Aucun objet roulant, volant, navigant ne serait capable d’accomplir l’une ou l’autre de ces actions, rouler, voler, naviguer sans son GPS et son tachymètre personnels. Il en est de même pour l’homme qui (depuis toujours …) possède en propre au moins l’un de ces deux appareillages au sein de son système nerveux ; le thème de l’article étant justement la mise en évidence du second. Les cellules de grilles (grid cells) sont connues depuis 1971 chez la gente murine. Elles ont valu le prix Nobel partagé de Médecine-Physiologie à John O´Keefe, May‐Britt Moser et Edvard I.Moser et comme le souligne le communiqué de presse du 6 octobre 2014, il a enfin été possible de répondre à une question tout autant scientifique que philosophique : « comment le cerveau fait-il pour créer une carte de l’espace qui nous entoure et comment pouvons nous trouver notre chemin à travers un environnement complexe « (http://www.nobelprize.org/nobel_prizes/medicine/laureates/2014/press.pdf). Aujourd’hui, comme hier, c’est chez le rat que ces cellules de vitesse viennent d’être identifiées (Mental Speedometer Cells, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/43517/title/Mental-Speedometer-Cells/). Avec la preuve qu’il existait une population cellulaire dédiée à la géolocalisation, il était logique d’imaginer qu’il existait également des cellules dédiées à la vitesse de déplacement, mais si ce qui est logique n’est pas preuve d’exactitude, c’est une incitation à en faire la recherche. Ce qui fut fait, ne reste plus qu’à les mettre en évidence chez l’homme. Il n’est pas interdit, néanmoins, de terminer sur une question : le touriste qui ne retrouve pas facilement son chemin après des déambulations en terre inconnue, doit-il être assimilé à une fourmi ou à un crabe ?
Archive for juillet, 2015
GPS et tachymètre
jeudi, juillet 30th, 2015Anthropomorphisme et Zoomorphisme
vendredi, juillet 24th, 2015Anthropomorphisme : attribuer à des animaux ( des objets) des caractéristiques propres à l’homme, Zoomorphisme : utiliser les formes animales dans différents types de représentation. Pas si simple, les échanges entre l’animal et l’homme sont en train de prendre un cours particulier. Si l’homme ne change pas fondamentalement quand on lui a greffé des valves cardiaques d’origine porcine, ou posé du corail pour restructurer un os, que devient une souris à qui l’on a greffé des cellules gliales foetales d’origine humaine ? (When Does a Smarht Mouse Become Human? http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/43327/title/When-Does-a-Smart-Mouse-Become-Human-/). On peut arguer du fait que la valve appartient toujours à l’extériorité de l’individu, qu’il s’agit bel et bien toujours d’un non soi. Pour le corail, l’accaparation par les cellules osseuses d’un matériel osteoconducteur rend la distinction plus difficile. Elle le sera plus encore quand des cellules souches auront été cultivées sur un squelette de corail. C’est un pas de plus qui est franchi quand on entre dans le domaine des manipulations génétiques puisqu’elles autorisent la mise en place d’un nouveau soi. La question est donc de savoir quelles sont les caractéristiques qui permettent de définir l’humanité par rapport à l’animalité. Les avis sont nombreux et plus anciens les uns que les autres, voire également plus humoristiques les uns que les autres, mais il n’existe encore aujourd’hui aucune réponse satisfaisante. L’homme serait le seul à avoir conscience de sa finitude et il est vrai que la conduite de l’animal n’invite pas à penser qu’il possède cette conscience, mais l’argument reste fragile ! L’homme réparé et l’animal préparé participent à un drôle de mélange des genres !! L’un fait un pas vers l’autre et inversement, de telle sorte que dans peu de temps (certainement !) il faudra bien qu’ils se comprennent de nouveau comme dans les temps mythiques !
Où l’on voit que rien ne change vraiment …
mardi, juillet 21st, 2015Quand paraissent les résultats des examens de l’année, il peut sembler de bon ton de s’adresser un auto satisfecit au vu et au su des pourcentages de réussite au baccalauréat et au brevet des collèges. Il n’est pourtant pas inutile de réfléchir au problème posé par l’article, An education (http://www.nature.com/news/an-education-1.17972) : « le monde ne peut plus se permettre de soutenir les systèmes d’apprentissage dans lequel seuls les étudiants les plus capables peuvent prospérer ». Il s’agit en effet d’un niveau beaucoup plus important que celui d’une discussion du bien fondé de l’apprentissage du latin ou du grec puisqu’il s’agit ni plus ni moins d’un acte fondamental, celui qui concerne la technique de l’apprentissage. Nombreux sont ceux qui se sont penchés sur le problème de savoir s’il existe une technique meilleure qu’une autre, quand on a déjà éliminé cette première étape que constitue l’opposition entre connaissance innée et connaissance acquise. Ce qui est certain parce que vérifié pour chacun, c’est que l’apprentissage n’est pas le même pour tous, dans la mesure où les moyens de mémorisation différent selon les individus. Faut-il s’attacher à la méthode qui convient au plus grand nombre depuis toujours ? Faut-il adapter la méthode à l’époque actuelle, d’où son inéluctable évolution avec le temps. Faut-il choisir une acquisition active ou bien passive ? En d’autres termes (toujours) faut-il passer par le sensible aristotélicien pour construire ou par l’idée platonicienne quand on sait que l’un comme l’autre peuvent être sources d’erreurs et que pour terminer, l’erreur est formatrice ? D’où le titre « où l’on voit que rien ne change vraiment … »
C’est bien d’y avoir pensé !
mercredi, juillet 15th, 2015S’il est vrai que l’on ne saurait penser à tout, il n’est pas interdit d’essayer de penser plus loin. S’il est vrai que l’homme ne se sert de ses capacités que sur un mode mineur, il semble bien qu’il désire se servir au mieux des capacités de ses outils depuis qu’il est entré dans l’ère de l’homo faber. Ainsi en est-il du smartphone qui s’avère répondre de mieux en mieux aux critères requis pour être un téléphone intelligent. Et c’est ce qu’il est en passe de devenir dans la pratique quand on essaie de passer en revue toutes les applications auxquelles il peut servir ( il en reste même certainement encore à découvrir !). Ainsi peut-on transformer un smartphone en microscope (http://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/20140418.OBS4465/comment-transformer-un-smartphone-en-microscope.html), en analyseur spectométrique de couleurs, d’où il appert que les joliment nommés, selfies du monde quantique, redorent le blason du selfy de base (http://www.nature.com/news/light-detective-1.17872?WT.ec_id=NATURE-20150702&spMailingID=49005923&spUserID=MjA1NTExOTM5MgS2&spJobID=720119319&spReportId=NzIwMTE5MzE5S0), en acteur actif de l’éradication des maladies du XXI° siècle (http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/43308/title/Intelligence-Gathering/, . Ainsi peut-on voir coexister en parfaite intelligence (http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/43380/title/Outbreak-Observatory/) un chef de village tanzanien et son téléphone cellulaire. On est alors parfaitement en droit de penser à d’autres interprétations que celle de Heidegger ou de Nietzsche à propos de la technique : ni dépossession ni domination de l’homme sur la nature par la technique, mais outil de compréhension pour une harmonie retrouvée !
D’accord, pas d’accord …
dimanche, juillet 5th, 2015Qu’on le veuille ou non, que l’on soit d’accord ou pas d’accord, l’homme n’est pas nécessairement une femme qui s’ignore et la gender theory devrait y regarder à deux fois avant d’asséner son terrorisme intellectuel. Il est vrai qu’il convient de se garder du raisonnement analogique qui s’il a pu être utile, s’est aussi avéré porteur de vraies désillusions. L’auteur le rappelle avec raison. Il n’en reste pas moins vrai qu’il vient d’être mis en évidence ce qui pourrait être qualifié de nouveau caractère sexuel. Il s’agit d’une voie de la douleur différente chez la souris mâle et la souris femelle (Sex Differences in Pain Pathway,http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/43407/title/Sex-Differences-in-Pain-Pathway/), transmission cellulaire différente, microglie contre T lymphocytes. Que la différence se situe à ce niveau pourrait être d’importance en ce qui concerne le type de médicaments en cause dans les pathologies impliquant les douleurs chroniques. Mais il est surtout important de souligner que biologiquement il existe des différences réelles, vérifiables entre les deux sexes et qu’il n’est pas illicite de les définir. L’humain nait normalement (et le plus souvent ) mâle ou femelle et il pourrait être tentant de vérifier si la biologie s’accorde avec le bien être de l’individu dans la société, et même si la seconde proposition semble la plus importante elle n’efface pas la première.