
A l’heure où il est de bon ton de préférer des mots à d’autres pour raison de bienséance, peut-on envisager de modifier des termes quand ils ne correspondent plus à la définition qui a présidé leur reconnaissance ? Dans le cas présent il s’agit du mot “microglie” dont tout un chacun connaît l’étymologie. Or ce qui a été décrit comme un type cellulaire ressemble beaucoup plus en fait à un système d’une exceptionnelle richesse. Il est de fait que la simple microscopie optique ne peut y distinguer différentes cellules mais c’est parce qu’elles cachent bien leur jeu. Après avoir montré que la microglie cérébrale chez la souris, était impliquée dans les phénomènes de la mémorisation, (How Immune Cells Make the Brain Forget), il se trouve que des cellules de type T lymphocytes situées dans les méninges, chez ce même animal, sont également impliquées dans le comportement (Immune Cell and Its Cytokine Control Exploratory Behavior in Mice). Or comme ce type cellulaire a été retrouvé chez l’homme dans la même localisation et qu’il est difficile d’admettre que leur présence n’a aucune signification, on aurait envie de leur attribuer un rôle comparable ! Ne s’agit-il pas de deux mammifères et l’histoire des sciences apprend que l’on a raisonné par analogie pour moins que cela ! D’où il ressort que l’IL 17a que secrètent ces cellules joue plus qu’un rôle anti-inflammatoire (déjà largement exploré), mais aussi un rôle dans le comportement anxieux. Mais pour montrer une fois encore que le multifactoriel l’emporte très largement sur le monofactoriel, il serait de bon ton de ne pas oublier la participation des commensaux intestinaux pour un bon équilibre comportmental. On n’insistera jamais assez sur l’intrication des proccessus chez le vivant. Peut-on en médecine suivre le principe selon lequel une cause entraîne un effet !