En fait la question n’est pas de savoir s’il faut choisir entre la connaissance de son passé et la destruction de son avenir parce que c’est la connaissance du passé de l’humanité qui est le signe de la destruction de son avenir. De quoi s’agit-il ? Le monde est maintenant largement averti que le dérèglement climatique dont l’homme est pour partie responsable, se traduit entre autre par un réchauffement global dont les conséquences sont multiples. Ce réchauffement qui affecte principalement les étendues océaniques se reflètent dans l’abondance et la violence des précipitations en général. Ces modifications affectent en particulier les étendues gelées jusqu’alors, glaciers, glace des montagnes, pergélisol (permafrost). Or il se trouve qu’un certain nombre de ces surfaces glacées pourrait l’être depuis des milliers d’années. Comme l’a révélé un cadavre célèbre, celui d’d’Ötzi, cette eau solidifiée avec laquelle des premiers hommes ont eu à vivre, peut en avoir gardé une certaine mémoire. C’est ainsi qu’en fondant elle instruit sur la saga humaine mais que se faisant elle témoigne de son impéritie et signe pour son avenir des jours moins heureux (The discoveries emerging from melting ice). En savoir plus sur le néolithique , c’est également en savoir plus sur les interactions homme/nature qui n’ont pas attendu l’anthropocène pour se manifester. Mais il existe des inconvénients, l’envers de la médaille. D’une part ces plaques glacées sont en voie de disparition et ce lien fragile avec le passé disparaitra à tout jamais, auront-elles livré tous leurs secrets avant leur effacement ? D’autre part, il se pourrait que se produise une libération de germes vieux de plus de cinquante mille et de ce fait parfaitement inconnus. L’homme d’aujourd’hui est-il prêt à apprendre les conditions de la vie au néolithique et à se défendre de ses vicissitudes ?
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Connaissance du passé/Destruction de l’avenir
dimanche, octobre 20th, 2024L’imagination au pouvoir !
samedi, août 20th, 2016Il ne faut pas s’interdire d’admirer Vingt mille lieux sous les mers, oeuvre originale de Jules Verne parue en 1870, pour l’abondance des thèmes abordés témoignant combien son auteur était impliqué dans l’ère de son temps. Si l’on excepte le capitaine Nemo dans ses rapports avec la société d’alors, il est certain que le roman fourmille de techniques scientifiques en cette fin du XIX° siècle, nouveautés que l’auteur a parfaitement intégrées et qu’il exploite. Terre, mer et air sont de sujets qui permettent à Jules Verne d’explorer la société, l’environnement et la liberté de l’homme à s’y déplacer. En 1870, la conception du sous-marin est déjà très ancienne (Francesco di Giorgio Martini, 1439-1502, Taccola (1381-1458 ?) et sa première réalisation à peine postérieure ( 1624, Cornelis Drebbel), le scaphandre individuel par contre est contemporain (Benoît Rouquayrol primé à l’exposition universelle en 1867), tandis que l’utilisation d’une énergie renouvelable marine, pointe déjà le bout de son nez. On ne peut donc pas dire qu’il s’agisse réellement d’une oeuvre de science fiction mais plutôt de l’utilisation rationnelle de la technicité au cours des âges. Par contre là où l’imagination joue pleinement son rôle c’est dans la description d’animaux extraordinaires que les anciens n’auraient pas désavoués comme par exemple le Narval géant, (équivalent marin de la licorne terrestre). La réalité, qui dépasse souvent la fiction, est fière d’exposer la photographie d’un calmar géant qui, datant de 1874, n’a probablement pas pu être retouchée en raison de la non existence de photo shop (First Photo of Intact Giant Squid, 1874, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/46360/title/First-Photo-of-Intact-Giant-Squid–1874/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=32309382&_hsenc=p2ANqtz–ZXGi9ayzG1gOq_9ZzlF67SquSErLh6WoRgzzQjb673M-i_7mstTtlR8jdNV0SL8fEPAJ3PNMc0p6AuBAkkF6g6WNrIA&_hsmi=32309382/). Ainsi ce qui pouvait être qualifiée d’oeuvre de fiction en 1870, devenait un simple reportage en 1874. Comment dés lors faut-il qualifier ces visionnaires qui décrivent le futur-présent de l’avenir ?
Passé, futur et principe de précaution
lundi, juillet 11th, 2011Si en cette période estivale, vient l’envie irrépressible de mettre un terme (momentanément) à l’activité fébrile des mois qui précèdent, il faut considérer la dite envie comme un appel venu de notre passé.
Dans l’antiquité grecque, le seul travail utile que le citoyen avait le droit d’exercer, était la réflexion.Pourquoi donc, ne pas réfléchir à la société que nous faisons et à ce que la société nous fait ! Comment peut-on expliquer ce besoin du passé au travers d’une nature magnifiée, et cette utilisation de tous les moyens à notre disposition pour aller plus vite en tout !
Un frein devenant indispensable, s’impose un principe de précaution, limitateur et irrationnel.
Passé, futur et principe de précaution peuvent-ils s’accorder tels qu’on les entend aujourd’hui ?
Arrêt sur image
vendredi, juillet 8th, 2011Aujourd’hui les informations ne se suivent même plus, elles se télescopent, puis s’auto-détruisent, et les cendres qui en restent n’appartiennent pas plus aux unes qu’aux autres.
Nous en vivons la démonstration parfaite avec la suite des évènements de ces six derniers mois, évènements naturels, géopolitiques, mais aussi « personnels ». S’il est normal que les premiers aient des conséquences mondiales, il est plus inattendu que le dernier en date se retrouve placé sur le même plan que les précédents !
Et pouquoi sommes nous si surpris qu’il en soit ainsi ? Qu’avons nous fait du passé ? Pouvait-il nous être utile ? Il n’est aucunement question d’être « passéiste« , avant ce n’était pas mieux, mais de tirer des leçons pour que ce temps passé ne soit pas perdu.
L’idée est que ce passé doit servir à éclairer le présent-futur pour le gérer au mieux, et ce dans tous les domaines….