
Comment l’écriture est-elle née est une question intéressante et pour y répondre, les nombreuses études s’appuient essentiellement sur des artéfacts humains au nombre desquels les peintures pariétales tiennent un grand rôle. Comment le langage est-il né est une question tout aussi importante mais sa réponse repose sur le vent : comme le dit la vulgate populaire « verba volant, scripta manent » ! Au commencement que l’on choisisse le polythéisme ou le monothéisme, l’humanité a préféré faire le choix d’une langue unique : celle des créatures de Prométhée, celle des descendants d’Adam. Puis après ce temps de la compréhension universelle, un accroc dans le déroulement de l’humanité vint mettre un terme à cette époque bienheureuse et s’installa le temps de l’incompréhension universelle. Les mythes et les écritures se rejoignent pour évoquer ce temps d’un langage commun et c’est justement ces débuts de l’oralité que la science cherche à explorer (Scientists find ‘missing link’ behind first human languages). Si depuis quelques temps déjà on évoque l’influence possible du passage à la bipédie pour que l’homo abilis ait été en mesure de parler vers la fin du paléolithique, il n’existe que des hypothèses concernant les débuts du langage articulé. Or il existe déjà bel et bien des langages inarticulés porteurs de signification comme par exemple les vocalises des oiseaux, mais il ne s’agit là que d’un exemple parmi tant d’autres. Et donc, pourquoi ne pas imaginer qu’avant une expression orale articulée ait pu existée des vocalises humaines. : quand on mime un ronflement, celui qui l’écoute n’aura aucun doute sur l’interprétation du son ! Par contre, il n’est peut-être pas justifié d’envisager la vocalise débarrassée d’une gestuelle d’accompagnement, puisqu’il faut toujours joindre le geste à la parole !