L’art de l’imitation n’est peut-être pas aussi vieux que le monde mais il figure déjà dans les préoccupations des classiques grecs lorsqu’ils parlent de l’imitation de la nature par la technique (Démocrite et Socrate). C’est un fait si banal que l’on n’en discerne même plus les applications quotidiennes. Ainsi en utilisant un appareil photographique ne va-t-on pas penser au fonctionnement de la pupille ! Mais on a aussi pu voir les constructions de la nature comme des oeuvres à part entière et vouloir de ce fait les reproduire telles qu’elles apparaissent à ceux qui les regardent. Est-on en droit de les qualifier d’oeuvres d’art ? Non par définition, puisque l’art est justement le produit de l’activité humaine. D’où cette question typique des sujets de philosophie du baccalaureat : L’art est-il une reproduction de la nature ou une invention ? Une façon non pas de répondre à la question mais d’apporter un élément de réponse pourraît etre le sujet de l’exposition, Animal Architects: Influences on Human Creativity,” qui s’est ouverte à Princeton (Arts Council of Princeton) dans le New Jersey, ce mois-ci ( Channeling Animals (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/44610/title/Channeling-Animals/). Il est vrai que l’on ne se lasse pas d’admirer le cocon du lepidoptère qui n’utilise qu’un seul fil de soie. Mais on peut aussi se poser la question de l’interprétation dans le sens d’une sex sculptures à propos du nid des oiseaux de la famille des Ptilonorhynchidés ! Quoiqu’il en soit avec ou sans interprétation il n’est jamais inutile d’observer la nature mais en ayant conscience que les constructions animalières sont l’expression de cet autre art dont l’animal est le créateur. Mais alors on n’échapperait pas à une autre question, celle de l’intentionnalité !!