association de leurs deux noms n’allaient pourtant pas de soi de prime abord puisque le premier, défenseur de la théorie réticulaire permis (par sa coloration éponyme) au second de développer la théorie neuronale ! Tous les deux signaient ainsi le début d’une grande aventure dans laquelle les acquisitions techniques tenaient le premier rôle. Les dendrites et ses épines à l’image de la membrane cellulaire et sa structure se mirent à occuper une place de choix quand les descriptions statiques furent remplacées par la connaissance de leur « dynamisme » . Ainsi la membrane simplement bicouche lipidique devint-elle mosaïque fluide et de simples excroissances cellulaires montrèrent-elles leur capacité à changer de forme et à se renouveler. Cette dernière capacité est étudiée comme témoin de modifications physiologiques ou du rôle de substances chimiques. C’est le sujet de l’article How the Brain Changes on Ketamine: A Live Animal Study (
https://www.the-scientist.com/news-opinion/how-the-brain-changes-on-ketamine–a-live-animal-study-65727 ) Tout changea quand la biologie transforma des structures figées en structures dynamiques. De même que la toute récente photographie du trou noir a pu mettre une image sur ce qui n’avait jamais été vu, de même il a pu être mis en image l’état de stress par ses modifications structurelles. L’image est partout, elle a rôle de preuve indiscutable tandis que dans le même temps elle n’a jamais été aussi fragile. Aujourd’hui l’éternelle jeunesse du portrait de Dorian Gray n’est qu’affaire de logiciel.

L’Attraction expliquée ou inexpliquée ?

jeudi, avril 14th, 2016

attraction1Qu’est-ce que l’attraction entre deux individus et en quoi consiste-t-elle ? Les hypothèses restent encore nombreuses et comme il s’agit d’une question qui se situe dans un domaine plus immatériel que matériel, pas d’autre possibilité que d’utiliser au fur et à mesure des époques, les progrès de la technique. Partant de l’hypothèse qu’il doit nécessairement exister une base solide à tout ce qui existe, il doit donc en exister une à cet état particulier comme il devrait tout autant en exister une à son contraire. On doit donc pouvoir avoir accès à des éléments d’explication par le biais d’examens spécifiques quantifiables, fiables, reproductibles, robustes tels que la science s’enorgueillit d’en être détentrice. Ainsi, aujourd’hui, c’est à l’image que l’on fait confiance parce qu’elle « rend accessible une réalité antérieurement inaccessible » et dans le cas présent c’est une image du cerveau, tel qu’en lui même, que propose la technique (Visualizing Interpersonal Connection, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/45720/title/Visualizing-Interpersonal-Connection/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=28059011&_hsenc=p2ANqtz–lXBwJkdQQY_fKvT2iXDBjuwy6vrlBdBSuPaPQGBictMyp7tRt7CR5dN2PU7OxBBnglEvaX-JDZZtp6LNRJIwgyniDlg&_hsmi=28059012). Voir c’est permettre une croyance raisonnable, c’est la raison qui s’exprime, c’est donc l’ultime preuve. Mais il s’agit d’une image ce qui introduit une étape de médiation indispensable à l’accessibilité. Si l’on fait abstraction de la théorie platonicienne selon laquelle l’image est forcément imparfaite sinon il y aurait identité et il ne s’agirait pas d’une image, il restera toujours l’étape interprétative de la dite image qui n’est pas autre chose qu’une traduction comme il est indispensable d’en utiliser une entre deux langues différents. Ces deux étapes franchies, il ne serait pas impossible que le striatum ventral et le cortex orbito-frontal médian soient impliqués dans ce phénomène « inexplicable » de l’attraction chez l’homme. Mais comme ces plages appartiennent à un circuit dit de récompense, on en revient au problème de l’acte gratuit !