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Pourquoi l’écriture ?

mercredi, novembre 13th, 2024

Les peintures pariétales de la préhistoire sont loin d’avoir livrer tous leurs secrets. Pourquoi les représentations animales y sont-elles si merveilleuses et pourquoi celles de l’homme sont-elles rares et si éloignées de leurs modèles ? Quelle est la signification des mains pariétales amputées d’un ou de deux doigts ? A coup sûr, il ne s’agit pas d’amputations chirurgicales ni de malformations ! L’homme préhistorique a pourtant donné à l’image une signification que l’homme actuel est incapable de totalement déchiffrer. L’écriture en tant que telle est intervenue bien plus tard, en fait relativement récemment et la question se pose toujours d’en connaître le pourquoi et le comment. On imagine volontiers que dans la mesure où les échanges se sont complexifiés, les besoins économiques en sont l’origine. Échanger une vache contre cinq chèvres ne devait pas poser de problèmes, mais des céréales contre des poteries rendait l’opération plus délicate. C’est probablement dans ce sens que va l’étude concernant des signes graphiques rapportés au commerce en Mésopotamie (Cylinder symbols hint to origins of writing), c’était déjà l’hypothèse que soulevait L.J. Calvet dans son ouvrage, Histoire de l’écriture (HACHETTE, Littératures, 1996). Dans le cas des sceaux cylindriques étudiés, l’intérêt vient de ce que les signes relevés pourraient constituer une étape antérieure à l’écriture cunéiforme, méritant donc le qualificatif de proto cunéiforme. Cette « première ébauche » d’écriture se situerait environ quatre mille quatre cents ans av. J.-C, soit mille ans avant l’écriture elle même, quand l’Iliade et l’Odyssée homériques dateraient du sixième siècle av. J.-C. Même s’il reste des interrogations sur l’interprétation de certains signes, il n’en reste pas moins vrai que la vie économique a du être un facteur puissant dans l’apparition de l’écriture et dans le passage du symbole au mot porteur de sa signification !

Au sujet de l’académisme

dimanche, novembre 13th, 2016

francaisanglaisFondée en 1634 et officialisée en 1635, l’Académie Française, œuvre de Richelieu, est parfaitement connue en France et hors de ses frontières. Le sociolecte des réseaux  sociaux apparu dans les années 1990 serait en passe de s’internationaliser avec l’adoption pour chacune des langues pratiquées de caractéristiques orthographiques et grammaticales spécifiques. Entre ces deux exigences, car le second en est bien une pour être compris de son groupe, il existe un large domaine où si l’on n’écrit plus comme Vaugelas on n’écrit pas encore par systèmes d’abréviation. Ainsi en est-il de l’écriture pratiquée dans les publications qui vont du journaliste au scientifique. Selon les cultures il existe des différences dans la rédaction des textes et le francophone sait bien que la rédaction en anglais suit des règles différentes de celles qu’il suit quand il écrit dans sa langue. Pour pallier à ces difficultés il existe des groupes d’Etude et de Recherche l’English for specific purposes, ESP et le Français sur objectifs spécifiques, FOS (https://asp.revues.org/2938). Le premier vient de faire paraître un article intéressant (Scientific language is becoming more informal,http://www.nature.com/news/scientific-language-is-becoming-more-informal-1.20963?WT.ec_id=NATURE-20161110&spMailingID=52729267&spUserID=MTUyNTcxOTczMTcwS0&spJobID=1044216585&spReportId=MTA0NDIxNjU4NQS2) par la question posée : pour quelle(s) raison(s) le langage scientifique devient il plus informel ? Avec en particulier cette modification dans l’écriture anglaise qui voit l’emploi de la personnalisation prendre la place du passif. Si la réponse est la perte d’une distanciation objective pour une recherche de confiance subjective, on notera que l’anglophone qui répondait à la première description est en train de se rapprocher du francophone qui avait déjà franchi le pas depuis longtemps !