Archive for juin, 2020

Douter, il en restera toujours quelque chose !

dimanche, juin 28th, 2020
Le théorème de Bayes - Mathemathieu

Comment le monde des probabilités est-il contingent de la société ? Comment aujourd’hui la gestion d’une crise sanitaire par un nouveau virus dont on ne sait donc nécessairement rien se satisfait-elle de probabilités ? La réponse est simple et brève ” Elle ne s’en satisfait pas”. La société française n’a-t-elle pas inscrit dans sa constitution, Le principe de précaution, qui peut se résumer à l’injonction suivante : prudence dans l’action par rapport aux risques potentiels. Aristote déjà avait différencié “… les évènements nécessaires qui doivent se produire ou très fréquemment, des évènements fortuits, accidentels ou contingents qui peuvent se produire ou non…”. D’où cette question qui donc ne date pas d’hier : Que faire quand on ne sait pas ? Interroger la pythie, s’en remettre aux haruspices, modéliser, car on s’agenouille devant la certitude qui clot le débat tandis qu’on voue aux gémonies le doute qui le permet. C’est alors que la solution s’impose : jouer au poker (What the world needs now: lessons from a poker player) ! Savoir combiner recueil puis interprétation des informations en acceptant la participation du hasard pour l’inclure semble aujourd’hui une équation impossible à résoudre. S’il n’est pas évident d’être au courant des différences entre statistiques fréquentistes et statistiques bayésiennes (http://www.jybaudot.fr/Probas/bayes.html) pour parfaitement les manipuler, il n’est pas inutile de réintégrer dans l’apprentissage scolaire (?) la différence entre le doute destructeur opposé à la valeur incomparable du doute constructif.

Encore une histoire de temps

samedi, juin 20th, 2020

Comment ne pas penser qu’il existe depuis toujours des rapports conflictuels entre l’homme et le temps ? Pour mesurer le temps avant toute technique appropriée, le plus facile fut de s’appuyer sur la reproduction d’un temps court, celui de la succession du jour et de la nuit mais aussi celui d’un temps plus long, celui de la succession de quatre saisons. A l’intérieur de ce temps d’abord circulaire mais destiné à se linéariser, l’homme se meut selon son horloge biologique mais pas seulement ! Il sait bien par expérience sensible que soixante minutes peuvent ne pas ressembler à soixante autres minutes ! Cette double perception du temps, objective et subjective, résiste fort bien à tout appareil de mesure aussi sophistiqué soit-il ! Des circonstances particulières transitoires qui pourraient sembler sorties du temps mais qui se reproduisent selon une fréquence inappréciable surtout dans l’observance d’un temps court, sont là pour le rappeler, How the pandemic upended our perception of time (https://www.livescience.com/pandemic-changed-perception-of-time.html?utm_source=Selligent&utm_medium=email&utm_campaign=19427&utm_content=20200616_Coronavirus_Infographic+&utm_term=3192375&m_i=6BJ6Gb0MPsgG2J4zsJorUq6oNLfGDLTXse%2BqzJTBJMk2gwVjxhm0QqY1bLU0vkYqlQyKvT5EfAP1qd%2BhvUWA5ACA7DTMUv). On y retrouve l’incomparable subjectivité de la perception de cette dimension. Or la mesure du temps est la base fondamentale de la précision du Système international d’unités qui en comporte sept de base et qui sont indispensables : masse, temps, longueur, température, intensité électrique, quantité de matière, intensité lumineuse, chacune ayant son symbole en propre. On pourrait les croire indépendantes, mais comme le montre le diagramme ci-dessus, elles ne le sont pas totalement. Les définitions de chacune des unités utilisent des phénomènes physiques reproductibles pourtant il est amusant de noter que les interdépendances se font avec la dimension la plus subjective d’entre toutes, le temps !

Tolérance

lundi, juin 15th, 2020
Déception ! Travailler avec les parents ? Encore faudrait-il qu ...

Du latin tolero : supporter, lui même de tollo, porter, lui même de fero, porter lui même de φερω, porter. Tolerer, c’est savoir supporter, ce que certains organismes peuvent ou non faire avec des résultats variables. La question posée est de savoir s’il est mieux de pouvoir supporter la maladie ? A question trop simpliste point de réponse, mais à question plus précise, quelques éléments de réponse voient le jour (Could Tolerating Disease Be Better than Fighting It? https://www.the-scientist.com/features/could-tolerating-disease-be-better-than-fighting-it–65864?utm_campaign=TS_DAILY%20NEWSLETTER_2020&utm_medium=email&_hsmi=89341178&_hsenc=p2ANqtz-9Cq-EHmTNRWp0Kz_yUZtzy7AiCMQLh-OnqG6CdVtFndNARPmyH_9pJFq9VaNf1_b57ormXnX326MdKpkfV5BupuXTGAA&utm_content=89341178&utm_source=hs_email). A côté de l’efficacité d’un système immunitaire qui lutte contre l’intrus, quelqu’il soit mais avec une efficacité variable, il peut exister un autre système qui en favorisant la tolérance à cet intrus ouvre une autre voie, celle qui permet de vivre avec. Il existe probablement plusieurs facteurs en cause, et même probablement des facteurs différents en fonction de l’agent pathogène ce qui ne simplifie pas l’équation posée : maintien d’un métabolisme équilibré (glucose, fer), microbiote(s), facteurs génétiques … Mais en définitive de quoi s’agit-il ? De pouvoir assouvir ce fantasme humain d’un bien être total et permanent dont il serait le seul et unique responsable. Pas plus qu’il n’est maître de la nature il ne s’avère toujours pas maître de lui même. Heureusement sa déception le pousse à chercher !

Un peu d’actualité

mercredi, juin 10th, 2020
L'évolution de la science, de la recherche de la vérité vers une ...

Il est de notoriété publique que l’histoire est l’affaire du temps de l’écrit quand la préhistoire est celle qui est en dehors de ce temps. Aujourd’hui où se situe-t-on ? Pour partie dans l’histoire à l’évidence puisque le temps est celui de l’écrit mais aussi dans un autre, celui où le pathos réifie la cause qu’il voudrait défendre. C’est un temps en dehors du temps : celui qui ne prend pas le temps de poser la cause pour que celle-ci se dégage de sa bogue et que la rationalité y retrouve la place qu’elle n’aurait jamais du perdre et qu’elle perd pourtant si facilement quelque soit la cause défendue. Aucun domaine humain n’est à l’abri et surtout ne pas imaginer que celui de la science y échappe : ScienceHas a Racism Problem. Ce qui est le plus redoutable c’est que le vers se cache dans le fruit puisque c’est la science elle-même qui s’est servie des résultats de ses études pour les offrir comme gage de vérité dans le débat, selon le postulat : la science est vérité. On lira également avec intérêt cet autre article, Grieving and frustrated: Black scientists call out racism in the wake of police killings, mais que sont des recettes ! Comme les conseils, elles n’engagent que ceux qui les suivent déjà. Ceux qui les essaieront ne signent pas un contrat définitif.

Dormez, je le veux !

dimanche, juin 7th, 2020
Le sommeil, c'est aussi la santé - Essentiel Santé Magazine

Le sommeil est un état suffisamment intrigant pour qu’il questionne depuis l’antiquité.Parfois qualifié de “petite mort” on lui reconnait depuis lontenps déjà plusieurs phases qui ont dû attendre le début du XXème siècle pour que l’EEG (électroencéphalogramme) encore jeune à l’époque explicite différentes ondes dites de sommeil. Depuis un petit siècle c’est la neurophysiologie qui cherche à prouver qu’il existe des systèmes d’activation et d’inhibition, des cellules, des substances secrétées. Ce qu’elle a démontré et qui est une vérité, c’est que l’absence de sommeil n’est pas à recommander, mais pourquoi ? Une nouvelle étude apporte des idées nouvelles et intéressantes How lack of sleep kills puisqu’elles abandonnent le cerveau pour lui préférer le tube digestif ! L’homme a instituer une hierarchie des organes : ainsi le cerveau s’est-il retrouvé au sommet de l’échelle tandis que le tube digestif avait position de vassal. N’est-ce pas curieux ? Cet a priori est-il a mettre sur le compte de l’absence fondamentale du sentiment d’égalité de chacun vis à vis de l’autre ou sur la présence fondamentale du sentiment de supériorité de chacun vis à vis de l’autre ? Pourquoi avoir imaginer qu’il existe nécessairement un chef d’orchestre sans lequel il n’est pas de concert réussi. Si le doute est fondateur, le cartésianisme est néamoins réducteur : on ne remonte jamais à l’identique ce que l’on a démonté tant il est difficile de recréer l’harmonie du tout initial !