L’existence des ondes cérébrales est reconnue depuis la découverte de l’Electroencéphalogramme (EEG) et l’exploitation de ses enregistrements. Il fallut amplifier le signal recueilli pour que plusieurs types d’ondes deviennent exploitables et soient rapportées à différents états physiologies dont les plus simples veille et sommeil. Les félidés furent largement exploités à cette époque et les expérimentateurs n’hésitaient pas à implanter des électrodes intracérébrales. Loin de ces pratiques barbares, on utilise aujourd’hui d’autres procédés dans les études cérébrales en particulier l’IRMf et la spectroscopie fonctionnelle. Les résultats des tests de neurophysiologie collective viennent de donner des bases solides à l’expression “être en phase avec” (The mystery of brain-wave synchrony) : “Des études ont montré que lorsque deux personnes interagissent de manière étroite, leurs activités cérébrales peuvent se synchroniser. Cela signifie que les patrons d’activité neuronale dans leurs cerveaux se ressemblent et se coordonnent”. Cette découverte est rien de moins que fascinante ! Les études effectuées sur les chauve-souris ont mis en évidence l’implication du phénomène dans les interactions sociales, phénomène retrouvé chez l’homme ! L’enregistrement de l’activité des neurones séparément a même montré qu’il existe une possibilité que des neurones codent différemment pour le soi ET l’autre ! Ces études portant sur le phénomène de synchronie sont loin d’avoir été décryptées dans leur totalité mais, ne serait ce que leur implication dans les interactions sociales ouvrent un champ d’une immensité incroyable dans les études de sociologie comportementale des groupes d’individus.
Archive for juillet, 2023
Etre en phase !
lundi, juillet 17th, 2023Pour le meilleur
jeudi, juillet 6th, 2023C’est l’histoire d’une de ces associations à laquelle on ne pensait pas, mais qui se révèle riche d’effets. Si l’organisme humain ne sait pas régénérer un membre, ne sait pas interrompre son vieillissement, il sait néanmoins se protéger contre un certain nombre d’attaques venues de l’extérieur. Parmi celles ci, on sait que le revêtement cutané joue un rôle important tant par l’étendue de sa surface que par ce qu’il renferme. Lieu privilégié pour de premières rencontre de par sa position, il ne cesse d’être l’objet de recherches appliquées. Portant le patronyme de son inventeur, Marcello Malpighi (XVII ème siècle), il n’a cessé depuis de montrer la richesse de ses fonctions, passant de la barrière inerte à la frontière intelligente. Aujourd’hui un article How Cells in the Skin Team Up To Fight Pathogens, met en évidence une association efficace entre le système nerveux périphérique et des cellules à rôle immunitaire avec les images d’un entrelac entre axone et cellule. Cette proximité préférentielle autorise une communication adaptée au stimulus agressif avec la sécrétion de l’IL 23. C’est à partir d’une constatation clinique qu’une expérience a été construite puis analysée pas à pas en passant de l’étude chez l’animal à la coculture. Il a ainsi pu être démontré que s’il existait une attraction entre le neurone nociceptif et la cellule dendritique elle était à mettre en rapport avec une chimiokine, la CCL2. Puis ce fut un neuropeptide signal, le CGRP qui fut impliqué, puis l’ouverture des canaux calciques membranaires. Si des application thérapeutiques sont envisageables, on doit également insister sur la réalité des actions en chaîne et leur importance et continuer d’admirer Claude Bernard qui tel un Dorian Gray ne vieillit toujours pas !