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Le genre et le chromosome Y

lundi, juin 26th, 2023

Il n’est pas impossible que tout ait commencé avec la création de la femme telle qu’elle est décrite dans la Genèse. Mais si elle provient d’une côte de l’homme elle est aussi celle qui « lui sera une aide semblable à lui », ce qui n’est pas de tout le cas pour la femme que Zeus envoie à Epiméthée, car elle a été conçue pour lui être indispensable tout en étant la cause de tous ses maux. Interrogée par la place de la femme dans la société, S. de Beauvoir obtient en 1949, un réel succès quand elle écrit sur ce deuxième sexe soumis au sexisme masculin. Plus loin se situe la Gender Theory de J. Butler pour qui le « genre construit le sexe : s’il existe des différences biologiques, elles ne sont pas en elles-mêmes significatives« . Aujourd’hui, il existe donc des individus qui se disent « non binaires » ne se reconnaissant ni du sexe masculin, ni du sexe féminin. Pourtant, il existe bel et bien un sexe biologique auquel font partie les chromosomes. Ainsi existe-t-il une différence entre la formule chromosomique de l’individu de sexe féminin XX et celle de l’individu le sexe masculin XY. Qu’il n’en déplaise à ces nouveaux humanistes, un article est là pour rappeler cette vérité première en décrivant les dégâts qui peuvent être rapportés justement à cette différences : Y chromosome affects cancer risk. La différence de comportement de certaines néoplasies entre hommes et femmes avait déjà été notée mais avait été mis sur le compte de facteurs environnementaux, tel le mode de vie. En fait cette différence vient aussi d’être rapportée au chromosome Y porteur du gène KDM5D. S’il est certain qu’habiter son corps est une préoccupation majeure, il convient également de ne pas oublier que ce corps appartient à ses chromosomes !

Où il sera toujours question de sexe !

jeudi, avril 7th, 2022
Sex Ratio Overview & Calculations | What is a Sex Ratio? - Video & Lesson  Transcript | Study.com

Honni soit qui mal y pense, mais il faudra bien continuer à expliquer qu’il existe des différences entre le féminin et le masculin, il faudra bien continuer à reconnaître qu’il existe deux sexes biologiques, Let’s talk about (biological) sex (https://www.nature.com/articles/s41580-022-00467-w?utm_source=nrm_etoc&utm_medium=email&utm_campaign=toc_41580_23_4&utm_content=20220328). Et dans le même temps il faudra continuer à poser/se poser la question de savoir pourquoi il peut être si difficile voire insurmontable d’avoir de tels propos. Rien que dans le domaine médical l’observation la plus simple qui peut également être très ancienne, a mis en évidence des spécificités attachées au sexe biologique de l’individu. Il en est de même avec les réponses aux traitements. S’il existe au niveau des organes des différences liées spécifiquement aux hormones, il en existe aussi qui ne le sont pas. Dans l’infiniment plus petit, à l’échelle de la cellule, de différences existent toujours. La question est donc la suivante : pourquoi la non acceptation de l’existence de ces différences ? Il est vrai que la différence en général a du mal à être reconnue puis acceptée. La faute en revient à ce qu’au terme de différence est attachée l’idée que la différence entraîne nécessairement la supériorité de l’un et donc l’infériorité de l’autre. Pourquoi la différence serait-elle l’expression d’une inégalité ? Il est bon de rappeler que le sexe ratio est en moyenne de 1,1 (rapport d’équilibre) pour toutes les espèces vivantes reconnues. Bien sûr, le sexe biologique n’est pas le genre sociétal et c’est sur cette autre et nouvelle différence que s’appuient les critiques actuelles virulentes et légitimes selon les cas. Donc, savoir tenir compte des différences sans leur appliquer une échelle de valeur et le monde ne pourra que mieux se porter.

Texte fondateur

jeudi, novembre 5th, 2020
Les 5 mythes de l'UdeS |

Qu’est-ce qu’un mythe ? Les auteurs n’étant pas d’accord la difficulté est grande pour répondre à la question. Parmi les propositions, on retrouve la notion de texte fondateur, l’absence d’auteur défini, la nécessité d’une adhésion collective, mais peut-être et surtout la reconnaissance de ce que l’oralité doit être reconnue comme culture antérieure à l’écriture : la parole entre dans l’histoire dès qu’elle s’inscrit sur un support. Ainsi en est-il du mythe des amazones qu’Héraclès a peut-être ou non combattues. En effet les versions diffèrent en ce qui concerne le héros et la reine Hippolyte : lui donna -t-elle sa ceinture ou bien lui fut-elle ravie ? D’Hippolyte il n’est pas question dans l’article Ancient burial of fierce female hunter (and her weapons) discovered in Peru, mais d’amazones, oui. On n’est pas en  Cappadoce, mais au Pérou, en un temps préhistorique, au début du néolithique, quand coexistent chasseurs et cueilleurs, quand l’humanité est en voie de sédentarisation. A cette époque donc, il s’avère que tous les chasseurs ne sont pas de sexe masculin, et que ceux de sexe féminin n’aient rien eu à envier à leurs compagnons. D’où il ressort : un argument en faveur de ceux qui croient que les Mythes peuvent parfaitement reposer sur un socle réel ainsi, et ce n’est pas négligeable, un argument contre la théorie des genres !

Gène et Genre

vendredi, septembre 6th, 2019

Jusqu’à la fin de la 6e semaine la gonade revêt le même aspect morphologique dans les deux sexes, alors est-ce une raison pour laquelle Hermaphrodite a pu voir le jour ? Fils d’Hermès et d’Aphrodite (d’où son nom) il fut uni bien malgré lui à la naïade Salmacis ce qui fit de lui un être d’une étrange complexité. Depuis déjà plus de cent cinquante ans on s’interroge sur ce qui pourrait définir le masculin et le féminin au delà de caractères trop simplement anatomiques. Ainsi Simone de Beauvoir et Claude Levi Strauss se rejoignent-ils sur la dualité qu’entretiennent ces deux termes nature et culture. Aujourd’hui paraissent les résultats d’une grande étude sur les bases génétiques de la sexualité ( Giant Study Helps Clarify Role of Genes in Same-Sex Sex , https://www.the-scientist.com/news-opinion/giant-study-helps-clarify-role-of-genes-in-same-sex-sex–66371?utm_campaign=TS_DAILY%20NEWSLETTER_2019&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=76276598&_hsenc=p2ANqtz-8sDxjlIZ4bzyJ9y5T7pdtI5C_g4SQCtdPyF0pmQKMRJbQTzEIwPQ5_egm3txNxHoNQ9KQzn-77jJv-gleEBJiNJRqYyA&_hsmi=76276598). Pour ne pas oublier l’ambiguïté fondamentale de l’homme qui oscille au gré des vents et des siècles entre rationalité et irrationalité, il n’est pas inutile de rappeler que l’on a également cherché le gène de la criminalité comme on avait découvert la bosse des mathématiques ! Science contre pseudo science pour la recherche éternelle d’une cause ! Mais aujourd’hui la réponse est ouverte « encore » :  si la génétique peut prédire elle ne peut affirmer et il faudra donc s’en contenter !