Deux articles récents interrogent sur un sujet particulièrement actuel, le vivant et deux de ses espèces constituantes : l’homme et l’animal. Depuis plus de deux millions d’années leur coexistence n’a pas été sans poser un certain nombre de problèmes résolus ou non. Parmi ceux qui attendent toujours une solution : définir l’homme par rapport à l’animal. Depuis Prométhée, nombreux sont ceux qui se sont sentis intéressés quelque soit leur domaine, anatomistes tout autant que physiologistes et philosophes. L’homme comme animal social n’est plus défendable, pas plus que ne l’est l’animal comme machine ! D’où les deux questions posées par ces deux articles récents : Qu’est-ce que la dignité de l’homme Opinion: Facing Assumptions About the Duality of Human and Animal, et quand on mélange l’homme et l’animal, en quittant le domaine du centaure, ou celui de la sirène, quel monde habitera-t-on : Monkey–human embryos reignite debate. Alors lorsque l’homme réussi à cultiver des embryons de singe contenant des cellules humaines, les questions sont multiples : qu’en est-il de la dualité homme/animal, l’homme assume-t-il sa dignité en se livrant à cette expérience, dans quel camp se situe la dignité ? Esprit et matière, vie en tant que moyen ou fin en soi n’ont rien perdu de leur actualité. Les questions restent les mêmes que celles que se sont posés les anciens ; les avancées techniques ne sont là que pour les actualiser.
Archive for avril, 2021
Mise à niveau
lundi, avril 26th, 2021Honni soit qui mal y pense !
dimanche, avril 18th, 2021Devenir reine à la place de la reine chez les fourmis Harpegnathos saltator (fourmi sauteuse indienne ) relève d’un processus légèrement différent de celui nécessaire pour devenir calife à la place du calife. Dans un premier temps, il faut que la reine en place disparaisse point n’est besoin de la faire disparaître, ce qui est déjà le signe d’une société respectueuse. Ensuite, il va falloir qu’un choix s’effectue entre les différentes prétendantes, ce qui est un autre signe d’une société égalitaire. La joute animalière qui s’en suit manifeste d’ une saine émulation. Mais après, au regard des évènements qui vont suivre, les avis pourraient être diversement interprétés. La gagnante va subir une profonde transformation qui affecte une partie indispensable de ses organes reproducteurs mais aussi un organe que l’on pourrait imaginer non concerné : les ovaires pour les premiers, le cerveau en ce qui concerne le second (To become queen, these ants shrink their brains and balloon their ovaries (then, they reverse it) : les ovaires s’hypertrophient, le cerveau s’atrophie ! Mais un nouvel exploit est à venir puisque le processus est réversible ! Il ne convient certes pas de tirer des conséquences de ces modifications ovariennes et cérébrales dans l’obtention de ce poste suprême, mais la question de savoir si la fonction crée l’organe se pose de nouveau !
Peut-on le dire ?
jeudi, avril 8th, 2021Au début furent les sexes masculin et féminin selon l’ordre chronologique biblique, féminin et masculin selon l’ordre alphabétique. Il existe également des différences macroscopiques comme le morphotype et des différences microscopiques comme la carte chromosomique. Il existe des ambiguïtés qui peuvent également être macroscopiques ou microscopiques, naturelles ou artificielles. Puis se révéla le genre qui entretient avec le sexe des rapports qui ressemblent fort à ceux qu’entretiennent l’inné et l’acquis. D’un système binaire la société a évolué vers un système dont on ne sait pas s’il est ternaire, quinaire ou sénaire. Quoiqu’il en soit, non seulement la simplicité n’est plus de ce monde mais encore il est très mal venu de vouloir y revenir. Or en ces temps d’épreuves dont l’ignorance n’est pas la moindre, plusieurs articles semblent faire preuve d’un malin plaisir en appuyant là où ça fait mal, à savoir en se concentrant sur le système binaire qui convenait assez bien à nos ancêtres. Voici simplement deux domaines dans lesquels les différences suivent le sexe chromosomique, les réponses immunitaires : Covid 19, sexe, hormones et immunité (https://www.jim.fr/e-docs/covid_19_sexe_hormones_et_immunite_186943/document_actu_med.phtml), Sex Differences in Immune Responses to Viral Infection (https://www.the-scientist.com/features/sex-differences-in-immune-responses-to-viral-infection-68466), schématiquement la neuropsychiatrie : Genetic Variants Tied to Sex Differences in Psychiatric Disorders (https://www.the-scientist.com/news-opinion/genetic-variants-tied-to-sex-differences-in-psychiatric-disorders-68624), voire même le cerveau, thème largement débattu depuis des siècles, Sex differencies in the brain( https://www.the-scientist.com/features/sex-differences-in-the-brain-34758). LA question est donc de savoir, si l’on est toujours en droit de lire ces articles, si l’on est en droit d’en parler et si les auteurs ne risquent pas la mise à l’index !