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Elle sait prendre son temps !

jeudi, août 4th, 2022
Mythologie grecque : Gaia

Un pingouin qui a des ailes pour voler (Over 60 million years ago, penguins abandoned flight for swimming. Here’s how) et un requin qui marche dur terre (‘Walking sharks’ caught on video, astound scientists) ! La nature n’en finira pas d’étonner celui de ses habitants qui parle le plus fort, l’homme. C’est lui, le créateur de l’anthropocène, cette nouvelle ère incluse dans le cénozoïque et qui, si les prédicateurs de l’apocalypse ont raison, pourrait aussi être celui qui y mettra un terme. Pourtant si l’on en croit les études sus citées, il y a soixante millions d’années, les pingouins volaient tandis qu’aujourd’hui les requins Hemiscyllium ocellatum, peuvent grimper sur des récifs et regagner l’élément liquide quand la profondeur en redevient suffisante. Autre merveille, inspirante, l’immortalité possible de la Turritopsis dohrnii qui a la possibilité de redevenir polype avant de reprendre sa forme de méduse (The longest-living animals on Earth). Mais les découvertes n’ont pas encore dit leur dernier mot ! Une méga faune marine vient en effet d’être découverte au fond de l’océan pacifique dont des espèces parfaitement inconnues (‘Gummy squirrel’ found in deep-sea abyss looks like a stretchy half-peeled banana). Ne serait-on donc pas en droit de se poser la question de savoir si toutes ces projections défaitistes ne sont défaitistes que parce qu’elles ne tiennent pas compte (mais le peuvent-elles ?) des échelles de temps consubstantielles aux systèmes évolutifs. Si des extinctions biologiques ont bel et bien eu lieu, à l’évidence aucune d’entre elle n’a été définitive ! La théorie selon laquelle la Terre se comporte comme une entité autorégulatrice (Gaia Theorist James Lovelock Dies at 103) pourrait ne pas être totalement absurde !

C’est pour quand la fin ?

vendredi, novembre 29th, 2019

L’anthropocène ou encore “ère de l’humain” ne doit pas être considéré comme une ère géologique telle que définie classiquement mais plutôt comme période d’étude sociétale de l’humanité . En effet l’idée sous tendant ce néologisme a simplement été de prendre en compte l’influence de l’activité humaine sur l’écosystème terrestre. Il s’agit là d’un thème aujourd’hui rebattu à l’envi, mais qui n’est ni plus ni moins qu’une aimable conversation que tient l’homme lorsqu’il parle d’eschatologie imitant en cela Mr Jourdain faisant de la prose sans le savoir. Quoiqu’il en soit, passée la grande peur de l’an mille (qui pourrait ne pas avoir existée …), puis le fantasme du grand bug de l’an deux mille, s’impose aujourd’hui la question du post anthropocène ( Post-Anthropocene Conservation, https://www.cell.com/trends/ecology-evolution/pdf/S0169-5347(19)30295-2.pdf ). On le sait les dominations sont transitoires et certains estiment que l’homme pourrait disparaitre dans sept à huit millions d’années alors que la vie multicellulaire pourrait lui survivre de plusieurs centaines de millions d’années ! La différence n’est pas à l’avantage de l’humanité mais si les prévisions de l’auteur s’avèrent exactes (mais qui le saura?), on pourrait s’accorder sur les trois principes suivants : 1) que les diverses extinctions vécues par la terre n’ont jamais éradiqué totalement le règne vivant, 2) qu’il vaudrait mieux s’intéresser aux espèces les plus aptes à survivre, 3) enfin et surtout qu’il faudrait suivre Voltaire et “cultiver son jardin” …